Lieu: Diouroup

Dates: 2012 : 6 mois (En cours)

Partenaires
  AERMC Lyon
  CARITAS Kaolack
  DRH Fatick
  Grand Lyon Lyon
  Keur d'Afrique Poncins
  VEOLIA Eau Lyon

Budget global:
63.877 €

Contexte:
L'accès aux services sociaux de base en général et plus particulièrement à l'eau potable demeure une priorité pour l'État du Sénégal et les populations en général. En effet, l'analyse de la situation montre que 77.9 % ont accès à l'eau potable en milieu urbain, contre seulement 35 % en milieu rural.

Par ailleurs, force est de constater aussi que les rares infrastructures qui existent en milieu rural sont généralement mal réparties. C'est ainsi que certains villages ont une offre qui est supérieure à la demande en services sociaux de base, tandis que d'autres en sont complètement dépourvus. C'est le cas des villages de Mbine Moune, Mbine Ngor ndéb, Sarakhane1, Sarakhane2, Mbine Sara Diouf et Daffème dans la communauté rurale de Diouroup où les femmes sont obligées de faire entre 2 et 4 km pour trouver un point d'eau.
En effet l'approvisionnement normal en eau de la population continue de poser un problème. Le taux actuel de consommation est de l'ordre de 22 l/j/personne alors que la moyenne nationale est de 35 l/j/personne. Concernant l'assainissement, le taux d'accès à l'assainissement est de 63.6% en milieu urbain et seulement 29% (en 2009) en milieu rural.

Le Programme Eau Potable et Assainissement du Millénaire (PEPAM), mis en place en 2000, a pour mandat de définir un programme d'investissement jusqu'à 2015, de fédérer et piloter l'ensemble des initiatives conduites sur le territoire national, de répartir les rôles et les responsabilités entre ces différentes « agences d'exécution » et enfin d'organiser des revues sectorielles annuelles réunissant les parties prenantes.
La politique sectorielle du Sénégal est marquée en 1998 par la Réforme de la Gestion des Forages qui se généralise à travers le pays. La gestion du service de l'eau en milieu rural est assurée dans la majorité des cas par les ASUFOR (association d'usagers du forage) accompagnées par les services déconcentrés de l'Etat. Ces ASUFOR jouent un rôle fondamental dans le secteur de l'hydraulique rurale, puisqu'elles assurent l'exploitation du service public de l'eau potable à l'échelle de plus d'un millier d'adductions d'eau potable.

La compétence eau potable n'est pas transférée aux collectivités locales et il n'est pas prévu que cette situation évolue prochainement. Cependant, les communes urbaines et les communautés rurales assurent comme elles le peuvent et avec leurs faibles moyens, la maîtrise d'ouvrage de projets d'eau et d'assainissement de petite envergure, en collaboration avec les services techniques de l'État (DRH). La réalisation et la gestion d'infrastructures lourdes (forages, château d'eau, stations de traitement) sont du domaine de l'État.
Les communes ont ainsi la charge de définir et planifier les investissements à réaliser sur leur territoire à travers l'élaboration d'un Plan Local d'Hydraulique et d'Assainissement (PLHA), qui est l'outil de programmation communale. La communauté rurale de Diouroup n'est à ce jour pas dotée de PLHA, mais d'un Plan Local de Développement (PLD).

Objectifs:
Faciliter l’accès à l’eau potable des 729 habitants des villages de Mbine Moune, Mbine Ngor ndéb, Sarakhane1, Sarakhane2, Mbine Sara Diouf et Dafféme et améliorer les conditions d’hygiène et de santé par la réalisation de blocs de latrines pour 45 familles qui en sont dépourvues.

