Lieu: Ngomedzap
- Cameroun
Dates:
2009 : 24 mois
M. ouvrage: Commune de Ngomedzap
MINEE
Partenaires
AE Seine-Normandie Courbevoie
AGEPA Ngomedzap
Aquassistance Nanterre
Grand Lyon Lyon
Passerelle Ngam Lyon
VEOLIA Eau Lyon
Budget global:
677.386 €
Contexte:
Contexte général :
La région du centre du Cameroun est faîte de collines verdoyantes entre 700 et 900m d'altitude, qui produit essentiellement du cacao, et des produits vivriers. La pluviométrie y est entre 1.000 et 1.500 mm d'eau par an, donc assez abondante, sauf pendant la saison sèche. Les populations, autrefois nomades, se sont fixées sur les axes : routes et pistes, souvent tracées sur les crêtes des collines. Dans la majorité des cas, l'approvisionnement en eau des villages est surtout fait à partir des sources, situées près des bas fonds, donc la plupart du temps, en contrebas des villages.
Le programme Scan Water, qui a mis en place au Cameroun environ 300 adductions d'eau potable rurales durant les années 1980 et 1990, a connu un échec important car les installations réalisées ont été confiées aux communautés villageoises et aux collectivités locales. Celles-ci n'avaient ni la compétence ni les moyens de les entretenir. La grande pauvreté des familles, la difficulté de faire payer l'eau, le manque d'organisation des villageois et la faiblesse des collectivités locales ont lourdement pénalisé la réalisation des projets AEP.
Contexte de Ngomedzap :
- La pénibilité de la corvée d'eau: La scolarisation est suivie au prix de sacrifices de la part des enfants, qui doivent faire plusieurs km à pied. De retour à la maison, ils doivent effectuer encore la corvée d'eau. Autrement, ce sont les femmes qui, de retour des champs en sont chargées. L'attente au points d'eau est longue et bien souvent, source de conflits.
- La pollution de l'eau: L'eau des sources est responsable de nombreuses maladies telles que l'amibiase, la bilharziose, les diarrhées, la typhoïde, etc. .
- La pénurie d'eau. malgré une pluviométrie importante, cette zone forestière connaît une pénurie d'eau pendant la grande saison sèche.
La ville est alimentée en eau par 2 pompes manuelles (Volanta) et 5 sources non aménagées. Il n'y a actuellement ni robinets ni toilettes avec chasse d'eau. L'assainissement est entièrement composé de latrines.
Contexte institutionnel :
Loi du 14 avril 1998 : fixe le cadre juridique général du régime de l'eau :
a) elle détermine l'eau comme bien du patrimoine national dont la protection et la gestion incombent à l'État et doit faciliter à tous l'accès à cette ressource ; b) elle prévoit que l'État peut transférer tout ou partie de ces prérogatives aux régions ou communes ; c) elle prévoit la possibilité de céder à un tiers le droit d'usage du domaine public de l'eau par concession ou affermage ; d) elle veille à la protection contre la pollution de l'eau, à la préservation des ressources en eau, à la qualité de l'eau et prévoit des sanctions pour non-respect de la loi.
Pour les projets d'hydraulique rurale, c'est le MINEE qui est le maître d'ouvrage.
La politique sectorielle qui se met en place prévoit que la fonction de maître d'ouvrage soit progressivement dévolue aux collectivités locales lorsque celles-ci seront plus opérationnelles et disposeront de suffisamment de ressources financières d'origine fiscale.
La Loi de décentralisation de 1994 :
Sur le terrain on constate que la décentralisation peine à se mettre en place. Elle est inachevée et a plus consisté au transfert des pouvoirs et prérogatives des directions générales aux directions régionales qu'à une réelle responsabilisation de ces dernières. Elle s'apparente plus à une déconcentration qu'à une décentralisation. De plus il y a inadéquation entre les objectifs assignés aux directions régionales et les moyens à leur dispositions.
Historique:
Depuis 4 ans, l'association de migrants NGAM travaille au Cameroun sur l’aménagement et la potabilisation de sources dans plusieurs villages de la zone rurale de Ngomedzap.
L’association créée en France en 1996, conjointement avec l’association NGAM de droit camerounais, a lancé une dynamique autour de l’éducation et de l’accès à l’eau potable en milieu rural dans les provinces limitrophes du centre et du sud Cameroun.
