retour imprimer © Lettre du pS-Eau 69 de Apr 2012

Un service public structuré pour l'eau et l'assainissement

Cameroun: Réhabilitation des réseaux Scan-Water à Bangangté


Dix écoles et cinq marchés ont été équipés de latrines écologiques comprenant deux fosses sèches qui permettent la récupération des urines, transformées ensuite en fertilisant agricole. (©Fondation Veolia Environnement)

La commune de Bangangté, dans la région ouest du Cameroun, s'engage pour améliorer les conditions d'accès à l'eau et à l'assainissement des populations et s'entoure pour cela de partenaires de coopération internationale tels que l'AIMF, la Fondation Veolia Environnement, l'AESN et le SIAAP. Au-delà de la réhabilitation d'infrastructures, ce programme a renforcé durablement les compétences des services techniques locaux et le modèle de gestion mis au point à Bangangté fournit une base de réflexion intéressante pour l'ensemble des communes camerounaises.

En milieu rural au Cameroun, seulement un tiers de la population dispose d'un accès à l'eau potable. A Bangangté, la population est inégalement desservie en eau potable selon sa situation et la population rurale doit composer soit avec des réseaux d'adduction Scan-Water1 très souvent défectueux ou abandonnés, des forages hors d'usage, des puits mal entretenus, des sources non aménagées…
En 2006, les résultats du Programme national de développement participatif (PNDP) mené dans la commune pour analyser les besoins prioritaires des populations, ont révélé que l'amélioration des conditions d'accès à l'eau potable était la première demande des populations consultées.

A la suite de la réhabilitation dans le village de Bangoua d'un réseau d'adduction d'eau de type Scan-Water, initiative portée par l'association « Les enfants de Ndé », avec le soutien technique et financier de la Fondation Veolia Environnement, madame le maire de Bangangté a souhaité poursuivre cette mobilisation internationale pour assurer la remise en service de 7 réseaux de même nature sur les autres groupements de sa commune. Le projet Modeab (Maîtrise d'ouvrage durable en eau potable et assainissement de Bangangté) est ainsi né en 2010.
Dans chacun des 7 villages appelés groupements, avec à leur tête un chef traditionnel, les actions identifiées concernent à la fois l'étude des besoins des populations, le recensement des infrastructures, le diagnostic de leur état de fonctionnement, leur remise en service, l'accompagnement technique, comptable et financier des comités de gestion locaux et la mise en place de programmes d'éducation et de sensibilisation.

Bien plus qu'une intervention technique, Modeab a pour objectif d'accompagner la commune, ses équipes et les habitants dans l'organisation et la mise en œuvre d'un nouveau modèle de gestion.
Le projet se déroule dans un contexte de décentralisation, prévoyant notamment le transfert de responsabilité des services d'eau et d'assainissement aux commu­nes, l'exercice local de ces compétences devant permettre à terme une amélioration significative des conditions de vie des populations. Ce contexte national favorise l'implication des acteurs locaux en particulier dans les communes où élus et populations font preuve d'un réel dynamisme.
L'exercice nouveau de la maîtrise d'ouvrage communale dans le domaine de l'eau potable se révèle toutefois complexe, ce qui a conduit les partenaires à travailler sur plusieurs aspects.

Des données fiables pour établir le diagnostic
Le déploiement de services publics tels que l'eau et l'assainissement est particulièrement difficile à cerner dans des zones où les données nécessaires à l'étude des solutions appropriées sont rares et peu fiables. Le dimensionnement adéquat des infrastructures dépend très largement de la pertinence d'un diagnostic établi à partir d'un ensemble d'éléments qui participent d'une réflexion territoriale. Cartes, statistiques, historiques des données, et projections sont ainsi les matières premières de l'analyse.

