retour imprimer © Lettre du pS-Eau 82 de Dec 2016

Mayotte: Bornes fontaines monétiques : Une stratégie d'alimentation des quartiers d'habitat précaire


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En réaction à la réapparition du choléra en 2000, les autorités sanitaires de Mayotte ont conduit une campagne de vaccination couplée à un programme d'accès à l'eau par l'implantation de bornes fontaines monétiques (BFM). Ce programme est relancé en 2010 pour faire face aux défis démographique et sanitaire.

Mayotte, département français depuis 2011 situé dans l'Océan Indien affiche des données sociodémographiques et sanitaires très contrastées. L'île est caractérisée par une démographie dynamique, une population très jeune, à faibles revenus, vivant dans un habitat majoritairement rudimentaire et exposée à des agents infectieux, avec un accès aux soins limité. L'accès à l'eau potable et à l'assainissement s'est étendu depuis 40 ans mais reste encore insuffisant. Une épidémie régionale de choléra à la fin des années 1990 est venue rappeler que Mayotte était vulnérable en raison du sous-équipement des installations d'alimentation en eau potable. En réponse à cette introduction du choléra d'une part et pour faire face à la détérioration constante de l'accès à l'eau potable en regard des besoins croissants, les autorités sanitaires tentent depuis 20 ans d'équiper de bornes fontaines monétiques les quartiers dépourvus de robinet à domicile.

Avant 1980, l'approvisionnement de la population en eau, surtout en milieu rural, se faisait par des prélèvements individuels dans les sources et rivières. Il faut attendre 1977 pour voir réaliser la première adduction d'eau urbaine d'abord à Mamoudzou (la principale ville de Mayotte) et 1980 pour la réalisation de la première usine de potabilisation. L'adduction d'eau publique dans les autres communes de Mayotte est, quant à elle, développée à compter de 1985 par la construction d'une station de pompage en rivière pour distribuer, en première phase, de l'eau brute sans traitement aux villages du sud et de l'ouest de l'île.

Historique de l'hygiène publique
En 1999, l'ensemble des communes de l'île est alimenté par une eau traitée et distribuée par des installations gérées par une collectivité unique, le Syndicat intercommunal d'eau et d'assainissement de Mayotte (SIEAM) et un exploitant unique (la SOGEA). En complément des branchements chez les particuliers, des bornes fontaines publiques permettent une distribution gratuite d'eau potable.
Ainsi, à la veille de l'épidémie de choléra, près de 20% de la population n'a pas accès à un robinet d'eau potable public ou privé, et doit recourir à d'autres sources d'approvisionnement. En parallèle, le SIEAM demande la fermeture des robinets publics distribuant de l'eau à la population, les communes n'étant pas en mesure de payer les factures de cette eau distribuée gratuitement.

Par ailleurs, il n'y a pas d'extensions de réseaux dans les zones d'habitat clandestin car les habitants en situation irrégulière ne peuvent présenter de justificatifs de domicile au moment de la souscription d'un abonnement auprès de la SOGEA, et le développement de ces quartiers informels est bien plus rapide que l'extension des réseaux de voieries et d'eau potable publics.
En 1984, aucun réseau d'assainissement n'existe à Mayotte et la station d'épuration de Mamoudzou est en chantier. À cette même époque, la Direction de l'action sanitaire et sociale de Mayotte (DASS) est à l'initiative d'un programme expérimental d'installation de 150 latrines publiques dans des écoles, mosquées et dispensaires, constituées d'une dalle couvrant une fosse sèche dans des secteurs où les niveaux de la nappe phréatique étaient suffisamment bas. En 1986, la DASS propose un modèle d'abri plus solide et démontable. En 1988, pour répondre aux critiques portant sur les odeurs générées, la DASS ajoute à la conception des latrines « sèches », l'installation d'une ventilation.

