Lieu: Kongoussi

Dates: 2019 : 8 mois

Partenaires
  CC-Bam Kongoussi
  CD 76 Rouen
  MEAE Paris

Budget global:
303.686 €

Contexte:
En 2017, selon les données officielles de l'inventaire national des ouvrages hydrauliques (INO), le taux d'accès à l'eau est de 74,8%dans la province du Bam. Ce qui place la province du Bam à un niveau supérieur par rapport à la moyenne nationale (66,2%) et à la région du centre Nord où elle se situe à 70,6%. En rappel le PN-AEPA avait pour objectif de faire progresser le taux d'accès à l'eau potable de 60 % en 2005 à 80 % en 2015 (un taux revu à 76%) en milieu rural.

Au niveau des villages, l'approvisionnement en eau potable se fait essentiellement à partir de forages à PMH. Ils représentent 52,13% des sources d'approvisionnement en eau. Le niveau de recouvrement des charges d'exploitation est faible. Les artisans réparateurs n'assurent pas de suivis préventifs du parc des pompes manuelles. Cette situation pourrait avoir comme conséquences des pannes fréquentes sur les ouvrages hydrauliques et priver ainsi les usagers du service d'eau potable fiable.

Historique:
Dans le Bam, la mise en place des conseils municipaux dans les communes a été réalisée entre juin et juillet 2016, et les nouveaux maires se sont très vite engagés dans l’opérationnalisation de la CC-Bam.
Grâce aux avancées dans la construction du partenariat et à la « maturation » de la décentralisation, la coopération Seine-Maritime / Bam a évolué de façon très positive. L’ensemble des actions (y compris celles menées par les associations et comités de jumelage partenaires) s’inscrit désormais dans le cadre des priorités fixées par le comité de pilotage.
De nouvelles orientations et un nouveau protocole de coopération sont adoptés pour la période 2017-2021. L’accès à l'eau et à l'assainissement est inscrit comme une des priorités majeures de la nouvelle programmation de la coopération. Une étude diagnostic a permis de faire une situation exhaustive des pompes à motricité humaine (PMH) en pannes ou abandonnées dans les 9 communes de la province du Bam, d’identifier les causes et de formuler des recommandations. Il ressort que sur les 226 PMH qui étaient en panne ou abandonnées, 55 demandent de simples réparations que les communautés peuvent prendre en charge et 97 doivent être réhabilitées.


Objectifs:
- Réhabiliter une bonne partie des forages actuellement non fonctionnels mais récupérables ;
- Renforcer les capacités des acteurs pour assurer une gestion pérenne harmonisée et durable des PMH dans les 9 communes du Bam.

Description de l'action:
- Réhabilitation de 84 pompes à motricité humaines.
Trois critères principaux sont retenus pour le choix des 84 PMH à réhabiliter dans le cadre du projet :
L'urgence du besoin : les populations les plus éloignées d'autres sources d'eau potable seront priorisées ;
Le critère technique : les PMH les plus difficiles à réaliser par les acteurs locaux, notamment les plus coûteux ou plus complexes techniquement seront privilégiées,
La répartition géographique : une répartition équitable entre les communes sera recherchée.
- Animation/sensibilisation sur la gestion des PMH. 84 comités de gestion de PMH sont mis en place et formés à leur rôle.
- Élaboration d'une stratégie spécifique de gestion des PMH dans la province du Bam.

la direction régionale de l'eau et de l'assainissement sera impliquée dans l'organisation et l'animation des ateliers de réflexion et d'élaboration de la stratégie de gestion des PMH dans le Bam. Elle assurera également, à travers son agent (ingénieur des travaux) basé à Kongoussi, un accompagnement à la demande pour le suivi des réhabilitations, à travers des sorties de suivi sur le terrain et la participation aux réceptions des travaux réalisés.

Bénéficiaires: 25.000 bénéficiaires.

Classement:
Sous-secteur d’intervention: eau potable , hygiène
Milieu d’intervention: petits centres , rural
Activité principale du projet: infrastructure/équipement , renforcement des capacités , sensibilisation
Contexte d’intervention: usage domestique
Type d’ouvrage eau potable: forage
Mode de gestion: gestion communautaire
Source d'énergie pour l'exhaure: énergie motricité humaine