Lieu: Cox's Bazar District

Dates: 2011 : 12 mois

Partenaires
  AE Seine-Normandie Courbevoie
  Solidarités International Clichy la Garenne
  Ville de Clichy la Garenne Clichy-la-Garenne

Budget global:
401.559 €

Contexte:
Selon l'UNICEF et l'OMS (2008), 20% de la population n'a pas d'accès adéquat à l'eau potable. Ces dernières décennies, la couverture d'approvisionnement en eau potable s'est considérablement améliorée. Cependant, de nombreux risques rendent ces sources non fiables ou durables :
- L'eau salée : face à l'érosion des sols, la montée du niveau de la mer, la culture de crevettes et les catastrophes naturelles, les sources d'eau à l'intérieur des terres sont de plus en plus contaminées par de l'eau salée.
- La destruction des infrastructures d'eau : dans les zones sujettes aux catastrophes naturelles, les infrastructures existantes sont régulièrement contaminées ou endommagées
- La pression démographique : la forte croissance démographique dans le pays influe fortement sur la qualité et la quantité d'eau potable disponible (pollution, renouvellement de l'aquifère etc).
- La contamination à l'arsenic : selon l'OMS, la moitié de la population est exposée à des niveaux toxiques d'arsenic depuis l'installation de pompes à main dans les années 70. Les zones affectées incluent la partie sud et le nord est du pays.
De même, 64 % de la population n'a pas accès à des infrastructures sanitaires, mais les
disparités sont nombreuses d'une zone à l'autre.
En zone rurale, seulement 32 % de la population a accès à des latrines sanitaires. Comme 1/3 du pays se situe dans une zone de faible altitude et vulnérable aux inondations, le risque d'avoir des latrines inondées est très élevé et les solutions peu nombreuses et couteuses (surélévation par exemple).
En zone urbaine, selon la même étude, 1 personne sur 2 a accès à des latrines sanitaires. Cependant, seule la ville de Dhaka dispose d'un système d'égout desservant seulement 20% des habitants, considérés comme étant les plus riches. Dans les bidonvilles, l'accès est très limité puisque sur 1925 bidonvilles, seulement 43 disposent de toilettes publiques à moins de 100 mètres.

Historique:
Contexte règlementaire et institutionnel
La politique majeure concernant l’eau et l’assainissement a été adoptée en 1998, la « Bangladesh National Policy for Safe Water Supply and Sanitation ». Elle vise à fournir d’ici 2015 un accès à l’eau potable et l’assainissement pour tous et a été complétée par la “National Policy for Arsenic Mitigation”
en 2004. En outre, le gouvernement a défini en 2011, un plan de développement à 10 ans : « Vision 2011 », parmi les objectifs de ce plan :
- pour 2011 : fourniture d’eau potable pour l’ensemble de la population
- pour 2013 : chaque famille dispose d’un accès à l’assainissement.
La proposition d’intervention de Solidarités International s’inscrit donc dans les priorités et politiques gouvernementales.

Objectifs:
Ce projet, prévu pour une période de 12 mois (du 16 novembre 2011 au 15 novembre 2012) a pour objectif de réduire les tensions entre les réfugiés Rohingyas et la communauté hôte de Teknaf Upazilla à travers un meilleur accès aux ressources. L'action se concentrera sur l'amélioration de l'accès à l'eau potable, à l’hygiène et à l’assainissement, à travers la construction ou la réhabilitation d’installations en eau et en assainissement conjugué à une amélioration des pratiques d'hygiène.

Le district de Cox’s Bazar, le plus diversifiés ethniquement et religieusement du Bangladesh, accueille sur son territoire une grande population de réfugiés Rohingyas du Myanmar voisin. Cette minorité ethnique rohingya est décrite par International Refugee comme "l'un des groupes les plus persécutés au monde".
Dans les villages, une récente étude conjointe des Nations Unies a révélé que la population de Teknaf Upazilla vivant en dessous du seuil de pauvreté avait augmenté de 58% en 2000 à 70% en 2005. Ceci est en contraste fort avec la réduction générale de la pauvreté dans le reste du pays. Les tensions liées à la pauvreté des populations locales et à la présence des réfugiés, se sont largement accrues au cours des dernières années. Elles s’expliquent par le peu de ressources disponibles qu’elles doivent se partager.

L’intervention proposée vise à la fois les réfugiés Rohingyas en situation irrégulière et les
communautés d'accueil, vivant dans 37 villages de trois Unions (Baharchara, Whykong et Nhilla) de Teknaf Upazilla. Les 37 villages sont constitués de 15 villages où Solidarités International travaille avec le soutien du BPRM et de 22 villages nouvellement identifiés. Avec ce nouveau projet, SI souhaite continuer à soutenir les communautés récemment supportées et étendre son intervention aux villages alentours.

Description de l'action:
Le projet consiste en la construction de nouveaux points d'eau permettant de réduire la
pression sur les infrastructures existantes en assurant un meilleur accès à l'eau pour tous. Quant à l'assainissement, la sélection des bénéficiaires de latrines sera basée sur l'accès des ménages à une hygiène de base et leur capacité économique à acheter un système d'assainissement. L'enquête auprès des ménages sera initiée dès le début du projet. Cette étude permet également d'identifier les ménages les plus vulnérables, notamment ceux dont les chefs de famille sont des femmes, des aînés ou des personnes vivant avec handicap.
Toutes les structures en eau et assainissement construites ou réhabilitées dans le cadre de ce projet sont enregistrées auprès du Departement for Public Health and Environment. La maintenance sera assurée par le comité de point d'eau dont les liens avec le DPHE seront renforcés.

- Construction de 34 points d'eau (forage ou puits)
- Réhabilitation de 25 points d'eau (forage ou puits)
- Construction de 8 mares villageoises
- Réhabilitation de 5 mares villageoises
- Construction de 12 Pond Sand Filter (filtres à sable pour les mares)
- Construction de 15 systèmes familiaux de collecte d'eau de pluie
- Distribution et installation de 400 systèmes familiaux de purification Chulli
- Distribution de 1 750 kits de latrines avec fosses septiques

Afin d'assurer la pérennité de l'action et en concordance avec les standards du gouvernement du Bangladesh, SI mettra en place/redynamisera 42 comités de gestion de l'eau (20 créés lors du précédent programme et 22 nouveaux). Ces comités de l'eau seront identifiés et formés dans chaque village dès le début du projet et des protocoles d'accord seront signés. Chaque comité sera composé de cinq membres dont deux au moins seront féminins. Ils suivront la construction des points d'eau et seront responsables de la maintenance de ceux-ci. Pour ce faire, ils recevront une formation
technique appropriée ainsi qu'une boîte à outils pour la réalisation de l'entretien quotidien des ouvrages.
La qualité de l'eau sera analysée par les superviseurs techniques de SI et les comités d'eau créés devront signer une attestation de fin de travaux avant de pouvoir ouvrir l'accès aux équipements.

Partenaires: Departement for Public Health and Environment (DPHE)
Financeurs: - Agence de l'eau Seine-Normandie
- Mairie de Clichy
- BPRM
Bénéficiaires: 56.500 bénéficiaires.
56 500 personnes réparties dans 37 villages.

Classement:
Sous-secteur d’intervention: assainissement , eau potable , hygiène
Milieu d’intervention: petits centres , rural
Type d’ouvrage eau potable: eau de pluie (collecte d') , forage , puits