retour imprimer © Lettre du pS-Eau 37 de Mar 2001

Depuis le 10 octobre 2000, le pS-Eau est une association loi 1901

Le nouvel essor du pS-Eau

L'occasion est donnée à tous ceux qui se sentent concernés par la coopération dans le domaine de l'eau de contribuer plus étroitement à l'essor de cette coopération et au fonctionnement de l'association.

Un ancrage francophone basé sur une volonté politique
Le Conseil des Ministres de l'Environnement européen a adopté le 28 juin 1984 une résolution pour appuyer les initiatives de coopération décentralisée dans le domaine de l'eau. Le programme Solidarité Eau (pS-Eau) a ainsi été créé pour faciliter les initiatives locales de coopération internationale par l'animation d'un réseau d'acteurs.
C'est un réseau d'acteurs qui ne mène pas de projets de terrain en son nom propre. Ce sont les partenaires du réseau qui ont des projets et qui échangent leurs expériences au sein du programme, en profitant de l'appui d'organismes spécialisés sur les champs thématiques ou géographiques qui les intéressent.
Pendant ses quatre premières années d'existence, le programme a fonctionné avec des secrétariats par pays et un secrétariat européen à Strasbourg, hébergé par le CCRE (Conseil des communes et régions d'Europe).
Malgré l'arrêt des secrétariats à l'extérieur de l'hexagone, le pS-Eau a conservé une dimension euro-péenne et a développé de nombreux partenariats en accord avec la volonté des pouvoirs publics français de mieux coordonner l'offre européenne en matière de coopération dans le domaine de l'eau.
Dès la première année, 191 communes françaises se sont impliquées dans le programme. Jusqu'à aujourd'hui, plus de 2 000 collectivités françaises ont bénéficié de ses conseils.
Du fait de la compétence du Gret en matière d'animation de réseau, le personnel du secrétariat permanent a toujours été Gret. Son lieu de travail a évolué, d'abord au sein du ministère de la Coopération, il s'est ensuite installé, il y a sept ans, dans les locaux du Gret pour s'établir récemment (2 ans) dans un espace associatif situé au 32 rue Le Peletier, Paris 9e.
Au cours de son existence, le pS-Eau a constamment évolué en fonction des attentes des membres du réseau, mobilisés pour certains depuis plus de quinze ans. Cette évolution s'est toujours inscrite dans le cadre de son mandat d'origine de lieu de concertation et d'impulsion d'idées ouvert à tous. Cette neutralité réactive du pS-Eau est reconnue par tous. Le pS-Eau n'est pas cependant « une auberge espagnole » ; si les membres du programme y trouvent un intérêt, c'est qu'une logique forte et cohérente de soutien à la structuration et à la professionnalisation du milieu sous-tend chaque action accompagnée par le programme. La dernière évolution en date tient à la disparition du ministère de la Coopération, absorbé par le ministère des Affaires étrangères. Cette évolution a entraîné entre autres la disparition de nombreux réseaux et programmes. Le pS-Eau, avec deux ou trois autres « dinosaures », a été prié d'évoluer vers une participation plus active de ses membres, notamment en matière financière, et de se doter d'un statut propre.
Des statuts pour le pS-Eau
Jusqu'en 1999, le programme bénéficiait d'une subvention annuelle reconduite après examen du programme d'actions réalisées et des prévisions de l'année suivante.
Lors du dernier examen des budgets alloués au pS-Eau, le ministère des Affaires étrangères a conditionné son soutien, afin de mieux cadrer avec les nouvelles dispositions de suivi administratif et financier qu'il souhaite dorénavant appliquer.
Un délai de trois ans a été accordé au pS-Eau pour qu'il se dote d'un statut et qu'il fasse état d'un cofinancement de son budget global d'actions. Ainsi, une demande de financement a été faite par le Gret auprès du MAE (Fonds de solidarité prioritaire) pour le fonctionnement du pS-Eau jusqu'en 2003. Cette demande, d'un montant de 6,4 MF, a été acceptée par le comité d'attribution du FSP.
Le statut d'association a été choisi. Élaborés par un comité de mem-bres intéressés, ces statuts ont été soumis au comité de pilotage, instance de décision jusqu'à la tenue de l'Assemblée générale constitutive. Cette AG, qui s'est tenue le mardi 10 octobre 2000, a adopté les statuts, la charte, le règlement intérieur et a procédé à l'élection du Conseil d'administration.
Quelques décisions prises lors de cette assemblée peuvent être rappelées :
l le nom reste le même ; le directeur est chargé d'entreprendre les démarches pour le déposer ;
l les articles ont été simplifiés ;
l le champ d'actions du programme n'est pas limité à la ZSP ;
l la participation à l'association n'est pas limitée aux collectifs ;
l l'adoption d'une Charte est maintenue ;
l le comité de promotion élargi sur proposition de ses membres constitue la base de l'Assemblée constitutive. L'ouverture des membres étrangers sera examinée dans le futur. Seul un chiffre maximal de mem-bres du Conseil d'administration a été retenu dans les statuts et des collè-ges sont proposés. Il sera nécessaire de rééquilibrer les collèges ;
l un dépôt des statuts à l'international est envisagé ;
l les administrations parties prenantes du comité de pilotage sont invitées à se positionner comme « membres associés » dans le cadre de la future association. La direction a transmis les statuts avec des demandes d'entretiens du président aux ministères concernés.