Description de l'action:
1/ Ouvrages à réaliser
Les travaux consistent à réaliser :
→ Pour la partie eau potable :
Une extension de 5.9 km d'une adduction d'eau existante avec la réalisation de 6 bornes fontaines et 1 abreuvoir, pour les localités suivantes :
• Mbine Moune (1,500 km de diam 90)
• Mbine ngor ndép (0.350km de diam 90 + 0,750 km de diam. 63)
• Dafféme (0.950 Km de diam. 63 et 0,025 km de diam 63 pour l'abreuvoir)
• Sarakhane 1 (1,025 km de diam. 90)
• Sarakhane 2 (0,450 km de diam. 63)
• Mbin sara diouf (0.850 km de diam. 63)

Comme souvent au Sénégal, ces villages sont assez éloignés les uns des autres. Les BF seront donc réparties de manière à desservir au plus près les habitants de chaque village. Une entreprise réalisera les adductions d'eau, l'ouverture et la fermeture des tranchées seront faites par les habitants eux-mêmes au titre de leur participation au projet.

→ Pour la partie assainissement : 45 blocs latrines familiales VIP seront construites. Elles seront réparties comme suit :
• Mbine Moune (05 latrines)
• Mbine ngor ndép (04 latrines)
• Daffème (11 latrines)
• Sarakhane 1 (10 latrines)
• Sarakhane 2 (05 latrines)
• Mbin sara diouf (10 latrines)
Ces blocs latrines seront construits par des maçons locaux avec la participation des populations.

2/ Actions d'accompagnement
Formation : Des sessions de formation en gestion organisationnelle et financière seront organisées à l'attention des membres de chaque village qui intégreront le comité de gestion de Senghor (ASUFOR) et pour les fontainiers de chaque borne fontaine.
De plus une formation maintenance : Formation en plomberie pour le remplacement des accessoires sera dispensée à une personne de chaque village bénéficiaire afin qu'il puisse assurer les réparations sous le contrôle de l'ASUFOR
Concernant l'assainissement, une première formation sera faite aux maçons locaux pour leur apprendre les règles de construction des latrines, ensuite une seconde formation à destination des familles bénéficiaires de latrines sera dispensée sur l'utilisation et l'entretien de ces dernières.

Sensibilisation : Une action de sensibilisation à l'usage de l'eau et de l'assainissement et à une meilleure hygiène sera dispensée par la Caritas et la brigade des puits pour les populations.

L'assistance et le renforcement de la maîtrise d'ouvrage locale seront assurés par les services déconcentrés de l'État à savoir la Brigade des Puits et Forages de la Direction Régionale de l'Hydraulique de Fatick. Ils participeront aux phases d'implantation des canalisations et des bornes fontaines, au contrôle des travaux et à la réception des ouvrages.

Un Comité Technique de Mise en Œuvre (CTMO) sera mis en place pour assurer le suivi et le contrôle des travaux. Il sera composé d'un représentant de la CARITAS, d'un Ingénieur en hydraulique / Assainissement, du Chef de brigade des puits et forages de la région de Fatick, de membres de la communauté rurale et des représentants des villages.

Contrôle technique : L'évaluation permanente du projet sera assurée par le comité technique de mise en œuvre, la réception des travaux sera faite par la cellule hydraulique de la Caritas, une mission Keur d'Afrique sera également envoyée pour réceptionner les travaux et s'assurer de la bonne exécution des ouvrages et de leur gestion.

Partenaires: Keur d'Afrique
Communauté Rurale de Diouroup
Cellule hydraulique de la Caritas Kaolack
Villages et communautés bénéficiaires
ASUFOR
Partenaires techniques: Direction régionale de l’Hydraulique
Brigade des puits et forages de la région de Fatick
PME locales
Maçons (construction des latrines)
Financeurs: Keur d'Afrique
Société Dunatis
Life Cup
Fonds Eau du Grand Lyon
Communautés bénéficiaires (apport local financier et valorisé)
Bénéficiaires: 1.314 bénéficiaires.
1/ Bénéficiaires directs = 729
nombre de bénéficiaires eau potable : 729
nombre de bénéficiaires assainissement visés : 585 personnes soit 45 familles

2/ Bénéficiaires indirects = L’ensemble de la population de la communauté rurale de Diouroup soit prés de 22 300 habitants

Classement:
Sous-secteur d’intervention: assainissement , eau potable , hygiène
Milieu d’intervention: rural
Type d’ouvrage eau potable: bornes fontaines , forage