Lieu: Aderbissinat

Dates: 2018 : 24 mois (En cours)

Partenaires
  AERMC Lyon 210 000€
  Eaux de la Veaune Chavannes
  Les puits du désert Le Grand Bornand

Budget global:
420.000 €

Contexte:
Le projet concerne la réhabilitation de 13 puits communautaires de grande profondeur, pour permettre l'accès à l'eau potable dans la zone du sahel au Niger. Il fait suite à une étude préalable, financée par l'Agence, pour identifier des sites cibles dans les communes de Tabelot et d'Aderbissinat, région d'Agadez. Avec un territoire aussi vaste que la France, ces communes disposent actuellement de 253 points d'eau fonctionnels. Cette faiblesse de couverture est une problématique structurelle pour le pays. Dans cette zone rurale désertique, ces nouvelles installations permettront d'améliorer l'accès à l'eau pour 10 000 personnes. Chaque site concerne une population "nomade locale" moyenne de 450 usagers et une population de transhumants et de caravaniers plus difficilement quantifiable mais vraisemblablement équivalente. Ces constructions constitueront un rempart efficace contre les maladies hydriques et la mortalité infantile. Elles contribueront à la stabilisation sécuritaire de la zone.

Description de l'action:
Réalisation de 13 puits pour les communes de Tabelot et Aderbissinat. 13 zones de campements ont été identifiés. Il s'agit de : Intawagre 2, Tafagak, Karsana, Gadan Mnass, Waraguiss, Azori Almoctar, Takourem, Tafarakot, Kelarou, Izgag, Efad, N Tamache et Korin Jimina.
Pour chaque site, le dispositif prévoit la réhabilitation d'un puits conformément aux préconisations de la Direction Régionale de l'Hydraulique et de l'Assainissement de la Région d'Agadez comprenant :
- Le cuvelage en béton armé du puits sur un diamètre interne de 140 cm,
- Une hauteur de mise en eau de 3 m,
- La création d'une margelle de 80 cm de haut et 40 cm d'épaisseur,
- La construction d'une aire de salubrité en béton armé d'un diamètre de 2 m plus grand que la margelle du puits,
- La création de 3 déversoirs accolés au corps du puits et communiquant avec 4 abreuvoirs déportés pour écarter les animaux du puits,
- L'installation de 2 fourches poulies métalliques permettant le puisage de l'eau.
Selon les sites, une formation complémentaire est prévue vers les comités responsables de la gestion des points d'eau.
Sur la base de la charte des points d'eau, cette approche permet de définir des règles d'accès au point d'eau équitables pour tous, de mettre en place la surveillance et l'entretien courant des ouvrages et de définir les modalités d'alerte en cas de problème majeur.
L'hygiène du point d'eau, la salubrité des abords et le traitement régulier de l'eau fait également partie des points de cette formation. La gestion durable de la ressource est assurée par le fonctionnement manuel des ouvrages. Le fonctionnement de la nappe des grès de Tegama n'est pas connue. Un suivi piézométrique régulier au droit des nouvelles installations permettra d'apporter de premiers éléments de suivi de cette nappe.

Eléments complémentaires:
Cette zone d'intervention au Niger, est une zone délicate d'accès sur le plan logistique et sécuritaire. L'opérateur du projet, l'ONG "les puits du désert" bénéficie d'une solide expérience sur ce territoire, avec la réalisation localement, de nombreux puits communautaires de grande profondeur. Ce nouveau programme de construction est la seule action encore entreprise localement. Avec l'assentiment de la direction régionale de l'assainissement et de l'hydraulique, il constitue une réponse adapté aux besoins des populations locale. Les mécanismes manuel de prélèvement d'eau restent fonctionnels a toute heure du jour et de la nuit et contribuent à sécuriser les usagers présents sur ce territoire désertique.

Bénéficiaires: 10.000 bénéficiaires.

Classement:
Sous-secteur d’intervention: eau potable
Milieu d’intervention: rural
Activité principale du projet: infrastructure/équipement
Contexte d’intervention: usage domestique
Type d’ouvrage eau potable: puits
Mode de gestion: gestion communautaire
Source d'énergie pour l'exhaure: énergie motricité humaine