Eau : Gestion par le secteur public – une option nécessaire | |||
rapport Jan 2001 ; 35 pages Ed. PSIRU - London Téléchargeable chez l'éditeur Résumé: Bon nombre d'organisations encouragent les pays en développement à privatiser leur eau par le biais de l'une ou l'autre forme de partenariat public-privé ou de participation du secteur privé. La solution s'appuyant sur une entreprise publique de gestion de l'eau n'est pas prise en considération, même si ces entreprises fournissent des services d'eau et sanitaires à l'immense majorité de la population des pays développés. Fermer les yeux sur cette option signifie que l'on exclut le principal concurrent de n'importe laquelle des sociétés privées. Pourtant, les preuves sont là pour dire qu'il y a des problèmes avec les partenariats public-privé et que le secteur public peut réussir à exploiter des entreprises de gestion de l'eau dans les pays en développement, ce que cette brochure explique. Il est conseillé aux décideurs de respecter trois règles : · Toujours échafauder et envisager une option impliquant le secteur public ; · Toujours évaluer toute proposition de partenariat public-privé en la comparant à une option passant par le secteur public, dans le cadre d'une procédure publique ; · Eviter les accords et les contrats secrets. Pour toutes les formes de partenariat public-privé, qu'il s'agisse de concessions, de locations, de contrats de gestion ou de contrats de construction-exploitation-cession, certains problèmes sont apparus avec la gestion privatisée des systèmes de gestion d'eau, parmi lesquels : · Un manque de concurrence, avec deux sociétés multinationales qui dominent à l'échelon mondial ; · Des prix plus élevés, souvent dus au fait que les privatisations servent à diminuer les dettes ; · Des difficultés lorsqu'il s'agit de résilier des concessions qui ne donnent pas satisfaction ; · De piètres résultats de la gestion privée ; · Un secteur privé peu enclin à étendre l'accès à l'eau et aux services sanitaires aux pauvres ; · L'utilisation, par les multinationales, des bénéfices de l'eau pour subventionner d'autres investissements mondiaux ; · Des difficultés au niveau de la réglementation, un manque de transparence, un climat de secret et des cas de corruption. Dans les pays en développement et en transition, ainsi que dans les pays développés, les autorités publiques doivent pouvoir exploiter des entreprises de gestion d'eau publiques qui fonctionnent. · Les entreprises publiques de gestion de l'eau affichent de bons indicateurs de rendement et bénéficient d'un meilleur soutien public ; · Une entreprise publique de gestion de l'eau peut se présenter sous de multiples formes, depuis le ministère jusqu'à la société ; · Il est possible d'y intégrer des concepts de transparence, de responsabilité et d'autonomie de direction définie ; · Les projets d'entreprise et les politiques tarifaires peuvent englober tout un éventail de subventions croisées ; · Les entreprises publiques de gestion de l'eau peuvent redresser leurs finances et améliorer le recouvrement des factures.
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