retour imprimer © Lettre du pS-Eau 51 de Aug 2006

Réforme du groupe EIER-ETSHER

2IE : un Institut de l'ingénierie de l'eau et de l'environnement pour l'Afrique subsaharienne

La réforme du groupe EIER-ETSHER vise à une meilleure contribution au développement économique de ses Etats membres aussi bien qu'à la formation d'une future élite d'ingénieurs et de scientifiques africains.

Le Groupe EIER-ETSHER a entamé en 2005 une grande réforme de son mode de fonctionnement et de son offre de formation. Elle s'est fixée des objectifs pour une nouvelle ambition au service de l'Afrique. Ce nouveau cadre stratégique validé par le conseil des ministres des 7 et 8 février 2005, vise à ce que le groupe contribue plus efficacement au développement économique des Etats membres dans les domaines de l'eau, de l'énergie, de l'environnement et des infrastructures, et accroître son offre de formation et de recherche en améliorant son adaptation aux besoins du secteur privé et du marché de l'emploi. Ce cadre stratégique engage sur 5 ans une appropriation pédagogique, institutionnelle et financière marquée des Etats membres du groupe des écoles EIER-ETSHER et une ouverture vers de nouveaux Etats membres.

Ce remodelage converge avec le projet de création d'un Institut Africain des Sciences et de la Technologie (IAST) de l'Institution Nelson Mandela pour la Promotion du Savoir et la Progression des Sciences et de la Technologie en Afrique Sub-Saharienne (INM).

Cette initiative est au cœur de l'effort global entrepris pour promouvoir le développement et la croissance économique du continent africain. La formation, en Afrique et par les africains, de scientifiques de haut niveau et d'ingénieurs, en prise direct avec le secteur privé et les réalités du continent, vise à fournir à l'Afrique sa future élite scientifique et ses futures dirigeants capables d'insuffler un réel dynamisme économique et d'apporter des réponses concrètes aux maux qui affligent l'Afrique subsaharienne.

L'initiative IAST a déjà reçu de nombreux soutiens dont ceux de l'Institut de la Banque mondiale, de la diaspora scientifique africaine, de l'Institut indien de technologie de Bombay (ITT-Bombay) ainsi que de l'International Finance Corporation (IFC).


Un pôle d'excellence de classe mondiale
L'IAST comprendra à terme plusieurs campus d'enseignement supérieur en sciences et technologies, ainsi que des pôles d'excellence satellites de taille plus petite mais fortement spécialisés et situés à des emplacements stratégiques, l'ensemble assurant une couverture intégrale de l'Afrique subsaharienne. Le premier campus de l'IAST verra prochainement le jour à Abuja avec à ses cotés le G2I, l'Institut du golf de Guinée. Le GEE constituera un deuxième pôle d'excellence dans les domaines de l'eau et de l'environnement.

Ainsi, les efforts conjugués de l'Institut Nelson Mandela et du GEE visent à transformer la structure existante à Ouagadougou en un véritable pôle d'excellence de classe mondiale dans les domaines de l'eau et l'environnement par la création d'un Institut d'ingénierie de l'eau et de l'environnement : le 2IE.

Partie intégrante de l'initiative IAST (Institut Africain des Sciences et de la Technologie) de l'Institution Nelson Mandela (INM), le 2IE sera une plateforme internationale de formation et de recherche dans les domaines des infrastructures hydro-agricoles, de l'approvisionnement en eau des populations urbaines et rurales, de l'assainissement et dans les problématiques environnementales liés au développement durable du continent africain.

Tout en bénéficiant largement des infrastructures, du capital humain et de l'expérience du GEE, elle nécessitera une transformation tant quantitative que qualitative de l'existant pour atteindre un niveau d'excellence incontestable sur le plan international. Dans le cadre de ce projet, le conseil d'administration du GEE a validé un plan de réforme de l'offre de formation visant à appliquer le système international licence-master-doctorat.