A Bangangté, commune regroupant un centre urbain en plein essor (60 000 habitants) et une dizaine de villages (100 000 habitants), il existe très peu de données pour connaître l'état de la ressource en eau, le fonctionnement hydrologique d'un vaste territoire (80 000 ha) et l'état de fonctionnement exact de 10 réseaux Scan-Water répertoriés ainsi que des nombreux points d'eau existants (sources, captages…).
Avant le lancement du programme Modeab et le diagnostic complet des ouvrages de la commune, la Mairie ne connaissait pas son patrimoine en matière d'eau potable, son fonctionnement, son état et les personnes responsables des ouvrages.
Dans un premier temps, le diagnostic complet des infrastructures hydrauliques a donc été réalisé par les services techniques de la commune avec l'appui du mécénat de compétences de six volontaires de la Fondation Veolia Environnement.

Fédérer les acteurs pour bien définir leurs rôles
Dans un deuxième temps, outre l'état des lieux des infrastructures, le programme Modeab a également répertorié l'ensemble des acteurs du secteur de l'eau, leur structuration, leur rôle, leurs compétences, les attentes locales des orientations politiques et stratégiques nationales afin de doter la commune d'une connaissance et d'une compréhension précise de ses besoins. Dans cette perspective, une concertation avec l'ensemble des acteurs concernés est en cours, afin d'appréhender au mieux les enjeux socioculturels et de dégager des objectifs communs réalistes.

Mobiliser des ressources humaines et financières
Dans le cadre du Modeab, la commune mobilise deux types de ressources:
• financières, avec une ligne budgétaire dédiée à l'eau et l'assainissement, complétée par des financements nationaux – fonds d'investissement des communes (Feicom), et le ministère de l'Energie et de l'Eau ;
• humaines : pour assumer ses nouvelles prérogatives, la commune, qui manquait de personnel qualifié, a recruté ( en partie sur le budget du projet) un nouveau responsable « eau » en plus de l'équipe déjà constituée au sein des services techniques.

La réhabilitation d'infrastructures en zone rurale
A première vue, il s'agit de l'action la plus facile à mener et la plus attendue du programme. L'objectif de ce volet est bien sûr d'accroître l'accès à l'eau potable des populations rurales, d'assurer la qualité de l'eau distribuée, mais aussi d'établir un système d'entretien et de maintenance pérenne à un coût supportable.
L'état des lieux global réalisé à partir de l'ensemble des informations et données collectées (historique des installations, diagnostic technique, évaluation des besoins, difficultés de gestion, etc.) a permis d'élaborer un programme d'investissement et de définir clairement des priorités. L'ensemble des travaux d'eau concerne la réfection ou l'optimisation des réseaux Scan-Water, sur plusieurs kilomètres de linéaires.

Depuis janvier 2012, les premiers travaux d'eau ont commencé précisément sur deux villages : il s'agit de la réhabilitation du réseau de Bamena, un groupement où le service était déjà fonctionnel et où l'intervention va permettre une optimisation des installations pour 20 000 habitants environ. A Sanki, le choix s'est porté sur la réalisation d'une mini-adduction solaire en remplacement du Scan-Water abandonné. Les autres chantiers sont programmés de mai à fin 2012. L'objectif étant d'achever les travaux d'eau en 2012 afin de disposer d'une année entière pour apprécier et réajuster le schéma du service public de l'eau défini à l'échelle communale.

Mise en place du service public de l'eau
L'ambition de Modeab est avant tout la définition d'un modèle d'organisation et de gestion du service public d'eau pour les infrastructures Scan-Water désormais sous la responsabilité de la commune.