Un nouveau président
Après plus de quinze ans passés à la présidence du programme Solidarité Eau, Stéphane Hessel a proposé qu'un autre diplomate, Henri Rethoré, poursuive son action. En octobre 2000, Henri Rethoré a accepté de devenir le nouveau président du pS-Eau à la demande du Conseil d'administration. Il sera secondé dans sa tâche par deux vice-présidents, Pierre-Frédéric Ténière-Buchot et Christian Cambon.
Henri Rethoré, qui connaît bien les actions menées par le pS-Eau, peut, de par son appartenance au corps du ministère des Affaires étrangères, poursuivre avec efficacité la mission qu'assurait précédemment Stéphane Hessel.
Pierre-Frédéric Tenière Buchot est actuellement responsable du Bureau de l'eau au Programme des Nations unies pour l'Environnement. Sa connaissance du secteur de l'eau et des instances multilatérales devrait certainement faciliter l'ouverture du pS-Eau vers ses partenaires européens et multilatéraux.
Christian Cambon, vice-président du Syndicat des Eaux d'Ile-de-France, apportera quant à lui sa parfaite connaissance des enjeux de l'eau en France et son expérience de plus de dix années de coopération décentralisée.
Constitution
de fonds propres
Le principal défi que devra affronter le pS-Eau est la constitution de fonds propres lui permettant de faire la preuve de la diversité et de la pérennité de ses soutiens.
Plusieurs possibilités de ressour-ces propres ont été envisagées :
l la première provient des cotisations des membres de l'association. Cela devrait permettre de mobiliser quelques dizaines de milliers de francs ;
l la seconde vient de provisions qui pourraient être faites sur des prestations du pS-Eau ;
l la troisième serait la participation d'organismes importants, mobilisés depuis longtemps autour des activités du programme, à la dotation en fonds propres du pS-Eau ;
l la quatrième serait la mise à disposition de personnel avec une enveloppe gérée par le pS-Eau pour ces postes.
Nous avons trois ans pour avancer, et la direction compte sur l'appui des membres et du Conseil d'administration pour pérenniser l'association pS-Eau.
Rappelons les conclusions du comité de promotion qui s'est tenu en juin 1999 : « L'engagement ferme du ministère des Affaires étrangères à poursuivre le soutien de ce lieu d'animation et de réflexion est une nécessité pour que le pS-Eau continue à assumer son rôle de dynamisation du milieu de la coopération dans le domaine de l'eau. Mélanger cette action de concertation et d'accompagnement avec la réalisation d'actions de terrain serait une catastrophe et ruinerait quinze ans de construction d'une confiance mutuelle des membres, gage de la neutralité du pS-Eau ».

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Liste des membres d'honneur, associés et du Conseil d'administration
de l'association programme Solidarité Eau
Membres d'honneur
Stéphane Hessel, ambassadeur de France. AMF (Association des Maires de France).
Membres associés
Agence française de développement, ministère de l'Aménagement du Territoire et de l'Environnement, ministère des Affaires étrangères, ministère de l'Équipement, ministère de l'Emploi et de la Solidarité.
Membres du Conseil d'administration
l Membres du Bureau
Henri Rethoré (ambassadeur) président
Pierre-Frédéric Tenière-Buchot (Pnue) vice-président
Christian Cambon (Sedif) vice-président
Thierry Vandevelde (Vivendi) secrétaire
Bruno Valfrey (ISF) trésorier
l Autres membres du Conseil d'administration
Jean-François Chêne (Aquassistance), Yves Chunleau (GRDR), Didier Pillot (Gret), François Croville (Isted), Robert Savy (Conseil régional du Limousin), François Valiron (Académie de l'Eau), Nicolas Wit (Cuf), Josette Le Foll-Picou, Rémi Pochat, William Hinojosa.


Pierre Marie Grondin
directeur du pS-Eau

pS-Eau - Paris - France
 
 

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