En effet, l'enseignement supérieur au niveau international est en train d'harmoniser sa formation sur trois niveaux. Cette nouvelle organisation maintient un découpage des études en trois cycles mais en change les frontières : le premier cycle (licence) exige désormais trois années d'études au lieu de deux, le deuxième cycle (master) comprenant deux ans d'études (au lieu de trois années post – DEUG en cycle d'ingénieur). Le troisième cycle (doctorat) ne change pas.

Les institutions d'enseignement supérieur sont appelées à restructurer leur offre de formation en fonction de cette nouvelle architecture qui devient une norme internationale. Cette réforme vise une simplification et une lisibilité plus grande des systèmes de formation. A l'intérieur de ces cycles, des différenciations sont possibles. La réforme LMD (Licence-Master-Doctorat) a été identifiée par le CAMES comme un élément de convergence, en vu d'un enseignement harmonisé dans l'espace francophone.


Une formation en modules capitablisables par semestre
L'enjeu de cette réforme est d'aboutir à une présentation globale, par domaine, de l'offre de formation, articulée avec un projet d'établissement, dans le cadre d'une politique contractuelle avec l'étudiant. Dans le cadre de la réforme LMD, un établissement peut inventer plusieurs offres de formation (licence ou master, par exemple) qui lui semblent correspondre au besoin du marché du travail. Cette innovation peut être déstabilisante pour les professionnels de l'enseignement qui ne doivent plus penser en terme de cadre disciplinaire mais en terme de module de formation.

C'est pourquoi, sa mise en œuvre doit respecter un certain nombre de principes :
• une organisation de l'offre de formation sous forme de «parcours types». Un parcours type est un ensemble cohérent d'unités d'enseignement capitalisables et transférables, s'articulant selon une logique de progression adaptée. Cette notion de parcours induit une part accrue d'individualisation de l'étudiant et permet  l'orientation progressive de l'étudiant en fonction de son projet professionnel ou personnel ainsi que la prise en compte de la diversité des publics et de leurs besoins ;
• l'acquisition de compétences transversales, notamment la maîtrise des langues vivantes étrangères, des outils informatiques, d'information et de communication pour favoriser la flexibilité.

La réforme LMD se base sur une organisation des formations en unités d'enseignement et sur un découpage temporel en semestres : la mise en œuvre d'un système de crédits capitalisables et transférables et la mise en place, en cas de mobilité internationale, d'une annexe descriptive au diplôme (dite supplément au diplôme) afin d'assurer la lisibilité des connaissances et des aptitudes acquises.

Un cycle de Licence a ainsi été mis en place à la rentrée 2005, et une offre de masters d'ingénierie et de masters spécialisés est d'ores et déjà disponible pour la rentrée académique 2006. Le GEE compte ouvrir une école doctorale en 2007. Les inscriptions pour 2006-2007 sont déjà ouvertes.



Un enseignement conforme au système international en trois niveaux
Les objectifs principaux du système LMD (licence / maîtrise / doctorat) sont les suivants :
- Etablir un système lisible et comparable de diplômes, fondé sur la distinction de 3 niveaux : licence, master, doctorat.
- Développer des diplômes conjoints au niveau international (double diplôme).
- Offrir une formation plus complète, plus diversifiée et plus axée sur des métiers, améliorant ainsi l'« employabilité » des jeunes diplômés.
- Assurer un suivi pédagogique des étudiants plus poussé et plus axé sur leur projet professionnel.
- Mettre en place un système de crédits capitalisables, compensables (ECTS).
- Promouvoir une coopération internationale en matière d'évaluation et d'assurance qualité.
- Renforcer la mobilité des étudiants et des enseignants et la formation tout au long de la vie.
Pour toute information, se connecter sur :


Site internet:
www.2ie-edu.org

2iE - Ouagadougou - Burkina Faso
 
 

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