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Six Africains sur dix ne disposent toujours pas de toilettes convenables : l'assainissement médiocre menace la santé publique


Communiqué de presse conjoint OMS/UNICEF/8
article de presse Mar 2008
Ed. WHO - Genève
Résumé:
Genève, le 20 mars 2008 – Selon le Programme conjoint OMS/UNICEF de surveillance de l'approvisionnement en eau et de l'assainissement, 62 % des Africains n'ont pas accès à une installation sanitaire améliorée – des toilettes convenables – où les eaux usées sanitaires ne sont pas en contact avec l'homme. Un rapport mondial paraîtra dans le courant de l'année mais des données préliminaires sur la situation en Afrique ont déjà été publiées aujourd'hui à l'occasion de la Journée mondiale de l'Eau, 2008. Cette Journée, consacrée justement à l'assainissement, a pour but d'appeler l'attention sur le sort de près de 2,6 milliards de personnes dans le monde qui n'ont pas de toilettes chez elles et sont donc exposées à divers risques pour la santé.

Selon le Dr Margaret Chan, Directeur général de l'OMS, « L'assainissement est un élément fondamental de la santé publique. Un assainissement amélioré contribue considérablement à la santé et au bien-être, surtout pour les filles et les femmes. Nous savons que des interventions simples et réalisables peuvent réduire d'un tiers le risque de contracter des maladies diarrhéiques. »

Si l'OMS et l'UNICEF estiment que 1,2 milliard de personnes dans le monde ont pu accéder à un assainissement amélioré entre 1990 et 2004, 2,6 milliards d'autres – dont 980 millions d'enfants – n'ont pas de toilettes à la maison. Si les tendances actuelles se poursuivent, 2,4 milliards de personnes seront encore dépourvues d'installations sanitaires de base en 2015 et parmi elles, les enfants continueront d'en payer le prix par une mortalité prématurée, des problèmes de scolarité et davantage de maladies, de malnutrition et de pauvreté.

« Près de 40 % de la population mondiale, faute d'accès à des sanitaires, est privée de la dignité et de la sécurité qu'ils représentent », a déclaré Ann M. Veneman, Directeur général de l'UNICEF.

«L'absence d'assainissement adéquat a des répercussions graves sur la santé et le développement social, notamment pour les enfants. Les investissements destinés à améliorer l'assainissement permettront d'accélérer les progrès vers la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement et de sauver des vies».

L'utilisation de toilettes convenables et le lavage des mains – de préférence au savon – évitent que des bactéries, des virus et des parasites présents dans les excreta humains contaminent les ressources en eau, le sol et les aliments. Cette contamination est une cause majeure de diarrhée, la deuxième cause de mortalité chez l'enfant dans les pays en développement, et provoque d'autres maladies comme le choléra, la schistosomiase et le trachome.

L'amélioration de l'accès à l'assainissement est une mesure décisive en vue de réduire l'impact de ces maladies. Elle permet également de créer un environnement qui offre davantage de sécurité, de dignité et d'estime de soi. Les questions de sécurité sont particulièrement importantes pour les femmes et les enfants, qui sont exposés au harcèlement et aux agressions sexuelles s'ils doivent sortir la nuit ou se rendre dans des lieux isolés pour satisfaire leurs besoins naturels.

De plus, l'amélioration des installations sanitaires et de l'hygiène dans les écoles a des effets bénéfiques à la fois sur l'apprentissage et sur la santé des enfants. Les écoles qui tiennent compte des besoins des enfants et qui proposent des toilettes privées et séparées pour les filles et les garçons, ainsi que des installations qui leur permettent de se laver les mains au savon, sont mieux équipées pour attirer et retenir les écoliers, et les filles en particulier. Lorsque de telles installations ne sont pas disponibles, les filles sont souvent retirées de l'école lorsqu'elles arrivent à la puberté.

Dans les installations de soins de santé, l'élimination sans risque des eaux usées sanitaires produites par les patients, le personnel et les visiteurs est une mesure indispensable d'hygiène de l'environnement. Cette intervention peut contribuer à réduire la transmission des infections associées aux soins de santé, qui touchent 5 à 30 % des patients.

« L'accent mis sur l'assainissement est fondamental pour l'être humain », estime Pasquale Steduto, Président de l'ONU-Eau. « La réalisation de la cible des OMD concernant l'assainissement est sérieusement en retard. L'ensemble du système des Nations Unies partage la responsabilité d'organiser des actions concrètes en vue d'atteindre cette cible ; il faut augmenter immédiatement les investissements». L'ONU-Eau est le mécanisme coordonnateur des institutions, programmes et fonds des Nations Unies qui jouent un rôle essentiel dans la prise en charge des préoccupations mondiales en matière d'eau et d'assainissement.

La Journée mondiale de l'Eau offre l'occasion d'appeler l'attention sur l'Année internationale de l'Assainissement 2008, au cours de laquelle l'Assemblée générale des Nations Unies a demandé en décembre 2006 que l'on privilégie les problèmes d'assainissement et d'hygiène.

L'Année internationale de l'Assainissement 2008 a pour but d'accroître la visibilité des questions d'assainissement dans les programmes d'action internationaux et d'accélérer les progrès vers la réalisation de la cible des objectifs du Millénaire consistant à réduire de moitié d'ici 2015 la proportion de personnes dépourvues d'accès à un assainissement amélioré. Au sein du système des Nations Unies, le point focal pour l'Année internationale de l'Assainissement est le Département des Affaires économiques et sociales de l'ONU, en collaboration avec le Groupe spécial de l'ONU-Eau consacré à l'assainissement.

Il n'est pas malsain de parler d'assainissement. L'assainissement, c'est important.

Veuillez consulter les sites www.sanitationyear2008.org et www.unwater.org

Pour de plus amples informations, veuillez contacter :

A l'OMS :

Mme Fadela Chaib, Chargée de Communication/porte-parole de l'OMS, Tél : +41 22 7913228 ; portable : 4179 475 5556 ; courriel : ChaibF@who.int

Mme Sari Setiogi, Bureau des relations avec les médias, Sécurité sanitaire et Environnement, tél. : +41 22 791 3576, courriel : SetiogiS@who.int

Mme Nada Osseiran, Responsable Sensibilisation et Communication, Santé publique et Environnement, Tél. : +41 22 7914475, Courriel : OsseiranN@who.int

UNICEF :

Maud Saheb (UNICEF France), Tél. : +33 1 44 39 77 70, Courriel : msaheb@unicef.fr

Tous les communiqués de presse, aide-mémoire et autres matériels d'information de l'OMS peuvent être consultés à l'adresse www.who.int

Mots clefs:

accès à l'assainissement (CI) (DT) (OP) , mondial (CI) (DT) (OP) , santé (CI) (DT) (OP)

Editeur/Diffuseur:

WHO - World Health Organization - Genève - Suisse
    

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