Des programmes d'accompagnements d'installations de latrines dites «sans odeurs» se perpétuent au moins jusqu'au milieu des années 1990. À partir de 1989, si la promotion des latrines se poursuit avec succès, l'amélioration des conditions d'accès à l'eau potable génère des volumes d'eaux usées croissants qui obligent la DASS à encourager l'assainissement autonome en zone rurale et collectif en milieu urbain. En 2000, les latrines sèches et les écoulements d'eaux usées sur la voie publique sont remplacés par des dispositifs d'assainissement collectif dans certains quartiers avec la construction de mini-réseaux et de mini-step.

Conséquences de l'épidémie de choléra de 2000
À partir de 1998, le choléra, en provenance d'Afrique de l'Est, s'installe dans les îles voisines de Mayotte, favorisé par un assainissement très médiocre, des systèmes de santé insuffisants qui engendrent une dégradation des conditions de vie de la population.

À Mayotte, entre août 1998 et décembre 2000, dix cas de choléra sont recensés. Une mission d'évaluation effectuée en avril 2000 préconise la mise en place d'un recueil de données épidémiologiques, l'étude de la circulation du vibrion cholérique dans la population, la formation et le renforcement des équipes médicales et la discussion de l'opportunité d'une campagne de vaccination. Le gouvernement français décide de procéder à une campagne de vaccination anticholérique de toute la population de l'île par un vaccin oral. En complément des recommandations en matière de santé qu'elle formule, la mission d'évaluation conseille d'améliorer l'accès à l'eau potable, diminuer le prix de l'eau, mettre en place un programme de construction de latrines sèches, le tout à l'égout, respecter des mesures d'hygiènes sur les marchés, et rechercher les vibrions dans les aliments et eaux usées. Afin de remédier aux difficultés d'approvisionnement en eau potable des populations qui vivent dans une grande précarité, dont celles qui résident à Mayotte dans l'illégalité, il est décidé en 2001, d'implanter 80 BFM sur les 17 communes du territoire en collaboration avec les principaux interlocuteurs de l'époque, à savoir : mairies, DASS, SOGEA et SIEAM. Le montant des travaux est chiffré à 1,1 million d'euros financés à 75% par le fonds d'investissement des départements d'outremer et 25% sur fonds propres du SIEAM. Les critères d'implantation prévoient l'installation d'une BFM au minimum par commune, un ratio d'une borne fontaine pour 100 ménages non raccordés, la priorité aux quartiers les plus défavorisés et aux emplacements actuels ou historiques de robinets publics. Les cartes à puces prépayées sont disponibles au siège de la SOGEA et sont délivrées à tous, sans justificatif de domicile, de nationalité ou de carte de séjour. Ainsi, l'accès à l'eau potable est possible aux immigrés clandestins, en garantissant une tarification de l'eau au prix le plus bas. Dans le domaine de l'assainissement, il était prévu, pour un coût de 1,14 million d'euros, l'installation de 2 300 latrines sèches. Ce programme ne sera pas mené à bien au vu de retards d'attributions de crédits, de désaccords sur la politique à suivre et d'un manque de motivation de la population.

