Lieu: Saint Louis

Dates: 2017 : 12 mois

Partenaires
  AE Adour-Garonne Toulouse
  CACG Tarbes

Budget global:
400.000 €

Contexte:
Le bassin versant du fleuve Sénégal couvre une superficie de plus de 340 000 Km². Ce cours d'eau d'une longueur de 1 750 kilomètres traverse quatre pays : la Guinée, le Mali, la Mauritanie et le Sénégal. Le bassin versant du fleuve s'étend sur une zone très hétérogène du point de vue des conditions biophysiques. Les différentes zones traversées offrent des potentialités agropastorales inégales et dont l'importance s'accroit en aval de Bakel.
Les aménagements initiés dans la zone au cours depuis 1930 ont été poursuivis au lendemain des indépendances par les Etats riverains du fleuve. Ces aménagements visaient principalement à apporter une réponse à la crise d'approvisionnement alimentaire que connaissaient les pays riverains, les sécheresses répétées des années 1970 ayant entraîné une forte baisse des productions agricoles et accentué le déficit du bilan vivier au niveau des pays concernés, favorisant une accélération de l'aménagement du fleuve. Le rythme d'aménagement et d'utilisation des ressources en eau a fortement évolué avec la construction, par l'OMVS créée en1972, du barrage anti-sel de Diama (1986) et du barrage hydroélectrique de Manantali (1989) qui a constitué les pièces maitresses du plan d'aménagement de la vallée du Sénégal. Ces deux barrages assurent la disponibilité permanente de l'eau douce pour des usages divers.
Les principaux secteurs économiques d'utilisation des eaux du fleuve Sénégal sont l'agriculture irriguée vivrière, l'agriculture irriguée industrielle, l'industrie minière, l'alimentation en eau potable et l'abreuvement du bétail, la navigation la production hydroélectrique. En plus de ces usages économiques, les ressources en eau du fleuve assurent une fonction environnementale et écologique avec l'approvisionnement des parcs et le remplissage des lacs, mares et cuvettes du lit majeur, la restauration des pâturages et la réalimentation des nappes souterraines.


Objectifs:
1. Objectif principal de l’action
Cette action vise l’amélioration de la gestion des ressources en eau à Saint-Louis et plus largement dans le bassin du fleuve Sénégal, conformément aux orientations définies par le « Pacte de Paris sur l’eau et l’adaptation au changement climatique dans les bassins des fleuves, des lacs et des aquifères » dans le cadre de la COP21. Cette action s’inscrit également dans le cadre de la convention de partenariat signée le 6 avril 2016 entre l’Agence de l’Eau Adour-Garonne et l’OMVS.

2. Objectifs spécifiques de l’action
En réponse à un appel à projet de l’Agence Spatiale Européenne, la CACG a soumis une proposition portant sur la zone du bassin du fleuve Sénégal, proposition qui a été sélectionnée. En conséquence, le Centre National d’Etudes Spatiales mettra très prochainement à disposition de la CACG, via le pôle THEIA, des images multi-spectrales obtenues grâce au satellite Sentinel 2.

 Cette action vise deux objectifs spécifiques :
- Elaborer des applications innovantes de suivi, à partir de ces images satellites, de l’usage de l’eau dans la vallée du fleuve Sénégal, et d’étude du régime des crues annuelles dans la zone de Saint-Louis. Ces applications demandent des moyens humains (équipes géomatique et télédétection) et techniques (infrastructures de stockage et traitement) importants. Ces applications pourraient permettre d’améliorer l’efficience des aménagements, faciliter le recouvrement de la redevance, et devenir des outils interactifs entre les divers acteurs de la gestion de l’eau sur le bassin.

- Sensibiliser les grands publics français et africains sur les enjeux de la gestion de l’eau en Afrique. Ces applications pourraient en effet faire l’objet d’opérations de communication à la Cité de l’espace d’une part, et dans les Instituts français d’Afrique de l’Ouest pour sensibiliser le grand public aux enjeux autour de la ressource en eau en Afrique et l’usage de la télédétection pour amélioration sa gestion.

Dans la mesure où elles permettraient de renforcer l’accès du Sénégal aux dernières données satellitaires, d’accompagner les acteurs de la région de Saint-Louis dans leur utilisation, et de sensibiliser les grands publics français et africains sur les enjeux de la gestion de l’eau en Afrique, il est proposé à l’Agence de l’Eau Adour-Garonne (ainsi qu’à Toulouse métropole auprès de qui une demande similaire est formulée) d’appuyer cette action.

Description de l'action:
Au terme de l'opération :
- l'OMVS/SOGED maîtrisera l'assiette de facturation de la redevance ;
- l'OMVS/SOGED améliorera le taux de recouvrement de sa redevance auprès de ses usagers grâce à la production et la transmission de données de facturation spatialisées fiables ;
- des données spatiales seront produites sur Saint-Louis et le bassin du fleuve Sénégal et des communautés de pratiques seront mises à disposition via une plateforme de webmapping ;
- les données et les outils produits constitueront le socle et le point d'un référentiel géomatique commun pour tous les utilisateurs et producteurs de données dans le bassin du fleuve ;
- le grand public français et africain sera sensibilisé aux enjeux autour de la ressource en eau en Afrique et l'usage de la télédétection pour l'amélioration de sa gestion.

Classement:
Sous-secteur d’intervention: aménagements hydro-agricoles , gestion de la ressource en eau
Activité principale du projet: renforcement des capacités , sensibilisation