Lieu: Beheira Land Company `Ezba

Dates: 2006 : 24 mois (Terminé)

Partenaires
  Région de Basilicate Potenza

Budget global:
3.450.000 €

Contexte:
3 sous-projets :
Egypte (Gouvernorat de Beheirah) :
La principale ressource hydrique du pays est constituée par le fleuve Nil. Le Lac d'Assouan fait fonction de bassin de régulation et de stockage des prélèvements. Ces prélèvements représentent 89 % de la ressource du pays ; les autres ressources disponibles sont les nappes phréatiques (4%), les eaux de drainage (6%) et les précipitations (1%). Environ 80% de tous les prélèvements d'eau sont destinés à l'agriculture, avec des rendements de distribution souvent inférieurs à 50%. Il apparaît donc nécessaire d'identifier des techniques et des stratégies favorisant une utilisation rationnelle de cette ressource afin de :
- Accroitre le rendement de distribution
- Augmenter les zones irriguées à parité de ressources
- Mobiliser un plus grand volume d'eau pour les usages domestiques et/ou industriels.

Le Programme RISMED entend promouvoir l'utilisation, à l'échelon central et local, des critères de planification territoriale intégrée axés sur la correcte utilisation de la ressource hydrique tant pour des usages potables que d'irrigation, conformément à la directive-cadre européenne 2000/60, à travers la mise au point de techniques pour l'utilisation des eaux saumâtres et/ou non conventionnelles d'une façon générale (tant pour usages potables que d'irrigation).
En outre, il entend former un groupe de cadres et d'ingénieurs au niveau ministériel, au niveau Gouvernorat et à celui de l'usager, en mesure de transmettre les concepts de gestion visant à réaliser des économies d'eau et à lutter contre la désertification, à un public plus vaste (formation des formateurs)

Maroc (Chaouia Ouardigha) :
Lancement d'actions de protection et de gestion intégrée des ressources hydriques dans un cadre urbain complexe et aide à l'introduction de technologies environnementales : la zone industrielle de Sahel et de Berrechid dans la région de Chouia Ourdigha.
RISMED entend accompagner la région Chaouia Ouardigha et tous les détenteurs d'intérêts dans le développement des zones industrielles, qu'il s'agisse de zones existantes, à requalifier ou à réaliser, en prêtant attention au thème de l'utilisation de la ressource hydrique.
Parallèlement au développement des zones industrielles, lancer un programme de monitorage des effluents de l'industrie à destiner à l'irrigation, et sensibiliser la communauté locale à une exploitation durable de la ressource ; les zones industrielles concernées peuvent se trouver à proximité de zones industrielles concernées peuvent se trouver à proximité de zones à haute vulnérabilité environnementale

Tunisie (Nabeul et Kairouan) :
Lutte contre la désertification : rationalisation des ressources hydriques avec les acteurs locaux et utilisation durable des nappes en insistant en particulier sur la recharge artificielle.
RISMED entend affronter la question complexe de la lutte contre la désertification en lançant des études et des projets pilotes pour la rationalisation de l'utilisation de l'eau en agriculture en valorisant et en diffusant des pratiques traditionnelles, mais surtout à travers des études et projets pilotes pour le développement et la diffusion de la recharge artificielle des acquifères. Un volet important du projet sera la participation des acteurs locaux au processus de réalimentation artificielle des nappes par la mise au point d'outil et de méthodes participatives.

