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Etude approfondie sur l'eau dans le Grand Sud de Madagascar Rapport Final : Les Possibilités de Gestion



rapport Jul 2024 ; 41 pages
Ed. USAID - Antananarivo
Téléchargeable sous format: PdF (1 130 ko)
Résumé:
RÉSUMÉ EXÉCUTIF Ce rapport final de l’étude approfondie sur l'eau dans le Grand Sud de Madagascar propose des recommandations stratégiques et des leviers actionnables à court terme pour améliorer la gestion de l'approvisionnement en eau dans les régions Androy et Anosy. Ces recommandations ont en partie été élaborées pour orienter le nouveau projet USAID, Rano Maharitra, lancé en mai 2024, qui vise à renforcer l'accès des ménages ruraux à l'eau potable, à l'assainissement et à l'hygiène dans 7 régions de Madagascar, notamment dans les régions Anosy et Androy. PRINCIPALES CONSTATATIONS Bien que les défis liés à la disponibilité des ressources en eau, tant de surface que souterraines, persistent dans le Grand Sud, les problèmes majeurs entravant la durabilité et la fiabilité des systèmes d’eau potable (SAEP) sont liés à la faiblesse des capacités institutionnelles et techniques locales, notamment pour absorber les multiples travaux de réhabilitation en cours. Parmi les problèmes spécifiques, nous notons :
1. Des infrastructures d'approvisionnement en eau au niveau des villages, y compris celles réhabilitées ces dernières années, qui demeurent largement dysfonctionnelles;
2. Un manque de capacités techniques et de gestion au sein des communes et des communautés villageoises pour gérer et entretenir les petites installations (forages avec pompes manuelles). L’entretien et la maintenance des infrastructures hydrauliques étant absents des plans d'investissements du projet Mionjo de la Banque mondiale, USAID pourrait envisager de combler ce manque en s’engageant sur ce sujet;
3. Une insuffisance des capacités administratives, financières et techniques au sein des communes et de la Direction Régionale en Eau, Assainissement et Hygiène (DREAH) pour suivre, gérer et réguler efficacement les contrats d'affermage ;
4. Une performance insuffisante des services techniques et de gestion financière et commerciale des opérateurs privés, en grande partie due à un recouvrement des couts inadéquat ;
5. Un manque généralisé de préparation des communes et des communautés pour passer d'une gestion informelle des SAEP à une gestion formelle (avec des exigences de paiement strictes) ;
6. Une absence de mécanismes efficaces de coordination opérationnelle et de rétro-alimentation des leçons apprises sur le terrain, entre les bailleurs, les institutions et les partenaires de mise en œuvre ;
7. Les points d'eau récemment réhabilités par USAID/BHA dans les districts de Beloha et Tsihombe (région d'Androy) ne fonctionnent plus. Il existe donc des opportunités de collaboration entre les équipes USAID/HPN et USAID/BHA pour s’améliorer et renforcer la programmation intégrée humanitaire/développement.

COORDINATION AVEC LES PARTENAIRES Le projet Mionjo, financé par la Banque mondiale, comprend la réhabilitation d'environ 800 forages ruraux équipés de pompes manuelles, dont certaines seront remplacées par des pompes à énergie solaire. Ce projet multisectoriel majeur influence les dynamiques de gestion des SAEP dans le Grand Sud. Des entretiens approfondis ont été menés avec le personnel du projet Mionjo, qui a mentionné certaines lacunes dans sa programmation, notamment en ce qui concerne le renforcement des capacités communales et des opérateurs pour la gestion des SAEP. Ces lacunes pourraient être comblées par USAID Madagascar, à travers le programme Rano Maharitra, si le personnel d’USAID Madagascar et les partenaires de mise en œuvre y sont favorables. L'équipe du projet Mionjo a exprimé un intérêt marqué à collaborer avec USAID. Nous notons également qu'une coordination étroite sera nécessaire avec d'autres acteurs majeurs du secteur de l’eau au niveau national, tels que le Projet d’Amélioration de l'Accès à l'Eau Potable (PAAEP) de la Banque mondiale, le Green Deal (Pacte Vert) de l'Union Européenne (UE) et le Programme de Pôles Intégrés de Croissance Agricole et Agro-Industriel au Sud de Madagascar (PICAS 1) de la Banque Africaine de Développement (AfDB).
RECOMMANDATIONS Les recommandations proposées sont présentées dans le tableau I. Elles s'articulent autour de trois grands thèmes et visent à améliorer la gestion des SAEP, tant au niveau communautaire qu’au niveau du secteur privé. L’objectif premier demeure la durabilité des infrastructures pour que le Grand Sud ne soit plus considéré comme un « cimetière de projet ». Si leur mise en œuvre est réussie, ces solutions devraient bénéficier plus largement à la productivité agricole et offrir des opportunités aux femmes. Les recommandations incluent plusieurs pistes de programmation pour relever les défis et combler les lacunes identifiées. Elles portent sur :
1) l’accompagnement des communes dans la planification des investissements locaux en approvisionnement en eau et la gestion des contrats d'affermage, en collaboration avec les opérateurs privés et la DREAH ;
2) la mise en place de partenariats Public-Privé-Communautaire (PPP-C) pour les petits villages (généralement moins de 500 habitants), en collaboration avec les opérateurs privés.

Publics-Cibles:

Acteurs de coopération , Ingénieur, concepteur , Décideurs locaux ou nationaux

Mots clefs:

accès à l'eau (CI) (DT) (OP) , mode de gestion/gouvernance (CI) (DT) (OP) , sécheresse (CI) (DT) (OP)

Pays concerné:

Madagascar (CI) (DT) (OP)

Editeur/Diffuseur:

USAID - United States Agency for International Development - Antananarivo - Madagascar
    

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