En septembre 2011, une mission avait souligné l'absence de gouvernance concernant ces ouvrages. Les comités de gestion géraient et exploitaient les réseaux sur une base de volontariat. Le volet exploitation comportant des charges considérables et demandant une expertise ne donnait pas satisfaction, ce qui expliquait le mauvais fonctionnement des infrastructures. Cette mission avait également permis, en concertation avec les différents acteurs du projet, de déterminer et d'arrêter un schéma de service public de l'eau pour la commune de Bangangté en parallèle des infrastructures à créer ou à rénover.
Ce schéma est basé sur deux grands principes :
– la séparation des rôles entre représentants des usagers (comité des usagers de l'eau – CUE) travaillant sur une base de volontariat et exploitants rémunérés afin de professionnaliser le fonctionnement du service, avec la nécessité d'une contractualisation entre ces deux entités ;
– la mise en place d'une maîtrise d'ouvrage communale avec deux composantes : un comité communal de l'eau, instance de concertation regroupant les représentants des usagers, des autorités communales et administratives pour fixer les orientations en matière d'amélioration de l'accès à l'eau potable des populations rurales de la commune ; une cellule publique d'appui conseil appelée « régie » créée par arrêté municipal.
Cette régie communale de l'eau apporte des appuis technique, administratif, social et financier aux comités des usagers de l'eau et aux exploitants des mini-réseaux. La régie sera autonome financièrement et rémunérée pour son appui-conseil sur la vente du service de l'eau. La création de cette régie est aujourd'hui effective et son renforcement, indispensable en terme de capacités, est en cours.

Actuellement, la commune a la charge d'attribuer les marchés publics à des entreprises locales et la régie, en tant que maître-d'œuvre et ingénieur de contrôle, suit quotidiennement les entreprises qui réalisent les travaux. Elle connaît ainsi parfaitement les différents réseaux et s'impose de fait comme l'interlocuteur privilégié pour les questions d'eau. Cela permettra à la commune de disposer d'une vision globale de son parc d'infrastructures et d'établir une stratégie d'accès à l'eau et à l'assainissement.

Aujourd'hui les interventions techniques sur le terrain, l'écoute et les conseils auprès des comités de gestion installent petit à petit la régie au centre du processus. Les comités comprennent que la régie n'est pas là pour faire à leur place mais pour les aider à trouver des solutions à des problèmes qu'elle a déjà rencontrés dans d'autres groupements et aussi à se rapprocher de fournisseurs et de techniciens spécialisés.

Cette lourde tâche et responsabilité dans la réussite et la qualité des travaux est assez nouvelle pour la commune de Bangangté. La notion d'appui-conseil et de suivi des futurs mini-opérateurs encore plus. A ce titre, la participation lors du Forum mondial de l'eau à Marseille du responsable de la régie communale aux sessions sur le suivi technique et financier des adductions aux côtés de collègues du Tchad, Mali et Niger auront été riches d'enseignements.
Cette nouvelle organisation des acteurs de l'eau sur le territoire et la gestion qui en découle a été présentée par madame le maire de Bangangté, accompagnée de son équipe et de l'Ong Era Cameroun, aux chefs traditionnels et aux populations de chaque groupement. A la suite de ce travail d'explication, le projet est entré dans sa phase de rédaction de l'intégralité des textes régissant le service public communal. Pour cette mission, la régie est appuyé par Era Cameroun et le bureau d'études Solutech.

Ce travail consiste à définir précisément : les tâches de la régie (établissement du cahier des char­ges), son organisation, son fonctionnement et son financement ; les statuts des comités d'usagers de l'eau pour chaque groupement ; les conventions entre la régie et les CUE ; les contrats d'exploitation entre CUE et exploitants.
Pour pouvoir proposer et débattre de ce mode de gestion, il a également fallu présenter des coûts d'exploitation et l'équilibre financier prévisionnel. C'est à partir d'un outil informatique, mis au point par un volontaire de Veoliaforce et dorénavant parfaitement maîtrisé par l'équipe technique municipale, que le travail a été mené sur chaque groupement. Cela a parfois conduit à quelques ajustements techniques des travaux en vue d'arriver à un coût de l'eau supportable pour les populations.

Un volet assainissement innovant et porteur
Dès le départ, avant même les travaux et les questions d'organisation de service assez longues à mettre en place dans le domaine de l'eau, le Modeab a débuté ses activités sur les questions d'assainissement, en commençant par les établissements scolaires et les marchés. Pour leur sélection, l'approche participative a été retenue. Les 64 écoles primaires de la commune ont été sollicitées pour ne retenir au final que 10 écoles bénéficiaires, sélectionnées sur leur volonté et leur engagement, points essentiels pour le succès du projet.