Historique:
Le projet est naît, d’une part, de multiples rapports déjà entretenus par certaines régions Italiennes dans ces territoires (par ex. la Région Piémont met en œuvre, depuis des années, des projets environnementaux dans la région marocaine de Chaouia Ouardigha) et, d’autre part, d’accords spécifiques de partenariat entre les régions italiennes participantes et les pays partenaires. Rappelons en effet que la Région Sardaigne a signé un accord avec la région marocaine de Chaouia Ouardigha, de même que la région des pouilles avec l’Egypte et la région Sicile avec la Tunisie. On retrouve le thème de la promotion du développement durable dans tous les accords de coopération.
Au cours des dernières décennies, la dégradation de l’environnement du Bassin méditerranéen, s’est brusquement accélérée, entraînant, en particulier dans les zones du Mashreq et du Maghreb, des situations d’urgence dans les domaines suivants :
- Gestion des eaux ;
- Gestion avisée et traitement des déchets solides et des effluents liquides dans les zones côtières (en particulier à proximité des établissements touristiques) et dans les centres urbains ;
- Réduction de la « bétonisation » des côtes due à la pression exercée par une population croissante et l’essor du tourisme ;
- Lutte contre la désertification ;
- Amélioration de la qualité de l’atmosphère en milieu urbain ;
- Mise au point de technologies écologiquement rationnelles et d’énergies renouvelables, particulièrement dans le contexte des mécanismes flexibles du Protocole de Kyoto ;
- Promotion de la compatibilité dans le secteur agroalimentaire (approche de « production propre ») ;
- Gestion des aires protégées.

Objectifs:
Objectif général 1 : Créer des rapports stables de coopération institutionnelle, comme base fondamentale au renforcement de relations pour l’échange de bonnes pratiques et l’intégration euro-méditerranéenne sur les thèmes du voisinage.
Objectif général 2 : Contribuer au développement de filières intégrées prévoyant la participation à la gestion des utilisateurs finaux, dans une optique de lutte contre la désertification dans les régions méditerranéennes.
Objectif général 3 : Contribuer à mettre au point un système rationnel de planification et de gestion de la ressource hydrique, propre à accélérer le processus de partage de systèmes et méthodes visant à améliorer les conditions de vie des populations locales du point de vue sanitaire et économique.
Objectif général 4 : Améliorer les compétences régionales dans le cadre des activités prévues de coopération décentralisée, renforcer la coopération institutionnelle des partenariats internationaux, exploiter les compétences régionales.

Financeurs: CIPE (Comité Interministériel pour la programmation économique) : 3 000 000 euros
La Région Basilicate : 450 000 euros
Bénéficiaires: 1.a/ Bénéficiaires directs dans les pays du sud se situe pour la plupart au niveau institutionnel ou para-institutionnel (Ministère de l’environnement et du territoire du Maroc, Région de Chaouia Ouardigha, Chambre de commerce de Settat, Ministère des ressources hydriques et de l’irrigation d’Egypte, Ministère de l’agriculture, Ministère des ressources hydrologiques de Tunisie) chargés de l’aménagement du territoire et de choix à caractère industriel, ont besoin d’expertise et de transfert de connaissances essentiellement technologiques, méthodologiques de collectes et de gestion de données, planification et gestion des conflits, pour ensuite les traduire en choix du gouvernement, si possible, à caractère normatif. 1.b/ Bénéficiaires indirects dans les pays du sud : citadins, agriculteurs, touristes ou chefs d’entreprises constituent les populations cibles naturelle d’un projet intégré visant à améliorer les conditions de vie et à jeter les bases pour la mise en œuvre d’actions de prévention et de dépollution de territoires déjà fortement compromis. 2.a/ Bénéficiaires directs des régions italiennes participantes : Administrations de ces mêmes régions et les organismes ou agences qui s’y rattachent qui auront l’opportunité d’acquérir et de partager des méthodologies de travail, connaissance techniques, relations et contacts internationaux.2.b/ Bénéficiaires indirects : le système des entreprises qui met au point des techniques et des technologies pour le traitement et le recyclage des eaux usées, tant au niveau industriel que civil.Autre catégorie de bénéficiaires indirects : les entreprises italiennes productrices d’usines technologiques d’avant-garde dans les secteurs du textile et du tannage, avec un accent particulier sur la question des économies d’eau.

Classement:
Sous-secteur d’intervention: eau potable , gestion de la ressource en eau