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Gestion durable des déchets
et de l'assainissement urbain

Le cadrage thématique et méthodologique du programme

Thème spécifique déchets solides - 7 :
Conditions d’émergence d’expériences alternatives locales

 

        Problématique

On a pris l’habitude de penser un système unique au niveau de chaque agglomération, qui généralement concentre les déchets sur une seule décharge et nécessite des systèmes de transports qui finissent par avoir des coûts d’exploitation prohibitifs dans les zones éloignées et non équipées. Or, on sait que moins on les concentre plus les rejets sont assimilables par la nature. Cela a été reconnu pour les rejets liquides et des unités de traitement localisées desservies par des réseaux de collecte de proximité ont été expérimentés avec succès dans les pays du Nord.

Des expériences de ce type ont aussi été menées dans quelques villes d’Afrique. Sans transposition simpliste et hâtive, il serait intéressant d’explorer des solutions alternatives pour le traitement des déchets solides, afin de vérifier différentes hypothèses.

>        Quelle est l’échelle la plus pertinente pour gérer efficacement le traitement et l’élimination des déchets, satisfaisant tant du point de vue de l’environnement que des conditions économiques et de l’acceptation par les populations ?

>        Est il possible d’introduire dans le schéma de certaines villes l’hypothèse de deux ou plusieurs décharges, quelle optimisation économique et environnementale peut-on en attendre ?

>        Peut-on, et à quelles conditions, gérer le système complet de collecte, traitement et élimination au niveau d’un quartier ?

>        Quelle transpositions aux quartiers périphériques des procédés et des modes de gestion adaptés aux petits centres ruraux ?

De telles actions doivent intégrer les pratiques culturelles des populations et peuvent s’appuyer sur les dynamiques communautaires qui, en Afrique subsaharienne, ont beaucoup influencé la filière des déchets. Grâce à la concertation les besoins s’expriment, les solutions s’imaginent et se construisent, parfois les premiers financements émergent. Cette dynamique ne pourrait-elle pas utilement, si l’environnement technique et administratif le permettait, générer des projet alternatifs de gestion des déchets à une échelle de proximité ?

        Attentes

>        Il s’agirait de concevoir et faire l’étude de faisabilité de l’éclatement d’un schéma de collecte avec plusieurs décharges : analyse coûts / avantages sur les plans technique, organisationnel, financier et environnemental.

>        La gestion de mini décharge de quartier mériterait d’être expérimentée pour analyser les conditions d’émergence de nouvelles technologies adaptées et vérifier la possibilité d’une prise en charge collective de ce type d’équipement pour l’élimination des déchets.

>        Les programmes de tri sélectif à la source sont en voie de diffusion dans les pays du Nord. Des expérience probantes ont été menées dans des pays d’Asie et d’Amérique latine. Des recherches et expérimentations pourraient être menées dans le but d’adapter des techniques de tri, de sélection et d’élimination aux conditions socio-économiques locales africaines et en particulier répondre à la question suivante :peut on conjuguer tri et traitement des déchets ménagers (par enfouissement et/ou brûlage), à quelles conditions ?

Pour fonder la pertinence d’expériences alternatives dans le domaine des déchets, il serait intéressant d’étudier les facteurs qui déterminent les différentes pratiques, les comportements, les attitudes des populations vis-à-vis des ordures ménagères. Ceci amènerait à éclairer les conceptions des notions « d’espaces publics » concernant l’environnement et la gestion des déchets.

 

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