Lieu: Stoeng Mean Chey

Dates: 1992

Partenaires
  CFSI Paris
  Commission Européenne Bruxelles
  Enfants et Développement Paris
  GRET Nogent sur Marne
  MEAE Paris

Contexte:
Dans la commune de Stung Mean Chey (16 000 habitants), zone périurbaine située au sud de Phnom Penh, l'eau est un véritable problème. Avant 1975, des canalisations avaient été posées entre le quartier du stade olympique et Stung Mean Chey. Cependant, faute d'entretien, les tuyaux se sont oxydés et percés. Ajouté à cela, le vol de l'eau le long des canalisations à Phnom Penh diminue la pression et pose un problème d'acheminement de l'eau à la périphérie de la ville. Le coût de la réparation des canalisations est tel que l'eau courante à Stung Mean Chey n'est pas envisageable à court terme.

Il va s'en dire qu'une grande partie de la population de Stung Mean Chey n'a donc pas accès à l'eau potable et s'approvisionne soit dans les mares, lors de la saison des pluies, soit par le biais d'achat à des revendeurs pendant la saison sèche. Les familles achètent en moyenne pour 1 000 riels d'eau par semaine, ce qui représente une part importante de leur budget, en effet le salaire moyen au Cambodge est de 40 000 riels. Certains vont même s'approvisionner à Ban Salang (quartier sud de Phnom Penh). Les habitants des autres villages s'approvisionnent dans les puits existants.

Objectifs:
Le projet "Hygiène et Eau Potable" s'inscrit dans le vaste programme de santé communautaire et de développement social de la commune de Stung Mean Chey initié par "Enfants et Développement" en 1992.
Les principaux axes d'action sont :
* la santé, avec la mise en place d'un centre de santé et d'activités pour lutter contre les maladies chez les enfants et développer des actions préventives et d'éducation des mères ;
* l'éducation scolaire, par le soutien aux écoles primaires et maternelles des communes, l'appui à la formation des professeurs, la mise en place d'un suivi de santé, la création de cours d'alphabétisation pour enfants déscolarisés et adultes illettrés ;
* la formation professionnelle, avec le paiement de bourses d'études pour les apprentis, le suivi de leur formation et la recherche d'emploi ;
* l'hygiène et l'eau potable par la construction de puits et de latrines, l'éducation aux familles, aux instituteurs et aux enfants à l'importance de l'hygiène.
L'objectif du volet "Eau potable" est donc d'améliorer les conditions de vie et de santé des mères et des enfants de la commune en favorisant l'accès à l'eau potable et à une meilleure hygiène de vie.

Description de l'action:
Les puits sont implantés à la demande de la population. Une étude du milieu est alors réalisée conjointement par "Enfants et Développement" et le GRET ; cette étude va permettre de déterminer si la construction du puits est possible et préciser son empla-cement éventuel. Au début du projet le chef de village ou de quartier est chargé de recruter la main d'oeuvre (environ 8 personnes et un technicien pour un puits). Un technicien expérimenté du GRET a formé l'équipe de puisatiers. Une participation de 4 000 riels par famille concernée est demandée. Les travaux ne commencent que lorsque toutes les cotisations sont réunies. Souvent, les plus aisés cotisent pour les plus pauvres, ou alors un commun accord avec les habitants du quartier permet aux familles dans le besoin, d'utiliser le puits sans participation financière. On estime qu'il faut un puits pour 20 familles. Les cotisations sont gérées par le comité de gestion des puits, dont les mem-bres sont désignés par la population. Dans cha-que comité, une per-sonne choisie, suit une formation de réparateur de pompes. Les cotisa-tions serviront à payer les pièces de rechange si nécessaire. L'objectif est de rendre les populations entièrement responsa-bles des ouvrages et autonomes quant à la gestion et l'entretien du puits.

Les avantages techniques du forage sont d'une part de pouvoir atteindre une eau pota-ble et d'autre part de connaître le niveau stati-que et le débit de la nappe. Après forage, les puits, entièrement busés, sont recouverts d'un couvercle en béton avec un regard (qui permet de puiser traditionnellement en cas de panne de la pompe) et équipés d'une pompe manuelle ; ces deux éléments permettent d'avoir une bonne protection de l'eau.
Des réunions périodiques, rassemblant les utilisateurs, permettent de discuter du puits, de l'eau potable et des problèmes rencontrés. C'est l'occasion aussi de donner des cours d'hygiène à la population.

Partenaires: - Enfants et Développement
- GRET
- La population du quartier
Financeurs: - Ordre de Malte (France)
- Groupement du personnel de l'OCDE
- Ministère des Affaires Etrangères français
- CFSI (Comité Français de Solidarité Internationale)
- Commission européenne (DG VIII)
- SKN
- Comité français pour l'UNICEF

Classement:
Sous-secteur d’intervention: assainissement , eau potable
Milieu d’intervention: péri-urbain