retour imprimer Aide Situer sur une carte
Accès à l'eau et à l'assainissement dans 2 écoles primaires en région des Savanes 

Géolocalisation
Lieu: Bamatik

[Savanes / Tandjouaré] - Togo

Dates: 2020 (En cours)

Partenaires
  AE Adour-Garonne Toulouse

  Dynam'Eau Bordeaux
  OREPSA Tône 1
  SIAEPA du Cubzadais-Fronsadais Saint-André-de-Cubzac

Budget global:
79.199 €

Contexte:
Le projet se situe au Togo, dans les écoles primaires de deux villages de la région des Savanes, préfecture de Tandjouare, au sud-ouest du canton de Dapaong, auquel ces villages sont rattachés. Les écoles concernées sont :
- l'école du village de Bamatik
- l'école de Tambisgou (village de Warkambou).
Un diagnostic réalisé dans les écoles a mis en exergue une absence flagrante d'accès à l'eau et à l'assainissement.
L'un des constats le plus significatif reste la défécation en plein air. Les enfants sont ainsi exposés quotidiennement à différents risques de maladies et d'infections. En effet, en l'absence de sanitaires, aucune intimité n'est envisageable et la seule solution dont disposent les enfants est de se rendre en pleine nature, à défaut de pouvoir s'isoler dans un lieu équipé et fermé. Cela induit un fort taux d'absentéisme au sein des écoles, notamment des filles, qui dans la plupart des cas, finissent par décrocher progressivement du système scolaire.
A l'heure actuelle, les enfants partagent les points d'eau avec la population. Mais le nombre trop faible de points d'eau augmente considérablement le taux de fréquentation. A ce titre, la charte humanitaire du projet SPHERE (recommandations internationales d'ONG, de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge) indique que si le temps d'attente à un point d'eau dépasse 30 minutes, cela traduit un manque d'eau de qualité disponible.
En outre, lorsqu'ils sont à l'école, l'accès à l'eau potable pour ces enfants n'existe pas. Ils consomment une eau insalubre, puisée au marigot, lequel abreuve également les animaux. L'autre option pour eux est d'accéder à une eau de meilleure qualité, en allant chercher l'eau aux points de distribution utilisés par la population. Dans ce cas, l'attente à proximité du point d'eau peut être telle qu'ils peuvent manquer parfois une demi
journée d'école. La qualité de l'eau potable est donc également un facteur aggravant le taux d'absentéisme.

Historique:
Le SIAEPA du Cubzadais-Fronsadais s’appuie depuis plusieurs années sur l’association humanitaire bordelaise humanitaire Dynam’Eau pour mener des projets de solidarité au Togo (opérations menées dans 7 villages), ainsi que sur l’ONG Togolaise OREPSA (Organisation Régionale pour la Promotion Sociale et Agricole).
La qualité des projets conduits lors des 2 phases d’interventions précédentes ( 2015 et 2017) et le bilan très positif établi ont motivé les élus du syndicat à poursuivre l’action sur ce territoire, ainsi que le partenariat avec ces deux structures, pour la réalisation du présent projet.

Objectifs:
- L'accès à l'eau potable et à un environnement sanitaire décent est amélioré, de manière durable, pour 700 individus (élèves et enseignants) des écoles primaires des villages de Bamatik et de Warkambou, et pour la population villageoise environnante,
- Les élèves, les enseignants et la population développent de meilleures connaissances en matière d'hygiène et les mettent en pratique,
- Le fonctionnement des infrastructures liées à l'eau et à l'assainissement progresse, grâce au renforcement des capacités des acteurs (COGES-EA).

Description de l'action:
Pour chacune des deux écoles, il est prévu d'effectuer les travaux détaillés ci-après :
- Réalisation d'une étude géophysique, visant à déterminer le positionnement exact du futur forage (débit attendu : 0,8 m3/h),

- Creusement d'un forage profond (environ 70 m de profondeur), et installation d'une pompe à motricité humaine (PMH) de type India Mark (recommandée par l'UNICEF). Le creusement sera assuré par une société Togolaise, agréée par le service de l'hydraulique du Togo, et sera effectué en conformité avec les préconisations émises par ce service. La pompe sera achetée au Togo, pour garantir un accès aux pièces détachées.
- Installation d'un périmètre de protection autour du forage : afin d'éviter toute stagnation de l'eau, une dalle en béton sera coulée à la base de la pompe et un chenal d'évacuation drainera les eaux perdues vers un puisard; de plus, un muret sera construit autour de cet ouvrage, afin d'éviter toute intrusion d'animaux et tout risque de pollution de l'eau par les urines ou déjections. Enfin, afin de limiter l'accès aux seules personnes en charge de l'exploitation du forage, un portail sera mis en place, et un cadenas sera installé sur la pompe.