Quant aux 5 marchés, qui avaient un besoin criant de latrines, ils ont été choisis sur la base de d'études et de questionnaires pour les usagers. Les latrines écologiques réalisées comprennent deux fosses sèches ventilées qui séparent les urines des excrétas et des eaux de nettoyage. Ce type de latrines séparées est déjà répandu en milieu urbain au Cameroun mais il s'agit d'une première en zone rurale et surtout de la première expérience visant à valoriser les résidus d'urine (récupérée et stockée pour hygiénisation puis diluée), qui constituent également un fertilisant agricole.

Depuis l'ouverture des latrines dans les écoles en novembre 2011, la collecte des urines est quotidienne. En décembre 2011, un volontaire de la Fondation Veolia Environnement, chimiste au centre d'analyses de l'eau de Toulouse a commencé les mesures sur le terrain de l'azote contenu dans les urines collectées dans chaque école. Outre une première connaissance du contenu des urines, ce qui conditionne le temps d'hygiénisation et la dilution pour la production de fertilisant, la mission avait aussi pour but de se rapprocher de l'Université des montagnes (UDM) de Bangangté qui accueille des étudiants en master de pharmacie et de santé publique. Ces contacts se sont ensuite traduits par des stage de terrain pour deux d'entre eux en 2012.

Les partenaires du projet ont également choisi de faire réaliser les latrines par des maçons locaux, 25 parmi les 45 ayant répondu à la proposition de formation à la construction de latrines à double fosses ventilées. Malgré l'abandon de certains, 16 maçons ont été formés et ont appris à travailler ensemble. Cette formation dispensée par des experts d'Era Cameroun a également été suivie par les services techniques et d'hygiène de la Mairie qui ont ainsi pu être formés aux techniques de construction. Au total, ce sont 15 latrines qui ont ainsi été construites localement avec un suivi de chantier assuré par les services techniques et d'hygiène de la commune de Bangangté assisté, sur les points critiques, par un expert en génie civil d' Era Cameroun.

La collaboration entre l'Ong Era Cameroun et les partenaires, notamment le SIAAP, a abouti à la réalisation d'outils de sensibilisation sur l'hygiène au quotidien, l'utilisation des latrines et la collecte des urines. Différents outils à destination du milieu scolaire ont vu le jour, notamment des affiches pour les salles de classes et des dépliants, repris plusieurs fois par semaine par les enseignants. Un guide détaillé et un cahier de suivi assurent une continuité dans l'information malgré les changements fréquents du personnel dans les écoles.

L'implantation de ces nouveaux équipements s'est accompagnée de la formation des usagers, au sein de l'école, à l'utilisation et l'entretien des latrines. Ainsi, un animateur organise régulièrement des séances d'information sur l'hygiène destinées à l'ensemble des élèves. Il effectue une visite hebdomadaire de contrôle du bon fonctionnement de la latrine, échange avec les enseignants, les élèves et, si besoin, les artisans ou l'inspection du ministère de l'Education.

La bonne appropriation des infrastructures par les élèves et les enseignants est un gage de pérennité et de réussite du projet. Les habitudes changent et l'utilisation des latrines devient de plus en plus naturelle.
Depuis l'ouverture des latrines dans les dix écoles en novembre 2011, de multiples activités de sensibilisation ont été menées par Era Cameroun, avec un suivi hebdomadaire du service d'hygiène de la commune. Chaque école comprend un comité d'éducation à l'environnement composé d'enseignants, de parents d'élèves et d'élèves. Son objectif est de veiller à la bonne gestion des latrines, tant au niveau de l'utilisation et de l'entretien que de la collecte des urines destinée à leur valorisation. Le comité travaille en coordination avec l'association des parents d'élèves pour le renouvellement des stocks de papier toilette, savon, eau de javel, etc. Les membres du comité se réunissent une fois par mois en présence du responsable du service d'hygiène de la mairie de Bangangté.