Quatre-vingts BFM ont donc été installées en 2001. À l'époque, certaines d'entre elles ont fait l'objet d'actes de vandalisme de la part de populations hostiles, d'autres ont été victimes de pannes non suivies de réparations, ce qui a réduit considérablement le parc des BFM au fil des ans. Depuis 2010, de nouvelles implantations et des déplacements de BFM réalisés en faveur des quartiers de grande précarité portent le nombre de BFM en fonctionnement à 52, dont 33 se situent sur les communes de Mamoudzou et de Koungou. Pour l'usager, une fois la première carte monétique (d'un montant de 18,80 euros) acquise sur simple présentation de papiers d'identité (français ou étrangers), le prix du m3 est de 1,30 euros et s'achète par tranche de 10 m3. À l'occasion d'une étude sociologique financée par l'Agence régionale de santé, 120 personnes utilisatrices de l'eau de BFM, réparties sur six sites différents (quatre en sites urbains et deux en sites ruraux de Mamoudzou), ont été interrogées, le weekend, en langue mahoraise, (mai à juillet 2013), sur la base d'un questionnaire établi en collaboration entre l'ARS et la Cellule de l'Institut de veille sanitaire en région. Des conditions de vie très précaires peuvent être mises en relation avec une très forte incidence des diarrhées avec 21% des foyers déclarant avoir au moins un enfant ayant présenté un épisode de diarrhée au cours des 15 jours précédant l'enquête. Près de la moitié des ménages sont des familles monoparentales où la femme est chef de foyer. Un quart des foyers ne déclare aucun revenu mensuel et les deux tiers indiquent en avoir un compris entre 7 euros et 500 euros. L'environnement global de l'habitat peut être qualifié de globalement dégradé. Bien que la propreté des habitations et de leurs alentours immédiats soit assurée, le statut social précaire de la population enquêtée (faibles revenus, modalités d'accès au foncier domestique fortement contraintes) l'amène à résider principalement dans des habitats de fortune en tôle. L'équipement sanitaire est systématiquement de type traditionnel avec fosse sèche (latrine). Selon les quartiers, la consommation varie de 2 à 24 litres/habitant/jour avec une moyenne de 11 litres/ habitant/jour. Les consommations les plus élevées sont retrouvées dans les villages où aucune ressource alternative n'existe en saison sèche, mais aussi dans les quartiers très urbains où le parc de BFM est suffisamment important et étendu pour faciliter l'accès à l'eau potable des habitants dépourvus d'accès à des cours d'eau.

Les pratiques de collecte, stockage et qualité de l'eau
L'étude comportementale précitée permet de préciser certaines caractéristiques concernant les conditions de transport et de stockage de l'eau à domicile. Ce sont très majoritairement les femmes et les enfants qui utilisent des récipients (seaux, jerricans, etc.) pour aller chercher à pied ; le temps de trajet n'excédant pas 30 minutes et la fréquence de déplacement à pied fluctuant entre deux modalités principales : « une fois par jour » et « une fois par semaine ». En dehors de cet approvisionnement majoritaire, la livraison d'eau par tuyau d'arrosage est une pratique courante pour les habitations qui jouxtent une borne. Certains autres quartiers non encore pourvus sont approvisionnés par des jerricans remplis à la BFM d'un quartier voisin qui sont ensuite acheminés par véhicule. La plupart des usagers stockent l'eau à leur domicile en utilisant un récipient pour le transport distinct du récipient utilisé pour le stockage. Les rares exceptions concernent des habitants situés à proximité immédiate de la BFM et qui peuvent se permettre plusieurs puisages par jour.

L'organisation domestique du stockage de l'eau montre presque systématiquement une distinction pratique entre l'eau stockée « sale », destinée aux ablutions et aux usages hygiéniques (la population essentiellement de confession musulmane n'utilisant pas de papier hygiénique) et l'eau stockée « propre » à destination des usages alimentaires (boisson et préparation des repas). Il semble toutefois que ce principe d'organisation s'estompe lorsque les ménages évoluent dans des conditions très précaires, contraints soit par un espace domestique exigu, soit par des ressources insuffisantes pour l'acquisition de plusieurs conteneurs. La capacité de stockage de l'eau au domicile des usagers varie de 20 litres (plusieurs puisages quotidiens à l'aide d'un seau ou d'un jerrican) à 420 litres (plusieurs conteneurs en plastique pour la plupart de type « poubelle »). La majorité des ménages fonctionne avec une capacité de stockage de 100 litres, qui correspond à l'ustensile dédié au stockage : une ou deux poubelles en plastique. Les conteneurs dédiés au stockage domestique sont souvent disposés à l'intérieur du logement ou à l'abri d'une varangue, plus rarement à l'extérieur du logement. Ils sont le plus souvent couverts (74% des cas), de façon délibérée afin de préserver l'eau des « saletés ». Un conteneur sur deux environ est accessible aux enfants. La question de la propreté du conteneur de stockage reste importante aux yeux des usagers qui ont parfaitement conscience que la qualité de l'eau puisée à la BFM se dégrade rapidement (en particulier lorsqu'il fait chaud).

