Newsletter réseau Niger #10, Juin 2017



- Evolution des solutions techniques : en matière d’eau potable, le gouvernement privilégie la réalisation d’ouvrages à l’échelon intercommunal, ceci afin de mutualiser les coûts d’investissement. Par ailleurs, afin de répondre à l’évolution de la demande et d’assurer une transition progressive vers des branchements domiciliaires, tous les nouveaux forages, même ceux destinés initialement à être équipés de Pompe à Motricité Humaine (PMH), devront être dimensionnés pour pouvoir être équipés de pompes électriques et alimenter des réseaux AEP dans le futur.
- En matière d’hygiène et d’assainissement, le programme intègre les principes et modalités d’intervention de la SOPHAB pour la promotion de l’hygiène et de la fin de la défécation à l’air libre. Le programme met également l’accent sur l’équipement des écoles et centres de santé en toilettes et dispositifs de lavage des mains.
- Assurer la gestion et le financement durable des services : outre la planification des infrastructures, le PROSEHA s’intéresse aussi au renforcement de la gestion des services publics de l’eau et de l’assainissement. Dans le contexte actuel de transfert des compétences de l’Etat aux collectivités, il prévoit d’accompagner les services municipaux dans leurs nouvelles responsabilités. Pour cela, les directions régionales et départementales de l’hydraulique et de l’assainissement seront renforcées pour être en mesure d’apporter une assistance technique aux collectivités. Il prévoit également la révision et la diffusion du Guide des services d'alimentation en eau potable dans le domaine de l'hydraulique rurale, MHA, 2010
- Enfin le programme prévoit des actions en matière de gestion des ressources en eau, afin d’améliorer la connaissance, le suivi et la protection des ressources en eau et ainsi qu’en matière d’hydraulique pastorale.

- Hydraulique rurale : Plus de 3 000 équivalents points d’eau modernes ont été réalisés en 2016 en milieu rural. En 2016, 30,8% de la population rurale n’a pas du tout accès à un service public d’eau potable ;
- Hydraulique urbaine : le taux de desserte en milieu urbain est passé de 90,14% en 2015 à 93,23 % en 2016 ;
- Assainissement: Plus de 18 000 latrines familiales et environ 1 600 latrines publiques ont été réalisées en 2016. Malgré ces avancées, 68,7% de la population nigérienne n’a accès à aucun service d’assainissement. Par ailleurs, 2 stations de traitement des boues de vidange sont actuellement en cours de construction à Niamey et des réflexions sont menées sur la gestion des boues à Zinder.
- Gouvernance : plusieurs activités en 2016 ont contribué à renforcer les compétences des collectivités territoriales - réalisation d’une étude pour définir le processus de mise en place d’un service municipal de l’eau et de l’assainissement; tenue d’un forum Ministère - Collectivités territoriales sur la mise en œuvre du guide du Service Public de l’eau; élaboration de 14 nouveaux PLEA.

- des déplacement de populations dans la région de Diffa liées aux attaques de Boko Haram ainsi qu’à la frontière du Mali dans la région de Tillabéri - 29 attaques liées aux activités de Boko Haram ont été enregistrées en 2017 au Niger; le pays accueille aujourd’hui plus de 150 000 réfugiés et plus de 120 000 nigériens ont dû fuir leurs villages d’origine ;
- des inondations fréquentes en saison des pluies, très souvent dramatiques - des pluies diluviennes ces derniers jours ont causé la mort de 14 personnes à Niamey et Tillabéri ;
- des crises alimentaires récurrentes ;
- des épidémies liées en particulier à un mauvais assainissement et à de mauvaises conditions d’hygiène - une épidémie d’Hépatite E frappe actuellement la région de Diffa, où plus de 600 cas ont été enregistrés, entrainant la mort de 30 personnes.
- collecte et diffusion de l'information : organisation tous les 2 semaines de réunions de coordination à Niamey et Diffa et tous les mois à Tillabéri; mises à jour régulières des données sur la matrice REACH (http://www.diffa-forced-displacement.info/);
- définition des priorités d'intervention et mobilisation de moyens financiers : un plan de réponse humanitaire a été élaboré sur la base de l'analyse des besoins. Les informations collectées régulièrement permettent d'identifier les zones qui ne sont pas ciblées, de mesurer les urgences et de redéployer au mieux l'aide d'urgence ;
-
apporte un appui technique aux membres du cluster : élaboration d’outils techniques/méthodologiques (guide pour la réponse d'urgence en WASH; des fiches sur la gestion des boues de vidange, etc.)


- le Projet d’Hygiène et d’Assainissement de Tessaoua PHAT I (2008-2010) et PHAT II (2011-2013) sur Tessaoua, réalisés en partenariat avec la Ville de Tessaoua, le SIAAP, l’ONG RAIL- Niger, l’Agence de l’Eau Seine Normandie, la Ville de Conflans-Sainte-Honorine, le Ministère français des Affaires étrangères et européennes, l’Association Jitoua Conflans Tessaoua ;
- le Projet d’Hygiène et d’Assainissement de Maradi PHAM (2010-2016) sur Maradi, réalisé en partenariat avec la ville de Maradi, le SIAAP, l’ONG RAIL- Niger, l’AIMF. La participation de l’AIMF sur ce projet a permis à la Ville de Maradi de travailler conjointement sur l’assainissement liquide et la gestion des déchets solides, dans une approche intégrée.
- l’accompagnement des populations locales dans l’adoption de bonnes pratiques d’hygiène
- la réalisation d’ouvrages d’assainissement liquide (latrines publiques, latrines familiales et puisards, latrines scolaires, points d’eau, etc.), gestion des déchets sur Maradi (aménagement de dépotoirs transitoires) et maîtrise des eaux de ruissellement sur Tessaoua ;
- le renforcement des services municipaux de Tessaoua et Maradi ainsi que des acteurs de l’assainissement (fontainiers, gérants de latrines, vidangeurs, charretiers impliqués dans la collecte des déchets) ;
Plaquette d’informations sur les actions menées à Maradi
