retour imprimer Aide Situer sur une carte
Amélioration de l'accès à l'eau potable et à l'assainissement de base, ainsi que des pratiques d'hygiène pour les populations de la Sous-préfecture de Bambari 

Géolocalisation
Lieu: Bambari

[Ouaka] - Centrafrique

Dates: 2011 : 42 mois

Partenaires
  AE Seine-Normandie Courbevoie
  Commission Européenne Bruxelles
  Croix Rouge Française Montrouge
  Ville de Bussy Saint-George Bussy Saint-George

Budget global:
3.333.154 €

Contexte:
La Préfecture de la Ouaka est l'une des plus défavorisées du pays en ce qui concerne l'accès à l'eau potable et à l'assainissement. Cette Préfecture se situe dans la région des Kagas qui couvre aussi la Kémo, et la Nana-Grébizi. La sous-préfecture de Bambari, lieu d'intervention du projet, fut le second pôle économique de la République centrafricaine après Bangui, avant de connaître un déclin tant économique que social. Lors de l'évaluation initiale menée en avril et mai 2010 par les Croix-Rouge française et centrafricaine, les communes périurbaines de Bambari, et les communes rurales de Pladama Oauka, Haute-Baïdou, Ngoubia et Danga-Gboudou ont été identifiées comme particulièrement pertinentes au niveau des besoins et possibilités d'intervention. Le climat de cette zone se caractérise par six mois de saison sèche et six mois de saison des pluies, ce qui représente
une pluviométrie moyenne de 1560 mm/an.

Concernant l'accès aux ressources en eau, seuls 37% des ruraux et 31% des urbains de la Ouaka ont accès à l'eau potable. L'approvisionnement en eau de boisson de la population se fait majoritairement à partir de puits non protégés, de sources non aménagées ou directement dans les cours d'eau. Les communes disposent d'ouvrages d'eau en nombre insuffisant qui ne répondent pas, tant quantitativement que qualitativement, aux critères de l'OMS. Les puits, de type traditionnel, tarissent pour la plupart en saison sèche (novembre à mai), et les sources ne sont pas aménagées.
L'approvisionnement de l'eau des ménages est à la charge des femmes et des jeunes enfants et le temps consacré à cette activité limite les possibilités de ces groupes vulnérables d'avoir accès à l'éducation ou à des activités génératrices de revenus. En outre, des conflits existent autour des points d'eau : conflits intercommunautaires (autochtones/peuls) et intracommunautaires. Ils sont aggravés en saison sèche avec la raréfaction de la ressource.

La couverture en assainissement sur la zone est également très faible. Les ouvrages existants dans ce domaine sont de type traditionnel et ne répondent que très partiellement aux besoins de la zone.
Ainsi, le risque sanitaire lié à la défécation à l'air libre et les risques de contamination des ressources en eau (ruissellement, infiltration) sont importants. Les matériaux locaux sont disponibles pour la construction de latrines, et les populations ont conscience de l'importance de disposer de lieux d'aisance et en ont la volonté. Les connaissances sur les pratiques en matière d'hygiène sont relativement bonnes mais rarement mises en application faute de moyens (manque d'eau pour le
lavage, savons trop coûteux, etc.).

Historique:
Le projet présenté s’inscrit dans la continuité du précédent projet Facilité Eau financé par Europaid qui visait à fournir de l’eau potable, des infrastructures d’assainissement et mener de la sensibilisation à l'hygiène, aux populations de la préfecture de la Kémo (2006-2010). En outre, le Croix Rouge également mis en œuvre un projet de réhabilitation du réseau de distribution d'eau potable de
l'hôpital de Mongoumba et d’assistance aux réfugiés de RDC dans le domaine de l’eau et de l’assainissement (2009 – 2011).

Objectifs:
Le présent projet contribue donc à la mise en œuvre des politiques nationales relatives à l’eau et l’assainissement, d’une part par la création de points d’eau modernes visant à atteindre la norme nationale de 1 point d’eau moderne pour 250 habitants en milieux périurbain et rural et, d’autre part, par le choix des latrines traditionnelles améliorées (LTA) pour augmenter la couverture en assainissement en milieux périurbain et rural.

L’Agence Nationale de l’Eau et de l’Assainissement (ANEA) est associée au projet. Elle participe à la mise en œuvre d’études géophysiques sur la zone du projet, études qui ont pour but d’augmenter le nombre de forages positifs. Cet organisme effectue déjà l’ensemble des relevés pour le pays avant foration et a déjà réalisé ce type d’étude lors du projet Facilité Eau mis en œuvre par la CRF dans la préfecture de la Kémo.

Description de l'action:
Volet eau potable
- Réalisation de 70 forages notamment à partir de l'acquisition d'un atelier de forage avec formation à l'équipe forage à la méthode « rotary » dans les sédiments puis au marteau fond de trou afin d'atteindre les nappes présentes dans le socle. Les forages seront équipés de pompes à motricité humaine de type Vergnet.

- Réhabilitation de 65 forages par soufflage à « l'air lift », réhabilitation de la pompe et de la superstructure, désinfection.

- Réalisation de 5 points d'eau potable pour les groupements agricoles : aménagement de cinq points d'eau potable dans des bas-fonds aménagés par des groupements agricoles. Cette activité vient en complémentarité d'un projet de la FAO (Food and Agriculture Organization) qui a soutenu ces groupements pour l'aménagement des bas fonds. Le but de cette activité est double : apporter de l'eau potable à la population environnante et permettre l'irrigation des zones de culture en saison sèche afin d'augmenter la production agricole et par là même les revenus des ménages.