Les appréciations quant à la qualité de l'eau stockée restent cependant essentiellement visuelles. La fréquence de nettoyage du conteneur représente des pratiques à risque sanitaire, surtout pour les usagers qui déclarent nettoyer seulement une fois par semaine leur conteneur. Les usagers déclarent tous faire usage de savon ou plus rarement de lessive. En ce qui concerne le traitement de l'eau stockée dans les conteneurs domestiques, l'ensemble des personnes interrogées déclarent n'effectuer aucun traitement qu'il s'agisse de l'eau destinée aux toilettes, à la toilette corporelle, à la boisson, à la cuisine. Dans environ un cas sur deux, l'ustensile utilisé pour puiser de l'eau de boisson est uniquement dédié aux usages alimentaires : eau de boisson, eau pour la préparation des repas. L'usage de l'ustensile dédié est collectif : chaque personne du foyer utilise le même ustensile pour collecter l'eau dans les récipients de stockage.
Conformément aux usages de tradition musulmane les toilettes sont toujours équipées d'un dispositif d'ablutions dédié au lavage sans savon de la zone génito-anale après défécation. Il se constitue généralement d'un seau en plastique ou boite de conserve de grande taille en métal et d'un conteneur de puisage d'usage collectif. Bien que cette eau stockée ne soit pas destinée à la boisson, le lavage corporel ou l'ingestion occasionnelle par des enfants peuvent constituer des risques sanitaires non négligeables.
En 2014, une campagne d'analyse bactériologique à l'aide de tests rapides a été réalisée dans un des villages par l'ARS et a montré que plus d'un quart des récipients utilisés pour le stockage de l'eau de boisson à domicile et remplis avec de l'eau du réseau d'eau potable étaient contaminés par des bactéries fécales (Escherichia coli et entérocoques). Une autre campagne d'analyse en 2015 dans deux quartiers sans accès à un robinet privé de Tsoundzou et Vahibé a montré que les E. coli et entérocoques sont présents dans 60% des foyers.

Sur la base des priorités figurant dans le Programme d'accès à la prévention et aux soins des personnes les plus démunies de La Réunion et Mayotte (PRAPS) 2012–2016, l'ARS et ses partenaires ont réactivé le programme d'installations de BFM en se concentrant sur les quartiers d'habitat insalubre où résident les populations les plus démunies. Il s'agit de conventions passées (en 2011, 2014 et 2015) avec la SOGEA, délégataire du SIEAM qui se charge de l'installation des BFM, avec réalisation du socle de maçonnerie, raccordement au réseau d'adduction publique et pose du corps en fonte de la borne. Cet ouvrage est ensuite rétrocédé au SIEAM et fait ainsi partie intégrante de son patrimoine tandis que son délégataire en assure l'exploitation, le suivi et la maintenance. Pour la période 2015–2020, une demande de crédit a été réalisée au titre du contrat de plan État-Région à hauteur de 1 million d'euros sur six ans, ce qui correspondrait à l'installation de 10 BFM/an pendant six ans en sachant qu'au regard des données du recensement de 2012, le nombre de logements sans accès à l'eau nécessiterait actuellement l'installation de 43 BFM (en considérant qu'une BFM dessert de l'ordre de 100 logements). La participation financière des collectivités pourrait également être sollicitée à l'avenir pour la mise en place de ces équipements publics. Le programme d'équipement d'un quartier en BFM se déroule aujourd'hui en quatre phases principales et fait intervenir les collectivités, l'ARS, la Croix Rouge et l'IREPS (Instance régionale d'éducation et de promotion de la santé). La définition des besoins est réalisée au moyen d'une enquête dans le quartier pressenti pour juger de l'opportunité d'équiper une BFM à partir des éléments de contexte de l'intervention (lieu, environnement, etc.), des besoins et des pratiques de la population en matière d'usages de l'eau. La BFM est alors installée sur une parcelle propriété de la commune ou de la collectivité départementale et raccordée au réseau public d'eau potable. La troisième phase consiste à favoriser l'utilisation des BFM pour les usages alimentaires par la mise en œuvre de séances de promotion de la santé dans le quartier équipé. En plus d'inciter les habitants à utiliser l'eau des BFM pour les usages alimentaires en mettant en avant les bénéfices pour la santé, ces séances sont également destinées à améliorer les pratiques en matière de collecte de l'eau à la BFM et de stockage de l'eau à domicile en incitant à utiliser un récipient de stockage équipé d'un robinet et à transporter et stocker l'eau à domicile dans des récipients propres et fermés. Elles sont aussi l'occasion d'améliorer les pratiques en matière d'hygiène, notamment du lavage des mains au savon. Elles se concluent par la distribution à chaque famille d'un seau muni d'un couvercle, d'un savon et d'un jerrican équipé d'un robinet. La sensibilisation de la population du quartier est également réalisée au moyen de la représentation d'une pièce de théâtre sur le thème de l'eau potable et de l'hygiène.

