Migration et gestion collective des risques. L'exemple de la région de Kayes (Mali)
Thèse de doctorat en Sciences Economiques de Flore GUBERT, CERDI, Université d'Auvergne et IRD
thèse Oct 2000
Aut. Flore Gubert
Ed. CERDI - Clermont-Ferrand IRD - Marseille
Résumé:
Cette thèse est consacrée à l'analyse des causes et des conséquences micro-économiques de la migration et des transferts au sein de la région de Kayes, au Mali. Elle est le fruit d'un travail mené successivement au Mali, au sein de l'Institut de Recherche pour le Développement (IRD, anciennement ORSTOM), et en France, au sein du Centre d'Etudes et de Recherches sur le Développement International (CERDI, Université d'Auvergne).
L'idée de cette recherche est partie du constat qu'en dépit d'avancées théoriques importantes sur le rôle attendu des transferts migratoires dans le processus de développement des économies d'origine, il existait peu d'études empiriques sur ce thème. La littérature économique n'offre en effet qu'une information limitée sur le degré de dépendance des pays émetteurs de main d'?uvre vis-à-vis des revenus migratoires et sur la façon dont ces derniers affectent les comportements d'investissement et de consommation des familles, la production agricole ou encore le droit foncier.
Ces questions sont pourtant cruciales dans le contexte actuel, et ce pour au moins deux raisons.
La première est liée à l'instauration de politiques de limitation des flux migratoires au sein de la plupart des pays d'accueil. Ces politiques laissent entrevoir la possibilité d'un tarissement des flux de transfert. Il est important, dès lors, de voir dans quelle mesure les familles qui en bénéficient en sont dépendantes.
La seconde raison tient à la volonté affichée de la plupart des pays en développement d'atteindre une autosuffisance alimentaire.
Dans cette perspective, il est là encore important de voir dans quelle mesure les productions agricoles nationales sont affectées par les mouvements de population, qu'ils soient internes ou internationaux.
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