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4 milliards de personnes pourraient manquer d'eau d'ici vingt ans



article de presse Mar 2004 ; 1 pages
Ed. Le Monde - Paris
Téléchargeable chez l'éditeur
Article:

La crise de l'eau, qui affecte déjà plus d'un milliard de personnes, pourrait tripler avant 2025 et toucher 4 milliards d'individus, affirme lundi 22 mars une étude du Conseil mondial de l'eau publiée à Mexico qui sera en 2006 le siège du IVe Forum mondial sur ce thème.


Cette carence frappera "même les régions qui jouissent actuellement d'une abondance d'eau comme les Amériques" si l'on ne parvient pas à un accord entre les politiques mondiales, nationales et locales, selon un communiqué conjoint de l'organisme international et la commission mexicaines de l'eau (CNA).


Le président du CNA, Cristobal Jaime Vasquez, a souligné au cours d'une conférence de presse conjointe avec le président du Conseil Mondial William Cosgrove, que le continent américain "qui ne constitue que 15 % du territoire mondial et 8,4 % de sa population, reçoit 29 % des précipitations globales". Et pourtant, déjà, la région connaît "fréquemment des périodes de sécheresse, dus à la contamination de l'eau" et "30 % des personnes en Amérique latine et dans les Caraïbes n'ont pas accès à l'eau potable", précise le rapport.


Rien que dans la mégalopole de Mexico city, avec 22 millions d'habitants, 44 % de l'eau canalisée est perdue en raison du mauvais état de l'infrastructure, a cité en exemple Jaime Vasquez.


Le IVe Forum mondial de l'eau rassemblera à Mexico, 3 ans après sa dernière réunion à Tokyo, plus de 15 000 délégués, a-t-il précisé.


Jusque-là, le principal problème, "si nous le considérons en chiffres, sera l'accès aux services sanitaires" pour toute l'humanité, a souligné de son côté M. Cosgrove. Bien que cela ne soit pas un problème directement lié au manque d'eau, c'est la carence d'eau potable pour l'hygiène, les égouts et le nettoyage qui affectera la santé des gens et leur dignité, a-t-il dit.


1,1 milliard de personnes n'ont pas accès à l'eau potable dans le monde et 2,4 milliards vivent sans toilettes ni égoûts, indiquait la semaine écoulée un rapport de l'ONU du "Conseil de concertation pour l'approvisionnement en eau et l'assainissement". En février dernier, un haut responsable de l'ONU, avait averti que "plusieurs pays ont pris du retard sur le calendrier arrêté par la communauté internationale pour assurer, avant 2015, un approvisionnement en eau potable".


Avec AFP





Plus d'un milliard de personnes n'a pas accès à l'eau potable


1,1 milliard d'individus n'a pas accès à l'eau potable dans le monde et 2,4 milliards vivent sans toilettes ni égoûts, selon les chiffres publiés jeudi par Wash, une agence spécialisée des Nations Unies, à l'occasion de la Journée mondiale de l'eau le 22 mars. 2,2 millions de personnes dans les pays pauvres, principalement des enfants, meurent chaque année de maladies associées au manque d'eau potable, de services d'assainissement adéquats et à une mauvaise hygiène.


Chaque jour, 6 000 enfants meurent de diarrhées. Le simple geste de se laver les mains avec du savon et de l'eau peut réduire ce type de maladies d'un tiers. L'amélioration de la qualité de l'eau réduit les cas de diarrhées de 15 à 20%, l'utilisation de toilettes les réduit de 40%.


La communauté internationale a pris l'engagement lors du sommet du Millénaire (2000) de réduire d'ici 2015 de moitié la proportion de personnes privées d'eau potable, un engagement qu'elle a étendu au sommet de la Terre à Johannesburg (2002) aux populations sans assainissement (égoûts et toilettes).


Un "Conseil de concertation pour l'approvisionnement en eau et l'assainissement" (Wash en anglais) a été mis en place en 1990 par les Nations Unies pour rendre plus efficace l'action de la communauté internationale.


Selon ce Conseil, la Corée du nord, l'Afghanistan, le Bangladesh, le Népal, l'Ethiopie, l'Inde, le Yemen, le Cambodge, le Burundi et l'Erythrée sont les dix pays où le niveau d'hygiène est le plus désastreux.


Le classement se base sur les taux de malnutrition infantile dans chaque pays. Les diarrhées étant la cause principale de malnutrition infantile, le taux de malnutrition constitue un indicateur de l'hygiène des populations, estime Wash. (AFP)

Mots clefs:

accès à l'eau (CI) (DT) (OP) , manque, rareté (CI) (DT) (OP)

Editeur/Diffuseur:

Le Monde - Paris
    

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