Lieu: Nairobi

Dates: 2001

Partenaires
  AE Seine-Normandie Courbevoie
  AMREF Boulogne-Billancourt

Contexte:
La ville de Nairobi s'étend sur 680 km2 au sud du Kenya. Elle totalise 2,4 millions d'habitants ; 55% d'entre eux vivent dans 50 bidonvilles, notamment à Kibera, le plus vieux, situé à 10 km à l'ouest de la capitale.
Kibéra est composé de quartiers tels que Laini Saba, Lindi, Makrina et Kianda. Il n'y a pas de véritable frontière entre les quartiers, mais une ligne de chemin de fer traverse le bidonville.
L'exode rural et l'urbanisation rapide font croître la population de ces bidonvilles de 12 % par an. La majorité des nouveaux arrivants n'a pas de travail, et ceux qui en obtiennent sont mal payés.
Aux difficiles conditions d'hébergement se greffent tous les problèmes d'hygiène liés à la surpopulation, à la pauvreté et au manque d'accès à l'eau potable.

Historique:
Depuis 1992, l’AMREF a travaillé avec le ministère de la Santé sur un important projet concernant «les enfants des villes». Une enquête a conduit les responsables des différents secteurs (communauté, église, organisations de santé) à réfléchir sur des solutions à apporter en matière de santé et d’hygiène.
Depuis 1998, l’AMREF essaye de résoudre à Laini Saba les problèmes d’hygiène et de soins de santé qui se posent ici avec acuité. Ses interventions comprennent le traitement des ordures, la construction de latrines, de réservoirs d’eau potable, de bains publics, de canalisations de drainage. Un centre de santé, aujourd’hui géré par un conseil communautaire de 32 membres originaires de Laini Saba, assure consultations, service néonatal, programme d’immunisation et soins aux malades.

Objectifs:
Accès à l'eau potable et amélioration des conditions d'hygiènes dans la quartier Laini Saba du "Bidonvillle" de Kibéra à Nairobi.
Laini Saba est le quartier le plus défavorisé de Kibera. Il regroupe 6 % de la population du bidonville, soit 40 000 personnes qui se partagent 8 000 habitations (environ 5 personnes par foyer).
L’approvisionnement en eau se fait par l’intermédiaire de réservoirs alimentés en eau de pluie, dont 97 % appartiennent à des propriétaires aisés, qui pratiquent la revente de l’eau en période de sécheresse. L’eau est vendue 0,30 € les 20 litres par des marchands ambulants. Les résidents qui ne peuvent pas payer se servent de l’eau du lac pollué de Nairobi, au sud du bidonville. Ce lac reçoit toutes les eaux de drainage et les déchets de Kibera.
Une étude conduite en 2000 a fait apparaître que 92,7 % des foyers de Laini Saba achètent l’eau des réservoirs. Ces réservoirs sont rares et l’attente y est très longue.
En 2001, la ville de Nairobi, avec le soutien de la Banque mondiale, installe à Kibera 23 km de réseau principal de canalisations d’eau potable non raccordé à des antennes de distribution.
A la demande de l’autorité communautaire locale, et avec l’appui financier de l’Agence de l’eau Seine-Normandie, l’AMREF décide de mettre en place un raccordement au réseau principal avec la construction de 12 réservoirs supplémentaires et une formation à la gestion de l’eau.

Description de l'action:
Afin de mobiliser la communauté, l'AMREF procède, en amont du projet, à la formation de comités locaux (Community Based Organisation) chargés d'organiser des forums de discussions pour sensibiliser les habitants aux problèmes sanitaires liés à l'eau et pour les aider à mettre en place une organisation fiable de sa gestion.
Les populations apportent la terre et le travail et elles participent à la localisation des points d'eau avec l'aide des techniciens du Nairobi City Council (la mairie). Les critères retenus pour la localisation des points d'eau ont été les suivants : disponibilité des terrains, distance d'un réservoir à un autre, nombre d'utilisateurs potentiels, distance de la canalisation principale, zone de recrutement du dispensaire, accessibilité aux réservoirs.
Avec l'accord du Nairobi City Council, les 12 réservoirs ont donc été construits, reliés au principal réseau de canalisation de Kibera déjà existant. Les nouvelles canalisations sont situées entre 5 et 10 mètres de la canalisation principale, ce qui donne une pression suffisante pour alimenter les réservoirs. La hauteur des réservoirs varie de 2 à 3 m.
Chacun des réservoirs dessert 150 à 300 foyers, soit entre 600 et 1200 personnes. Près d'un tiers des habitants du quartier (soit 15000 personnes) bénéficie de ces installations.

Partenaires: ministère kénian de la Santé
Nairobi City Council
Agence de l’eau Seine-Normandie
Organisations communautaires (Ushirika et Mramma)
Partenaires techniques: Nairobi City Council
Organisations communautaires (Ushirika et Mramma)
Financeurs: AMREF
Agence de l'eau Seine-Normandie
Bénéficiaires: 15.000 bénéficiaires.
15 000 des 40 000 personnes du quartier Laini Saba.

Classement:
Sous-secteur d’intervention: assainissement , eau potable , hygiène
Milieu d’intervention: péri-urbain , urbain

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