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Etude pour l'alimentation en eau potable et de l'assainissement du village de Nioumoun 

Géolocalisation
Lieu: Casamance

[Ziguinchor / Oussouye] - Sénégal

Dates: 2020 : 12 mois

Partenaires
  Afrique en Vie Arles

  MAMP Marseille

Budget global:
125.891 €

Contexte:
Il s'agit d'un nouveau projet pour mettre en place un volet assainissement spécifique à l'ile de Nioumoun qui ne sera jamais rattachée à un réseau d'assainissement vue sa situation géographique insulaire.
Un projet qui vient en complémentarité du projet d'alimentation en eau potable des iles de la Basse Casamance, intégrant notamment le village de Niomoune, financé par la BADEA (Banque Arabe pour le Développement Economique en Afrique) et en cours de réalisation.

Actuellement, l’alimentation en eau potable du village de Niomoun se fait, en principal, par des cuves à impluviums implantées dans les quartiers du village.
Ces cuves à impluvium ont été créées il y a une dizaine d’année sur le village, mais sont endommagées ou, pour certaines, n’ont jamais fonctionnées.
Seules deux cuves sur les cinq cuves collectives existantes sont actuellement utilisées. Alors la population recourt à l’utilisation d’eau de mares stagnantes situées aux alentours des habitations.
Ces mares présentent une signature chimique différente avec une très faible minéralisation (conductivité de l’ordre de 100 à 250 µS/cm) pour un pH compris entre 8 et 9.
En période sèche, les mares se vident et la population subit un stress hydrique important.

Plusieurs puits maçonnés/aménagés de façon pérenne ont été réalisés par les habitants de Niomoune dans les différents quartiers du village. Lors des mesures réalisées par la Fondation Artelia, l’ensemble de ces puits présentait une conductivité supérieure à 4000 µS/cm (le pH mesuré était compris entre 7,3 et 8,5 selon les puits). Le niveau d’eau dans ces puits était situé entre 50 cm et 1,50 m de profondeur.
Les habitants de Niomoune réalisent également des trous peu profonds (de 50 cm à 1m de profondeur environ) dans les limons et les sables fins superficiels pour puiser de l’eau. Les mesures réalisées montrent une conductivité variant de 800 à 3000 µS/cm avec même quelques ouvrages pour lesquels la conductivité est supérieure à 4000 µS/cm. Ces trous ne sont pas pérennes ; ils sont abandonnés par les villageois lorsque l’eau devient trop salée ou lorsqu’ils s’assèchent selon la saison.
Il est toutefois à noter la présence de 3 puits situés à l’extrême Est du village qui présentent une eau faiblement minéralisée (70 et 320 µS/cm pour deux puits anciens réalisés dans les années 1960 et 2200 µS/cm pour un puits récent de 2015). Les puits anciens représentent « la meilleure eau du village » d’après les villageois. Ces puits sont toutefois peu productifs avec un temps de recharge relativement long entre les puisages. Ces puits sont situés sur l’une des parties les plus hautes en altimétrie du village (avec un niveau piézométrique peu profond).
L’exploitation des eaux souterraines sur l’ile de Niomoune reste éparse et ponctuelle avec la mise en évidence d’une salinisation progressive des eaux puisées (pénétration du biseau salé).
Par ailleurs, les eaux souterraines superficielles ne sont pas exploitables à grande échelle car contaminées par un biseau d’eau salée.

L’assainissement est également un sujet majeur dans le village de Niomoune avec des installations très limitées. En effet, le village est pourvu de 4 latrines communales et de quelques latrines privées pour plus de 2 000 habitants. Le taux de défécation à l’air libre est très élevé avec son corollaire inévitable (mortalité infantile et juvénile, niveaux élevés de dénutrition, de pauvreté etc.)
Actuellement la charge du nettoyage des latrines revient au voisinage des latrines qui s’en plaint et n’a aucune motivation à en réaliser un nettoyage quotidien.
Le nombre de latrines reste donc très insuffisant par rapport au nombre d’habitants des différents quartiers.



Objectifs:
L’enjeu prioritaire est la lutte contre la défécation à l’air libre et l’équipement en latrines collectives améliorées. L’action se concentrera donc en priorité sur la promotion de l’hygiène, le renforcement des capacités des acteurs à tous les niveaux de la filière, l’installation d’équipements sanitaires en tenant compte des problèmes de genre et la réhabilitation des impluviums existant pour alimenter en eau, toilettes et douches des latrine (5) et du bloc sanitaire (1) et les jardins maraichers y attenant pour mettre en place un cadre économique viable pour l’entretien et la pérennisation des ouvrages.


Description de l'action:
- Réhabilitation de 5 impluviums de 300 à 400 m3 chacun pour alimenter en eau les blocs sanitaires
- Constructions de 5 blocs latrines tenant compte des problématiques de genre constitués chacun de 4 latrine hommes et 4 latrines femmes.
- Construction d’un bloc sanitaire spécifique aux femmes en période de menstruation comprenant 4 latrines, 2 douches et un local pour laver et sécher le linge.

Classement:
Sous-secteur d’intervention: assainissement , gestion de la ressource en eau
Milieu d’intervention: rural
Activité principale du projet: infrastructure/équipement , sensibilisation
Contexte d’intervention: école
Mode de gestion: gestion communautaire
Type d’intervention assainissement hygiène: bloc sanitaire public


Source:
MAMP

Types de financement:

Collectivités loi Oudin , Associations
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