La participation au service du néolibéralisme ? Les usagers dans les services d'eau en Afrique subsaharienne | ||||||
article Jan 2005 ; 18 pages ; In BACQUÉ Marie-Hélène, REY Henri, SYNTOMER Yves (dirs.), 2005 - Gestion de proximité et démocratie participative : une perspective comparative - Paris, La Découverte, pp. 271-291 ISBN : 2-7071-4306-5 Aut. Sylvy Jaglin Ed. LATTS - Marne la Vallée Téléchargeable chez l'éditeur Page de présentation d'un éditeur Résumé: L'article analyse les politiques de participation des usagers dans les services d'eau urbains d'Afrique subsaharienne, dont la faillite gestionnaire est patente. Avec la décentralisation et la privatisation, la participation est en effet présentée comme un élément indispensable à la recomposition de l'action collective en ville. « Chaînon manquant » des réformes antérieures, elle permettrait à la fois de renforcer l'efficacité des investissements et de la gestion d'une part, de promouvoir la démocratisation et l'empowerment des populations vulnérables de l'autre. Privilégiant une réflexion sur la gestion urbaine, le propos s'inscrit dans une critique de la participation comme catégorie de l'action publique. Il rejoint les conclusions d'auteurs qui dénoncent une « nouvelle tyrannie » de la pensée et de la pratique du développement, soulignent les limites des dispositifs « communautaires » dans la gestion des biens et services collectifs ainsi que leur ambivalence dans les processus de marchandisation. En s'appuyant sur des travaux consacrés à l'action publique et collective dans les services d'eau urbains en Afrique subsaharienne, la première partie interroge la genèse de l'intense ingénierie participative actuellement déployée ainsi que les conditions et modalités de sa mise en œuvre. La deuxième partie montre que si la participation peut favoriser des progrès matériels de la desserte, elle suffit rarement à réguler de nouveaux systèmes de solidarité aptes à conjurer les effets délétères de la marchandisation des réseaux. Plus généralement, si des preuves tangibles d'une contribution de la participation à l'amélioration des conditions de vie matérielles des pauvres en ville ont été apportées ici et là, son efficacité comme stratégie de changement social demeure en question. À l'encontre des discours dominants sur la question, alimentés par une vision idéalisée de la gestion participative, la troisième partie argumente ainsi que les expériences africaines actuelles ont davantage pour souci d'intégrer les pauvres, ou une fraction d'entre eux, dans le marché que de promouvoir une gouvernance urbaine démocratique, assurant la représentation d'intérêts pluralistes et souvent antagoniques. Publics-Cibles:
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