Une récente étude initiée par l'Arene île-de-France montre que dans certains contextes, la question de la récupération de l'eau de pluie (REP) apparaît comme une solution complémentaire pour l'approvisionnement en eau potable et pour des usages dans l'agriculture.
En 2008, l'Arene IdF a lancé un travail exploratoire sur les enjeux de la récupération et de l'utilisation de l'eau de pluie. Un groupe de travail a ainsi été constitué, avec le pS-Eau, pour mieux appréhender la réalité de cette option technique, notamment son appropriation par les utilisateurs, repérer les compétences et centres ressources mobilisables, et identifier les diverses modalités de mise en œuvre, ainsi que leurs limites et leurs contraintes (institutionnelles, sociales, économiques, etc.). Cette réflexion s'est articulée autour de deux axes complémentaires : une étude confiée au groupement Hydratec- Asconit et un atelier d'échanges animé par le pS-Eau.
Réflexion et capitalisation
L'ambition partagée par l'Arene et le pS–Eau était de lancer une réflexion commune, pour formuler des orientations et identifier des outils pertinents pour les acteurs de la coopération décentralisée, autour d'un double questionnement :
– dans quelle mesure la récupération d'eau de pluie peut-elle être envisagée comme une des solutions possibles d'amélioration de l'accès à l'eau et de la gestion de la ressource en eau dans les pays en développement ?
– dans quelle mesure des actions de ce type peuvent être réfléchies et mises en œuvre par les acteurs franciliens de la coopération décentralisée ?
A mi-parcours de cette étude un atelier de restitution et de réflexion s'est tenu le mardi 3 mars 2009, organisé par l'Arene et le pS-Eau, avec le soutien de la région Ile-de-France. Il a rassemblé une quinzaine de participants : élus locaux, agents territoriaux, consultants, chercheurs, opérateurs associatifs, partenaires institutionnels, représentants de fondations privées, tous praticiens du développement et impliqués dans le champ de la coopération internationale.
Après la restitution de l'étude par le groupe Hydratec-Asconit, une grande place a été laissée aux débats et aux échanges. Seize cas concrets observés dans plusieurs pays et illustrant les différents dispositifs de récupération et d'utilisation de l'eau de pluie visaient à comprendre d'une part, les conditions de mise en œuvre de cette technique, et d'autre part les stratégies des acteurs et le contexte qui les conduit à recourir à cette ressource alternative.
Les participants ont ensuite enrichi le débat en partageant leurs propres expériences, tout en cherchant à bien faire ressortir les éléments de facilitation ou de frein à la mise en œuvre et à la pérennité de dispositifs existants.
Cet atelier a permis d'apporter des pistes d'approfondissement et des compléments d'information, d'identifier de nouvelles thématiques et de contribuer à la définition d'outils de communication et d'animation adaptés.
Le compte rendu de la séance sera prochainement disponible sur le site internet du pS-Eau.
Cette étude est disponible auprès de l'Arene |