Dans les marchés, une organisation globale de la gestion du marché, qui comprendra aussi la gestion de la latrine, est en cours d'élaboration avec des outils de sensibilisation adaptés aux usagers.
Au-delà de ces sites pilote, la commune réfléchit, avec ses partenaires, à la mise en place d'un service public d'assainissement sur son territoire dans le cadre d'un prochain programme.

Modeab, une initiative pilote pour le Cameroun
Réunis autour d'une même ambition, les partenaires du projet apportent chacun des éléments indispensables à la réussite du projet. L'AIMF insiste sur le renforcement de la maîtrise d'ouvrage communale quand le SIAAP apporte une expertise sur l'assainissement en général et notamment auprès de ses acteurs, pour une prise en compte globale de la question des déchets liquides. En parallèle à sa contribution financière et au suivi du projet par les membres permanents de la fondation Veolia Environnement, les volontaires de la fondation interviennent sur leur temps de travail et apportent ainsi leur expertise à l'occasion de missions de terrain lors des moments clés du projet (diagnostic, orientations, réalisation/ réception des travaux, évaluation, formation). Ce travail de terrain s'effectue en étroite collaboration avec des acteurs locaux, via la mobilisation d'Ong camerounai­ses comme Era-Cameroun et surtout l'équipe des services techniques municipaux qui s'est vue renforcée d'un nouveau membre.

Grâce notamment au programme Modeab, la commune de Bangangté s'est vue remettre le premier prix des meilleures pratiques communales de développement local organisé pour la première fois par le Feicom, la « banque des communes ». Devant 138 candidats, la ville de Bangangté a été récompensée pour ses bonnes pratiques et sa bonne gouvernance en matière d'hygiène et de salubrité. C'est un encouragement notable pour la municipalité et l'ensemble des acteurs de terrain.
Par ailleurs, la commune de Bangangté a pris part, de façon significative, au sixième Forum mondial de l'eau qui s'est tenu à Marseille du 12 au 17 mars 2012. Invitée par l'AIMF, madame le maire a participé à différentes sessions impliquant les maires comme nouveaux maîtres d'ouvrage de la compétence « eau/assainissement » et a fait part de son engagement de tous les instants sur cette question vitale.

Enfin, si dans l'immédiat le projet Modeab contribue à l'amélioration des conditions de vie de plus de 150 000 personnes, il pourrait à terme être dupliqué dans de nombreuses communes disposant du même type d'installations car 350 réseaux Scan-Water existent à travers le pays.


(1) Adductions composées d'un ou plusieurs forages reliés à une station de filtration, elle-même surmontée d'un espace de stockage qui distribue l'eau, après chloration aux bornes-fontaines publiques et aux branchements privés)

Le financement du Modeab
• Commune de Bangangté 80 900 €
• Fondation Veolia Environnement (dont 50 000 € 350 000 € en mécenat de compétence)
• Association internationale des maires francophones 480 100 €
• Agence de l'eau Seine-Normandie 250 000 €
• Syndicat interdépartemental pour l'assainissement de l'agglomération parisienne (SIAAP) 130 000 €

Pour en savoir plus sur le projet et recevoir des informations régulières, abonnez vous à la newsletter Modeab en envoyant un mail à : fondation.ve@veolia.com


Frédérique Héry
Fondation Veolia Environnement
Email:
frederique.hery@veolia.com

Célestine Ketcha Courtès
Maire de Bangangté
Email: Cketcha33@yahoo.fr

Fondation Veolia - Aubervilliers - France
Mairie de Bangangté - Bangangté - Cameroun
 

Les consignes d’hygiène dispensées aux élèves dans les écoles sont transmises par leur intermédiaire aux familles. (©Fondation Veolia Environnement)
 

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