Lieu: Saturia Sadar (villages de Pal Para, Basak Para, Mondal Para, Vadari Para, Kownara Nord et Ouest, centre d'activités de Saturia Bazar)

Dates: 2009 : 24 mois (Terminé)

Partenaires
  CFS GK-Savar Paris
  GK Dhaka
  Région Ile-de-France Saint-Ouen
  SIAEP Coutures Brissac-Quincé

Budget global:
31.000 €

Contexte:
Le problème de l'eau au Bangladesh
Le Bangladesh est un pays d'Asie du Sud-est dont la population s'élève à 163 millions d'habitants ,(estimation 2013) avec une densité de plus de 1100 habitants au km2. Bordé par le Golfe du Bengale, traversé par deux grands fleuves, le Gange (Padma) et le Brahmapoutre (Jamuna), c'est un pays de mousson où paradoxalement les problèmes liés à l'eau sont aigus : inondations souvent catastrophiques aggravées par les cyclones, approvisionnement difficile en saison sèche, mauvaise qualité bactériologique des eaux de surface, insuffisances des réseaux de distribution et d'assainissement en milieu urbain, etc. En outre depuis une trentaine d'années, un nouveau problème est apparu : la contamination de nombreux puits par l'arsenic présent dans les nappes phréatiques profondes alimentant des millions de puits tubés creusés depuis les années 70 pour éviter les maladies diarrhéiques graves causées par l'utilisation des eaux des rivières et des étangs.

Une initiative locale : un réseau de distribution d'eau à Saturia

En décembre 2006, le Comité français de soutien à GK-Savar (CFS-GK Savar Bangladesh) a été informé par GK de la réalisation, en réponse à un appel à propositions d'une institution publique bangladaise (Social Development Foundation, SDF), et en liaison avec la population, d'un réseau de distribution d'eau potable dans la localité de Saturia, située dans une région où GK a installé un centre de santé.
Le projet a commencé par une phase d'études à partir de 2005. La majeure partie des travaux a été réalisée en 2007 : forage du puits tubé, installation de la pompe, creusement des tranchées, pose des canalisations et des robinets, mise en route.
Mais l'édification d'un réservoir (château d'eau) n'a pas pu être réalisée en même temps que le réseau. Le service rendu à la population n'était donc pas optimal : la distribution n'était pas continue car la pompe ne fonctionnait pas 24 heures sur 24. En effet le débit de la pompe étant supérieur aux besoins instantanés, il serait onéreux de la faire fonctionner en continu pour rejeter une partie de l'eau ; en outre les pannes d'électricité sont fréquentes. Par ailleurs quand l'eau pompée est introduite directement dans le réseau, la pression dans les canalisations est très élevée, avec des à-coups, ce qui peut entraîner à terme une dégradation des tuyaux, notamment de leurs raccords, avec des fuites importantes et une usure prématurée. Enfin la distribution discontinue oblige les usagers à stocker l'eau à domicile pour l'utiliser au moment où on en a besoin. Cela n'est ni pratique, ni hygiénique.
Pour ces raisons la construction d'un réservoir était donc donc une nécessité urgente.

Objectifs:
La réalisation d'un réseau de distribution d'eau potable répond à un triple objectif :
• apporter une solution à l'approvisionnement en eau potable sans risque d'intoxication par l'arsenic, en distribuant de l'eau issue de forages profonds dans des couches dépourvues d'arsenic ;
• améliorer les conditions pratiques d'accès à l'eau en permettant l'installation de points d'eau potable dans chaque foyer ;
• encourager les partenariats entre les acteurs concernés par la distribution d'eau : usagers, organisations non gouvernementales, autorités publiques.

La réalisation du réservoir a pour objectif d'optimiser l'efficacité de ce réseau.

Description de l'action:
Installation de 9 citernes-réservoirs de 10 m3 en plastique (qualité alimentaire) de fabrication nationale (marque GAZI)

Au cours du premier semestre 2010, des travaux complémentaires ont dû être entrepris pour remédier à des fuites entre les citernes du réservoir et les tuyaux de distribution, et pour consolider les structures. La mise en service a été effective en juillet 2010. La conception et la réalisation des travaux ont été certifiées conformes aux bonnes pratiques par des cabinets d'experts en ingénierie le 28 août 2011.

Eléments complémentaires:
Difficultés rencontrées lors de la réalisation des travaux
Le démarrage effectif des travaux a été retardé pour des raisons administratives (finalisation de la cession du terrain sur lequel le réservoir est édifié, enregistrements administratifs, passation des marchés), par la submersion de la zone pendant la saison des pluies (à partir de mai) rendant le creusement des fondations difficile, et les aléas climatiques (cyclone AILA ayant affecté le Bangladesh en mai 2009). Les travaux proprement dits ont été faits entre mai et décembre 2009, avec certaines modifications au projet initial, apportées par GK pour des raisons à la fois techniques et financières : des difficultés d'approvisionnement en matériaux de construction ont été rencontrées, soit par manque de disponibilité (pénurie de ciment) soit pour des raisons de coûts, les hausses de prix étant notables dans le contexte d'un pays manquant de ressources et de productions nationales, connaissant des événements climatiques (mousson, tempêtes cycloniques) perturbant les approvisionnements et des fortes tensions temporaires sur le plan social ayant le même effet.
Au lieu d'un réservoir unique en béton armé de 136 m3 il a été installé 9 citernes-réservoirs de 10 m3 en plastique (qualité alimentaire) de fabrication nationale (marque GAZI) ; les poteaux en béton armé ont été remplacés par des poteaux métalliques. Ces modifications ne portent pas atteinte à la viabilité du projet : la capacité des réservoirs reste bien adaptée au réseau.

Classement:
Sous-secteur d’intervention: eau potable
Milieu d’intervention: rural
Activité principale du projet: infrastructure/équipement
Contexte d’intervention: usage domestique
Type d’ouvrage eau potable: bornes fontaines

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