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Accès à l'eau et à l'assainissement, Commune de Chantal 

Géolocalisation
Lieu: Chantal

[Sud / Les Cayes] - Haïti

Dates: 2018 : 12 mois (En cours)

Partenaires
  AE Adour-Garonne Toulouse

  Haïti en Vie Bordeaux
  RNA Bordeaux

Budget global:
40.200 €

Contexte:
Les enjeux de l'eau et de l'assainissement en Haïti peuvent se résumer en cinq points :
- Moins de la moitié des haïtiens vivant à la campagne ont accès à l'eau potable ;
- Seulement 24% ont accès à des installations sanitaires efficaces ;
- Les maladies hydriques dont le choléra se propagent de façon fulgurante ;
- L'amélioration de la situation sanitaire dépend des comportements ;
- L'approvisionnement en eau et assainissement dépend encore de l'aide extérieure.

Le projet propose d'agir de façon ciblée sur l'assainissement écologique durable et amélioré de type ECOSAN mais aussi sur les installations collectives de distribution d'eau potable avec comme objectifs spécifiques de :
- Faire connaître et diffuser l'assainissement autonome par voie sèche et ainsi préserver l'hygiène et la santé des utilisateurs et gestionnaires ;
- Préserver les ressources en eau par une double action : Limiter la pollution des rivières et des nappes en proposant une alternative aux latrines à trou et aux fosses septiques d'une part, contribuer au bon fonctionnement des installations collectives de distribution d'eau potable, d'autre part ;
- Valoriser les fèces et les urines comme compost et engrais pour l'agriculture en garantissant l'absence d'agents pathogènes.

Historique:
A CHANTAL, comme dans beaucoup de communes rurales d’Haïti, il n’existe pas d’assainissement collectif. Les latrines à trou constituent la solution la plus répandue, avec un taux d’équipement en deçà de 50% de la population par faute de moyens. Les WC à chasse d’eau sont rares. C’est pourtant la solution préférée des familles qui accèdent à plus de moyens. Mais l’absence d’infrastructure collective de traitement aggrave les risques de pollution et de propagation des maladies. En effet, l’assainissement de ces WC est assuré par des fosses septiques autonomes. Celles-ci nécessitent des interventions régulières coûteuses et une filière d’élimination des boues qui font défaut dans le contexte local.
Dans ces conditions, les risques de pollutions des eaux souterraines par les latrines à trou mais aussi des rivières par les fosses septiques douteuses, demeurent élevés. A Chantal la rivière de «l’Acul » est ainsi exposée aux risques de contamination de l’eau utilisée en aval pour une partie des besoins de la population avant de se déverser dans la mer.
La zone est desservie par ailleurs par un réseau d’eau potable sous dimensionné qui provient du lieu dit « La belle source ». Le débit insuffisant et les installations de puisage vétustes génèrent à la fois des pénuries et du gaspillage. Les travaux nécessaires à l’amélioration du débit ne font pas l’objet de la présente intervention. En revanche une campagne de réparation sera réalisée notamment au niveau des points de puisage collectifs et multifamiliaux qui sont dégradés et fuyants.

Description de l'action:
En alimentation en eau potable :
Remise en état et réparation des 30 points de puisage public de la zone. Les robinets, vannes et équipements terminaux seront remplacés. Les fuites seront réparées. Les conduites principales seront équipées de vannes de coupure pour faciliter les interventions ultérieures. La maçonnerie sera rénovée dans ses parties techniques pour assurer la pérennité de la distribution d'eau.

En assainissement :
Construction de cinq sanitaires ECOSAN réalisés sur le principe de séparation des fèces et des urines. Les urines sont collectées dans des réservoirs et utilisées comme engrais après deux mois d'hygiénisation. Le trop-plein d'urine est canalisé vers une fosse d'infiltration à gravier. Pour recevoir les fèces, deux fosses séparées sont construites et utilisées alternativement sur un an environ, le temps nécessaire au compostage des matières. De la sciure provenant des ateliers de menuiseries de la zone ou des déchets de vétiver sont ajoutés à l'usage pour une bonne qualité de compostage. Chaque fosse, dimensionnée pour 25 à 30 personnes, dispose d'une marge favorable, avec un volume utile de 1,52 mètre cube chacune. Des trappes amovibles placées à l'arrière permettent de vidanger les fosses alternativement. Un système de ventilation des fosses et de la cabine permet de maîtriser les odeurs. Les ECOSAN sont bâtis en maçonnerie avec une couverture en tôle.
Un poste de lavage des mains constitué de deux seaux à couvercle superposés avec système de filtration est disposé à proximité de chaque ECOSAN. Ce poste est équipé de ses accessoires supports et porte savon. Les eaux résiduelles seront canalisées vers la même fosse que les urines.
Par ailleurs, il est également prévu :
- La formation de techniciens-formateurs membres de l'AJADJAC (Entretien, gestion, emploie du compost et des engrais urinaires) ;
- La formation des 125 usagers et leur sensibilisation à la santé par les membres de l'AJADJAC préalablement formés et ponctuellement appuyés par des spécialistes ;
- La montée en compétence des artisans chargés des constructions. D'autres professionnels de la construction de la zone seront invités à visiter le chantier en cour de construction.

Classement:
Sous-secteur d’intervention: assainissement , eau potable , hygiène
Milieu d’intervention: rural
Activité principale du projet: infrastructure/équipement , renforcement des capacités , sensibilisation
Contexte d’intervention: usage domestique
Type d’ouvrage eau potable: bornes fontaines
Mode de gestion: gestion communautaire
Type d’intervention assainissement hygiène: boues (réutilisation) , equipement assainissement/hygiène domestique


Types de financement:

Collectivités loi Oudin , Agences de l'eau , Associations
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