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Gestion durable des déchets
et de l'assainissement urbain

 

Objectifs et organisation du programme                                                    

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Objectifs Organisation Déroulement

 

        Objectifs

Le programme s’est donné pour objectifs de :

• évaluer l’efficacité et la cohérence des systèmes en place, tant du point de vue technique que socio-économique, gestionnaire ou environnemental ;

• identifier les problèmes auxquels se heurtent les décideurs, opérateurs et bailleurs de fonds ;

• travailler à leur résolution ;

afin de :

• renouveler les méthodes d’intervention et la mise en œuvre de solutions durables aux plans socioculturel, technico-économique, environnemental, sanitaire, institutionnel et juridique ;

• développer les échanges autour de ces méthodes ;

• promouvoir ces méthodes auprès des décideurs, des opérateurs et des bailleurs de fonds.

 

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        Organisation du programme

Un programme multipartenarial

Le programme est sous la responsabilité du bureau en charge du développement local urbain (DCT/ILO), au sein du ministère des Affaires étrangères, qui en a assuré le financement.

Le pS-Eau et le PDM se sont partagés l’animation thématique (thème « déchets » pour le PDM et thème « eaux usées et excreta » pour le pS-Eau) ; l’organisation du pilotage scientifique étant assurée par le pS-Eau.

Un comité scientifique, qui rassemble des personnalités reconnues pour leur compétence sur les thèmes de l’assainissement ou des déchets dans les pays en développement, mais aussi sur l’approche plus globale de la gestion urbaine dans ces pays, a été constitué. Il a assuré la sélection des propositions de recherche et d’actions pilotes, leur suivi et la synthèse des acquis du programme.

 

 

Des équipes multidisciplinaires, plurisectorielles et Nord/Sud

Comme souhaité par les instigateurs du programme, la plupart des équipes associent acteurs du Sud et acteurs du Nord, appartenant à toute la communauté professionnelle concernée par la question des déchets, des eaux usées et excreta dans les pays en développement (ONG, collectivités locales, bureaux d’études, chercheurs, etc.).

 

Des actions

Le programme repose sur de deux types d’actions : des actions de recherche et des actions pilotes. Actions de recherche et actions pilotes traitent des mêmes sujets, mais les démarches et les objectifs spécifiques diffèrent.

 • Actions de recherche

Le programme a fait appel à la recherche pour approfondir les connaissances, les valider, les compléter ou les amender, sur des aspects jusque-là insuffisamment étudiés de la gestion des déchets solides et liquides dans les pays en développement.

À partir d’analyses des contextes, des stratégies et des pratiques relatifs aux différents modes possibles de gestion des déchets solides et liquides, les actions de recherche appliquée se sont attachées à identifier de nouvelles voies pour l’intervention et à mettre en évidence les facteurs susceptibles de freiner ou de favoriser les innovations et les mutations. Il s’agissait notamment :

– d’analyser et comparer les expériences existantes en mettant en lumière les démarches et solutions techniques novatrices qui méritent d’être partagées ;

– d’élaborer des hypothèses et d’explorer de nouvelles pistes d’intervention ainsi que leurs conditionnalités ;

– de défricher certaines problématiques insuffisamment traitées à ce jour.

Par ailleurs, en réponse aux attentes des intervenants de terrain, ces travaux de recherche ont contribué à asseoir des collaborations entre chercheurs et opérateurs.

 

• Actions pilotes

L’objectif des actions pilotes était de tester en vraie grandeur de nouvelles voies et hypothèses afin d’en analyser les contraintes et les potentialités. Il s’agissait d’actions novatrices répondant aux attentes d’acteurs confrontés aux réalités du terrain.

Ces actions ont testé des solutions techniques, institutionnelles, organisationnelles ou financières, en veillant à ne négliger aucun de ces aspects dans les montages proposés. Elles ont été conduites en étroit partenariat avec les autorités municipales et l’ensemble des acteurs concernés.

 

Suite à la diffusion de l’appel à propositions, 85 réponses ont été reçues. Le comité scientifique a retenu :

• 11 actions Assainissement dont 4 actions pilotes et 7 actions de recherche ;

• 9 actions Déchets dont 4 actions pilotes et 5 actions de recherche.

 

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        Déroulement du programme

Sélection des actions

Durant le premier semestre 2000, le comité scientifique a élaboré les termes de référence de l’appel à propositions pour des actions de recherche et des actions pilotes, qui a été lancé en juillet 2000.

Parmi les 85 propositions reçues, le comité scientifique en a retenu 20 selon les critères ci-dessous. L’action devait :

– répondre au questionnement des termes de référence de l’appel à propositions ;

– se situer dans les pays de la Zone de solidarité prioritaire (ZSP) définie par la Coopération française ;

– être conduite par une équipe multidisciplinaire, pluri-sectorielle associant partenaires du Nord et du Sud;

– mettre en avant, dans sa formulation, la cohérence de sa problématique, la rigueur de sa méthode et la qualité de son expression;

– répondre aux besoins et attentes du terrain choisi ;

– permettre de définir des orientations opérationnelles.

Le ministère des Affaires étrangères a financé 19 des actions, la vingtième (A10-Cereve/EIER : Valorisation des eaux usées par lagunage dans les pays en voie de développement - Bilan et enseignements pour une intégration socio-économique viable) a été financée par le ministère de l’Ecologie et du Développement durable.