C'est ainsi que, depuis 2002, NGAM a travaillé, avec l’appui d’ingénieurs et de techniciens professionnels de l’eau (en particulier, Aquassistance) pour l’accès à l’eau potable dans 9 villages de la région du Centre.
Suite à ses premières réalisations, le projet lancé en 2002, entre, maintenant, dans une phase d’extension. C'est ainsi que la population de Ngomedzap s’est adressée à l'association NGAM et a sollicité la réalisation d'un projet d’adduction d’eau et d’assainissement pour son village, projet qui s'est élaboré, peu à peu, de 2005 jusqu'à aujourd'hui.
Objectifs:
Réduire la pénibilité de la corvée d'eau assurée par les femmes et réduire les risques de maladies hydriques.
Description de l'action:
Réalisation des ouvrages :
- Réaliser l'adduction d'eau potable de Ngomedzap,
- Réalisation d'une première action pilote d'assainissement de la ville, sous la forme d'un chantier école participatif auquel la population sera étroitement associée,
- Mise en place, formation et suivi d'une agence de gestion de l'eau et de l'assainissement (AGEPA), destinée à être un pôle de développement de l'assainissement et de l'eau potable dans cette région.
l'AGEPA:
Le conseil d'administration de l'Agence est composé de représentants de toutes les associations de consommateurs d'eau potable (ACEP), de la mairie et de Passerelle Ngam. Pour la gestion, une équipe locale (directeur, administratif, technique, fontainiers) sera chargée de la gestion du réseau d'eau potable.
Les formations suivantes ont été assurées :
Formation des membres du Conseil d'administration de l'AGEPA : Mairie et ACEP, des membres conseil municipal, des animateurs des ACEP,
Formation pratique aux métiers de l'AEP-A , à la gestion de l'AGEPA, au contrôle de la qualité de l'eau, à la maintenance électromécanique, à la maintenance de réseaux AEP et des branchements, à la maintenance des réseaux d'assainissement et de la station de pré-traitement et à la plomberie domestique,
Sélection et formation des 20 fontainiers.
Sensibilisation :
La sensibilisation des usagers à l'hygiène, aux économies d'eau, au paiement de l'eau, etc. a été conduite par l'équipe de l'AGEPA et l'ACEP
Assistance et renforcement de la maîtrise d'ouvrage locale :
Elle se met en place tout au long de la préparation et de la réalisation du chantier, puis du suivi de l'AGEPA pendant la première année de fonctionnement. Elle est poursuivie dans le cadre de la convention signée entre la mairie de Ngomedzap et Passerelle NGAM, d'une durée de 10 ans.
Implication des bénéficiaires dans le projet :
- Participation aux travaux de tranchées.
- Réalisation des transformations nécessaires dans les maisons : création de blocs sanitaires pour les familles bénéficiant de branchements.
- Participation à la gestion de l'AGEPA et contrôle des fontainiers, à travers l'ACEP, qui est actionnaire de l'AGEPA.
Partenaires: Commune et populations de Ngomedzap
Association NGAM
Aquassistance
Agence de Gestion de l'Eau Potable et de l'Assainissement (AGEPA)
Programme National de Développement Participatif (PNDP)
Fonds d'Investissement des Communes du Cameroun (FICOM)
Agence de l'eau Seine Normandie (AESN)
Financeurs: Programme National de Développement Participatif (PNDP)
Fonds d'Investissement des Communes du Cameroun (FEICOM)
Agence de l'eau Seine Normandie (AESN)
Agence de l'eau Rhône Méditerranée & Corse (AERMC)
Agence de l'eau Adour Garonne
GrandLyon
Véolia
Aquassistance
Villages
NGAM
Bénéficiaires:
4.000 bénéficiaires. directs = 4 000 personnes + 3 000 scolaires venant des localités voisines.
indirects = NGAM et l’AGEPA pourront, à terme, étendre leur action à toute la commune de Ngomedzap (30.000 habitants) et aux communes avoisinantes, dans lesquelles plusieurs réalisations ont été menées. On peut donc envisager que 100.000 personnes soient concernées dans la décennie à venir des suites de ce projet pilote.
Classement: Sous-secteur d’intervention:
assainissement ,
eau potable Milieu d’intervention:
rural
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