Six mois après l'installation de la BFM, une mission d'évaluation sur le quartier est organisée afin d'observer le nombre de familles qui utilisent l'eau de la BFM pour les usages alimentaires et mettre en lumière les freins et leviers d'action. Une comparaison des comportements en matière d'usages de l'eau par l'utilisation d'enquêtes avant et après l'installation de la borne permet d'améliorer les actions de promotion de la santé dans ce domaine. Les demandes d'équipements en BFM par la population résidant dans des quartiers non raccordés à des réseaux publics, les associations et les collectivités sont en forte hausse tandis que les actes de vandalisme sur les BFM ont disparu, contrés par les mesures de protection (pose de grilles et réglementation des horaires de collecte) mises en œuvre par les riverains.

Depuis 15 ans, aucun cas de choléra n'est recensé à Mayotte malgré des épidémies déclarées aux Comores en 2002 et en 2007.
Les données recueillies grâce aux dispositifs de déclaration obligatoire depuis 2011 et de veille épidémiologique montrent la persistance de pathologies hydriques, en rapport avec l'eau et le péril fécal. La typhoïde reste une maladie endémique avec une incidence de 13,7 cas pour 100 000 habitants. De la même façon, Mayotte peut être considérée comme une île à forte endémicité pour l'hépatite A avec 47 cas pour 100 000 habitants recensés en 2011. La gastro-entérite représente 2% des motifs de consultation en 2007. Son incidence ne diminue pas, et en 2014, elle représente 3% des motifs de consultation. La sous-estimation de l'incidence des maladies hydriques peut être plausiblement envisagée. En effet, le recours au système de soins de type occidental n'est tout d'abord pas systématique pour des raisons culturelles et économiques. Par ailleurs, la densité médicale demeure faible, avec 83 médecins pour 100 000 habitants ; les populations en situation irrégulière, probablement les plus concernées par ces maladies, ne consultant que très peu.
La réduction ou le maintien du nombre de maladies d'origine hydrique déclarées au cours des cinq dernières années à Mayotte doit être analysée dans un contexte d'intensification des flux migratoires et d'augmentation du nombre de personnes vivant dans la précarité au regard du simple constat de l'expansion des îlots de grande précarité dans les communes de Mamoudzou et Koungou. Aussi, l'incidence des maladies d'origine hydrique ne peut être calculée précisément en raison des fortes incertitudes sur la quantification de la population de Mayotte. L'installation de BFM dans les quartiers de grande précarité contribue probablement à contenir le nombre de cas de fièvre typhoïde et d'hépatites A et à éviter le départ de foyers épidémiques, sans qu'il soit possible, faute de données épidémiologiques précises disponibles pour cette population, d'en quantifier actuellement les bénéfices pour la santé.<hr>Texte issu de l'article « l'alimentation en eau des zones d'habitat insalubre par des bornes fontaines monétique à Mayotte, stratégie d'implantation et évaluation » paru dans la revue Environnent Risque Santé, n°85, septembre-octobre 2016


Jérôme Dubreil
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François Mansotte
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Thomas Margueron
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