 

Suivi par le comité scientifique et lien avec les équipes

Tout au long du programme, le comité scientifique a assuré, avec une exigence scientifique, un suivi rapproché des actions, à travers les activités suivantes :

• suivi spécifique de chaque action par un ou deux membres du comité scientifique ; cet échange continu entre le (ou les) représentant(s) du comité scientifique et l’équipe concernée a permis un débat permanent et des discussions sur les orientations des travaux et les recadrages nécessaires ;

• restitution de l’examen des rapports intermédiaires avec toutes les équipes ; cette étape intermédiaire a eu un rôle clé pour cerner les besoins d’appui ou les réorientations ;

• analyse des rapports finaux, et sollicitation des équipes pour obtenir des compléments dans la finalisation des rapports.

 

Échanges entre équipes

Les animateurs du programme ont organisé de nombreux échanges entre les équipes ainsi qu’avec le comité scientifique, notamment à l’occasion des réunions suivantes :

réunion de lancement en juin 2001 à Paris, durant laquelle, après le rappel des attentes du programme et du mode de suivi par le comité scientifique, les diverses actions retenues ainsi que les points de convergence entre ces actions ont été présentés à l’ensemble des équipes et d’autres acteurs du secteur; l’objectif de cette rencontre était de faciliter les échanges et les coopérations à venir entre équipes ;

réunion de mi-parcours en mars 2002 à Paris, où le comité scientifique a présenté son analyse critique des rapports intermédiaires à l’ensemble des équipes. Cette rencontre a permis de partager avec les équipes l’avancement des travaux des actions et de préciser les appuis ou réorientations nécessaires ;

rencontre spécifique sur le thème des déchets en juillet 2002 à Cotonou (Bénin), avec l’ensemble des équipes impliquées sur ce thème. Cette rencontre, où une première capitalisation a été faite, fut un moment fort d’échanges entre toutes les équipes présentes.

 

Partage des réflexions du programme à un public élargi

Les réflexions du programme ont été partagées plus largement avec d’autres partenaires non impliqués dans les actions, lors de rencontres thématiques :

• en décembre 2001, une rencontre sur le thème « Le marché de l’assainissement autonome : l’offre rencontre-t- elle la demande ? » a fait part des premiers enseignements de 2 actions, l’une concernant l’analyse de la demande, l’autre sur l’offre apportée par le secteur privé de la vidange. Des compléments au volet « offre » ont été apportés par une expérience conduite à Durban (Afrique du Sud) et par une analyse des stratégies nationales pour la promotion de l’assainissement autonome mises en œuvre au Burkina Faso et au Niger ;

• en mars 2002, au lendemain de la réunion de mi-parcours entre le comité scientifique et les équipes, une rencontre organisée sur le thème « Articulation entre les acteurs pour la gestion des services des déchets et de l’assainissement » a permis de partager et mettre en débat les travaux de l’ensemble des équipes ;

• en juin 2002, le programme a organisé une rencontre autour de la Revue comparative des modes de gestion des déchets urbains adoptés dans différents pays de la ZSP (zone de solidarité prioritaire) réalisée par une équipe de consultants à la demande de l’AfD. Cette rencontre a complété la réflexion, notamment sur les aspects « Financement de la filière déchets ».

Les animateurs du programme, associés à quelques représentants des équipes, ont profité de plusieurs rencontres internationales pour partager les réflexions du programme (bénéficiant de traduction simultanée, les échanges entre chercheurs et opérateurs des aires anglophones et francophones ont été favorisés) :

• lors du Sommet mondial du développement durable à Johannesburg en août 2002, une session intitulée « Vers un meilleur accès à l’assainissement pour combattre la pauvreté » a été organisée ;

• lors du Troisième forum mondial de l’eau de Kyoto en mars 2003, une session intitulée «Assainissement autonome dans les villes africaines : les enseignements d’un programme de recherche-action » a été animée ;

• lors du Sommet Africités 3 à Yaoundé en décembre 2003, deux sessions ont été animées : l’une intitulée « Une autre approche possible de l’assainissement urbain » a porté sur l’assainissement, l’autre sur les déchets.

Une première restitution nationale des acquis a d’ores et déjà pu être organisée au Cameroun en novembre 2003, à l’attention de l’ensemble des acteurs camerounais concernés par la gestion des déchets. De telles rencontres seront encouragées dans les autres pays concernés par les travaux du programme.

  En avril 2004, une journée de restitution des enseignements du programme a été organisée à Paris.

 

Synthèse des acquis du programme, par le comité scientifique

Durant l’année 2003, le comité scientifique a analysé en profondeur l’ensemble des rapports et de leurs

annexes, produits par les différentes équipes. La lecture approfondie et la revue transversale des travaux ont alimenté une réflexion riche et diverse au sein du comité scientifique, qui a abouti à des synthèses thématiques et des analyses complémentaires, mettant en avant les enseignements ressortant des 20 actions du programme.

L’ensemble de ces textes, tant « synthèses thématiques » que « analyses complémentaires », s’appuient sur des réflexions discutées au sein du comité scientifique, mais chaque texte reflète le positionnement personnel de son auteur.

 

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