- Construction de deux blocs de latrines VIP (« Ventilated Improved Pit latrine »), un pour les filles et un pour les garçons. Chaque bloc est composé de quatre cabines et d'un poste de lavage pour les mains. Ces blocs seront construits en matériaux durs (parpaings et tôle). Chaque cabine est équipée de deux fosses à défécation à usage alterné. Une cuvette est reliée à chaque fosse. Quand une fosse est pleine (au bout d'un an d'utilisation environ), on change de cuvette et la fosse pleine est fermée pendant au moins neuf mois, pour décomposition. Au bout de cette période, le produit de la fosse bouchée sera extrait, mélangé avec de la terre et des débris végétaux, et recyclé en compost.

Organisation de la distribution de l'eau
L'eau sera puisée en priorité pour satisfaire les besoins de l'école (1), puis dans un second temps, pour les familles des élèves (2). Cette opération sera effectuée : (1) tous les matins, par les élèves, sous le contrôle d'un enseignant. L'eau sera ensuite stockée dans chacune des 15 salles de classe, dans un seau équipé d'un robinet, appelé Poste d'Eau Potable (PEP); (2) le matin, avant le début des cours, à la pause de midi et après la fin des cours, jusqu'au départ du directeur (président du COGES-EA), qui est chargé de la fermeture de l'ouvrage.

Création d'un Comité de Gestion de l'Eau et de l'Assainissement (COGES-EA)
Un COGES-EA sera mis en place au sein de chaque village. Il sera composé des enseignants, du personnel en charge de l'entretien, des représentants des autorités locales et des membres des associations des parents d'élèves. Ce comité sera composé à 60 % de femmes, dans la mesure où celles-ci sont déjà en responsabilité de l'eau dans les familles.
Ce comité aura pour fonction d'appuyer et d'organiser la mobilisation communautaire au cours de l'exécution du projet, et garantira la gestion et la maintenance des ouvrages dans le temps. Cette structure aura également vocation à relayer les informations reçues d'OREPSA concernant les règles d'hygiène et l'assainissement. Ce comité garantit l'appropriation des acquis du projet, ainsi que le relais d'OREPSA, lors de son retrait du périmètre, en fin de projet.

Le prix de l'eau, tout en restant modeste, sera calculé par le COGES-EA. Il permettra d'éviter le gaspillage et d'assurer un fond de réserve pour l'entretien des installations. Ce fond sera géré collectivement. Une caisse « eau », avec un montant minimum de 228 €, est mise en place au niveau des écoles, dont la gestion est confiée au COGES-EA.
Les habitants exploitant le forage en dehors des heures de cours participent au service, via une tarification de 500 FCFA par mois (par adulte). Enfin, dans le but de permettre à tous les membres du village d'avoir un accès à l'eau potable, deux jeunes du village seront employés pour assurer la livraison de bidons d'eau à domicile, grâce à une charrette tirée par des ânes. Les revenus générés par cette vente (25F CFA / bidon de 25 L) permettront, entre autres, de rémunérer ces deux travailleurs.

Formations
- Formation aux règles élémentaires d'hygiène, pour l'utilisation du point d'eau et des latrines. Cette formation sera dispensée par l'ONG OREPSA aux élèves, aux enseignants, ainsi qu'aux deux salariés assurant la vente et la livraison d'eau à domicile.
- Formation à l'utilisation des latrines VIP, en particulier pour réaliser la vidange et le recyclage des matières fécales (compost). Cette formation, assurée par OREPSA, sera dispensée aux personnes responsables de cette maintenance.
- Formation à l'entretien des pompes, afin de rendre les populations autonomes et acteurs de leur développement. Cette formation sera apportée par OREPSA et s'adressera aux villageois identifiés pour leur habileté technique.

Bénéficiaires: 700 bénéficiaires.

Classement:
Sous-secteur d’intervention: assainissement , eau potable , hygiène
Milieu d’intervention: rural
Activité principale du projet: infrastructure/équipement , renforcement des capacités , sensibilisation
Contexte d’intervention: école
Type d’ouvrage eau potable: forage
Mode de gestion: gestion communautaire
Source d'énergie pour l'exhaure: énergie motricité humaine
Type d’intervention assainissement hygiène: bloc sanitaire public


Source:
Fiche projet AEAG

Types de financement:

Collectivités loi Oudin , Agences de l'eau , Associations
   © pS-Eau 2024