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La « guerre de l'eau » à Cochabamba. De la réappropriation de l'espace politique à la reproduction d'un lieu symbolique de la contestation



article Jan 2019 ; 26 pages
Ed. OpenEdition - Reims
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Résumé:
La « guerre de l’eau » à Cochabamba (Bolivie), début 2000, a opposé un mouvement social, dirigé
par la Coordination de Défense de l’Eau et de la Vie (CDEV), au gouvernement national, autour de
la concession des services de l’eau à un consortium privé transnational, Aguas del Tunari. Quelle
politique scalaire a permis à la CDEV de constituer un sujet politique capable d’imposer ses
revendications et de contester l’agencement des échelles de la domination ? Quel a été le devenir
de ce haut lieu de la contestation dans la réorganisation des rapports de pouvoir issue du
changement d’hégémonie politique nationale ? Les éléments de réponse apportés à ces
interrogations s’appuieront sur l’analyse des textes produits par la CDEV (et des graffitis
militants), associée à une démarche de type ethnographique. Outre l’observation des moments de
commémoration de cette victoire populaire, des entretiens ont été menés avec des acteurs de la
« guerre de l’eau ». En interpelant le « peuple de Cochabamba » afin de défendre l’eau et son
territoire, la stratégie discursive de la CDEV a légitimé la réappropriation de l’espace urbain par
les classes populaires ségréguées, contraignant l’État central à céder temporairement le contrôle
sur la capitale du département. Au cours des décennies suivantes, la CDEV a réactualisé la mémoire de la « guerre de l’eau » à travers l’organisation d’évènements à Cochabamba,
dimension symbolique attachée au lieu faisant l’objet d’une volonté d’appropriation par le
« gouvernement des mouvements sociaux » d’Evo Morales.

Pays concerné:

Bolivie (CI) (DT) (OP)

Editeur/Diffuseur:

OpenEdition - Reims
    

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