retour imprimer Aide Situer sur une carte
Accès eau potable et assainissement de 6 villages de la commune de Ma'an 

Géolocalisation
Lieu: Ntem

[Sud / Vallée du Ntem] - Cameroun

Dates: 2019 (En cours)

Partenaires
  AE Adour-Garonne Toulouse

  Codev Occitanie Goyran
  Toulouse Métropole Toulouse

Budget global:
168.049 €

Contexte:
Localisation
Le projet est situé au Cameroun dans la commune de Ma'an, département de la Vallée du Ntem dans la Région Sud. Il concerne 6 villages de la commune : Angong-Metondo, Tom, Akom, Evouzok, Nsengou et Mebang.
La Commune de Ma'an est tout au sud du pays, limitrophe de la Guinée équatoriale. Douala, la capitale économique est à 300 km et Yaoundé, la capitale politique, à 270 km. Les communications routières sont difficiles, notamment en saison des pluies.
Ce projet comporte deux tranches.
Cette opération représente la première tranche, elle concerne l'accès à l'eau potable, à l'assainissement et la formation à l'hygiène pour 3 villages Tom, Nsengou et Evouzok.

Contexte
Les villages ciblés par l'opération, Tom, Evouzok et Nsengou sont étendus, particulièrement isolés et n'ont comme ressource en eau que de maigres marigots ou des sources temporaires à ciel ouvert dans la brousse, non potables, loin des cases. En saison des pluies, les sources sont alimentées mais polluées par les eaux de ruissellement. En saison sèche, les sources se tarissent et les populations doivent disputer une eau plus rare avec les animaux cherchant à s'abreuver. L'eau recueillie à ces sources ou marigots est actuellement consommée sans être filtrée ni bouillie.
La «difficulté d'accès à l'eau potable », euphémisme administratif pour dire l'absence d'eau potable, est affichée par les communautés de base de la Commune de Ma'an dans son Plan de Développement comme le premier frein au développement et l'origine de nombreuses difficultés à vivre dans les villages : fort taux de maladies diarrhéiques, femmes et enfants parcourant de longues distances, impact fort sur l'appauvrissement et l'exode, sur le taux de mortalité et sur la production agricole.
Ce qui est valable pour toute la Commune, l'est à fortiori pour les villages isolés, cibles du projet : l'éloignement des ressources en eau contraint les femmes et les enfants à de longs et pénibles trajets alourdis par les bidons et les bassines. Les maladies liées à la non-potabilité de l'eau, notamment diarrhéiques, sont prégnantes avec de lourdes conséquences sur la mortalité infantile et néo-natale. Les enfants sont les plus atteints et les conséquences sont d'autant plus graves que ces villages sont éloignés des Centres de Santé.
Les pratiques d'hygiène de base sont méconnues, ce qui ne peut qu'aggraver la situation sanitaire de la population.
Aucune latrine publique n'est à la disposition des villageois et il n'y en a pas dans les maisons. Au mieux, un trou à ciel ouvert munis de quelques planches pour poser les pieds. Tout le monde va « dans la brousse» pour faire ses besoins. Les habitants jettent leurs ordures dans la brousse ou dans les bas-fonds, ou bien les entassent à proximité de leur habitation, éventuellement dans l'intention ultérieure de les brûler. De nombreuses personnes sont conscientes que la situation est problématique et qu'elle peut favoriser la persistance de certaines maladies ou la recrudescence d'épidémies. Mais la plupart des villageois ont toujours fait ainsi.
Pour améliorer leur situation sanitaire et pouvoir amorcer un réel développement local, les habitants des villages se sont engagés dans la mobilisation de la participation communautaire.

Description de l'action:
Descriptif détaillé de l'opération
Pour traiter les deux handicaps majeurs issus du double constat : le mauvais état sanitaire de la population et les difficultés de vie dans les villages, les objectifs de l'opération seront :

-diminution notable de l'incidence des maladies infectieuses, gastriques et diarrhéiques et amélioration de l'hygiène individuelle et collective :
Pour la boisson, la cuisine comme pour les soins, l'usage de l'eau potable en lieu et place de l'eau pathogène actuellement consommée est le moyen efficace de lutte contre ce type de maladies. Un accès facilité à une plus grande quantité d'eau potable, l'installation de latrines et l'éducation à l'hygiène permettront des progrès globaux d'hygiène et une diminution des transmissions des maladies hydriques.
-un mieux vivre dans les villages par l'élimination de la corvée de l'eau pour les femmes et les enfants (avec ses conséquences sur la scolarisation des jeunes. notamment les filles). Un renouvellement d'activités génératrices de revenus et la réduction du fait de déféquer dans la nature.

Les équipements apportés par le projet vont améliorer la vie collective au village et la vie de chacun dans le village. Les dispositifs d'assainissement permettront la diminution de la dégradation de l'environnement, vital pour les plus fragiles, et notamment les enfants.
En apportant simplement l'eau potable au plus près des habitants, minimise les corvées d'eau et maximise l'utilisation de l'eau potable. C'est la réponse la plus pertinente aux pénuries observées sur place.
Les maisons des villages s'étirent le long de la route qui les traverse et pour minimiser les corvées d'eau à partir d'un puits unique, il faut un réseau de distribution et donc une pompe électrique pour l'approvisionner. Les villages n'ayant pas l'électricité, l'alimentation solaire s'impose. Cette partie du projet a reçu le soutien actif de la Fondation EDF qui a décidé de financer les pompes et l'alimentation photovoltaïque. Cette Fondation a par ailleurs mis à disposition du projet les compétences techniques des bénévoles du Groupe EDF en poste au Cameroun.
Les forages et les réseaux ont été étudiés sur site. Les techniques et ces matériaux proposés sont courants et connus dans la région.

Dans chaque village, seront réalisés :
• En alimentation en eau potable :
-une expertise par un géophysicien du meilleur emplacement pour creuser le puits,
-un creusement d'un puits, d'une profondeur de 16m à 22m, suivant les reconnaissances déjà effectuées, pour atteindre les nappes connues sous ces zones. Le puits sera creusé à la main par des puisatiers qualifiés,
-la construction d'un château d'eau, de 5m3 de contenance,
-la mise en place d'une pompe électrique, à alimentation photovoltaïque,
-la construction d'un réseau de distribution d'eau potable enterré, pour apporter au plus près des populations du village l'eau potable stockée dans le château d'eau. La distribution sera assurée par 10 bornes fontaines, équipées chacune de 2 robinets et d'un dispositif d'évacuation des eaux perdues vers un puisard. Les bornes fontaines apporteront l'eau potable à proximité des maisons, et la traditionnelle corvée d'eau au loin disparaîtra.

•En assainissement : construction de 2 latrines publiques, afin de réduire la défécation dans la nature, qui est une source de diffusion des agents pathogènes. Il s'agit de latrines sèches. Les latrines seront placées au milieu du village, à proximité ou derrière le corps de garde ou le foyer communautaire en veillant à garder une distance minimale de 30 m par rapport aux puits.

Bénéficiaires: 4.000 bénéficiaires.

Classement:
Sous-secteur d’intervention: assainissement , eau potable
Milieu d’intervention: rural
Activité principale du projet: études , infrastructure/équipement
Contexte d’intervention: usage domestique
Type d’ouvrage eau potable: bornes fontaines , forage
Mode de gestion: gestion communautaire
Source d'énergie pour l'exhaure: énergie solaire
Type d’intervention assainissement hygiène: bloc sanitaire public


Types de financement:

Collectivités loi Oudin , Agences de l'eau
   © pS-Eau 2024