Volet assainissement
- Réalisation de 30 blocs doubles de latrines vidangeables doubles fosses ventilées et de 30 lave-mains : dans les lieux d'intérêt public ne disposant pas de facilité d'aisance. Des lave-mains seront réalisés à proximité des latrines collectives afin de faciliter les bonnes pratiques en matière d'hygiène. Les écoles, les centres de santé seront ciblés par ces réalisations. Un système de collecte des fosses et de valorisation des excrétas sera initié. La valorisation en compost est une pratique peu utilisée en RCA, elle sera favorisée par une sensibilisation ad hoc.

- Réalisation et distribution de 3 500 dalles Sanplat (Sanitary Platform) : création de 3 500 dalles Sanplat pour la construction de Latrines Traditionnelles Améliorées (LTA) dont le modèle est recommandé par l'Etat centrafricain. La sélection des bénéficiaires se fera sur des critères de vulnérabilité (présence d'un système d'assainissement, nombre de personnes composant le ménage, nombre d'enfants, revenus, veuves) et sur la possibilité du ménage de réaliser la fosse et la superstructure. Afin de faciliter la réalisation des fosses, un kit d'outillage sera distribué et les animateurs communautaires en charge de la zone superviseront la réalisation des travaux annexes (fosse et superstructure). Cet outillage restera dans le village dans le but de permettre aux autres ménages de construire des latrines traditionnelles et ainsi de favoriser la réplication de l'action. La dalle Sanplat, légère, permet de déplacer la latrine une fois la fosse pleine. Une latrine Ecosan sera expérimentée au cours du projet avec la participation d'un groupement agricole favorable à cette initiative.

Mesures sociales d'accompagnement

Concernant la promotion de l'hygiène
- Etude socio-anthropologique, enquêtes CAP (Connaissances-Attitudes-Pratiques) initiale, intermédiaire et finale
- Distribution de 10 000 bidons de 20 L pour le transport et le stockage de l'eau
- Promotion de l'hygiène au niveau communautaire (animations, diffusions de films, tournées théâtrales) et organisation de concours « village propre »

Concernant les formations et le renforcement des capacités des partenaires
- Formation des artisans réparateurs
- Renforcement des capacités des institutions centrales et locales pour la mise en application des principes de la Gestion Intégrée des Ressources en Eau (GIRE).

En complément, des formations informatiques et à l'utilisation de Système
d'InformationGéographique comme outil d'aide à la prise de décision seront dispensées aux techniciens des différents ministères (Agriculture, Hydraulique, Urbanisme).

Renforcement des capacités de la branche locale de la Croix-Rouge centrafricaine de Bambari et des autres acteurs associatifs actifs dans le domaine de la sensibilisation à l'hygiène.

Concernant les structures institutionnelles et d'usagers mises en place
- Création ou redynamisation et suivi de 140 Comités d'eau
- Création, formation et suivi de 30 Comités d'assainissement

La mise en place d'une tarification sera favorisée lors de la formation des Comités de gestion et appuyée par les messages de sensibilisation. La majorité des Comités existants sur la zone ont déjà mis en place un système de tarification allant de la cotisation périodique au paiement au volume puisé, les tarifs appliqués varient de 10 FCFA pour 20 litres d'eau à une cotisation de 100 à 1 500 FCFA par mois et par ménage.

Le mode de tarification sera décidé par les usagers lors de la création du Comité de gestion afin de favoriser l'effectivité des paiements, l'équipe projet appuiera les communautés à la mise en place d'un système de recouvrement viable pour assurer les dépenses liées à la maintenance et aux frais de gestion. La prise de décision au niveau communautaire permettra l'adaptation nécessaire à la forte disparité socio-économique entre les villages de la zone. Avant la réalisation des ouvrages, le projet propose aux villageois de mettre en place des « promesses de participation ». Ces «promesses de participation» permettront de constituer un fonds de roulement initial pour le Comité de gestion afin de s'assurer de son opérationnalité dès la mise en service de l'ouvrage. Cette démarche a déjà été mise en place dans certains villages de la préfecture de la Kémo entre 2006 et 2010, lors du précédent projet Facilité Eau mené par les Croix-Rouge française et centrafricaine.

Partenaires: Croix-Rouge centrafricaine (CRCA)
Agence Nationale de l’Eau et de l’Assainissement (ANEA)
Direction Générale de l’Hydraulique
Direction Régionale de l’Hydraulique
Financeurs: Agence de l'eau Seine Normandie
Ue - EuropAid
Croix-Rouge française
Mairie de Bussy Saint-George
Bénéficiaires: 67.500 bénéficiaires.
67 500 personnes volet eau potable - 30 500 personnes volet assainissement

Classement:
Sous-secteur d’intervention: assainissement , eau potable , hygiène
Milieu d’intervention: petits centres , rural
Type d’ouvrage eau potable: forage


Source:
AESN / Croix Rouge Française

Types de financement:

Collectivité , Agences de l'eau , Union Européenne , Associations

Organismes et Contacts

Plateforme d'Intervention Régionale Amériques Caraïbes lire plus... 97139  Abymes
France
http://
www.croix-rouge.fr
Sendy Veerabadren
chef de délégation régionale Amériques Caraïbes (PIRAC)
Tél.: + 590 (0)590 83 37 50
email: sendy.veerabadren[à]croix-rouge.fr
   © pS-Eau 2024