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Les fonds solidaires obéissent tous au principe de transparence
vis-à-vis des usagers contributeurs
Dans les pays où les services de l'eau et de l'assainissement prélèvent des subventions sur leur propre budget (comme en France), la gestion des fonds mobilisés obéit à une logique typiquement décentralisée : l'argent est mobilisé localement et l'usage qui en est fait est décidé localement. Si ce genre de modèle ne s'appuie pas sur un versement direct et volontaire de l'usager, sa mise en ouvre reste subordonnée à un choix politique, ce qui garantit sa légitimité : ce sont des élus et décideurs locaux qui décident, au nom des usagers, de s'engager dans des actions de solidarité internationale. En même temps, des actions de communication (qui peuvent s'appuyer sur des rencontres de concertation avec les usagers) permettent de rendre compte de ces politiques locales de coopération internationale.
Dans les pays où les fonds sont mutualisés auprès d'une organisation nationale de type ONG (WaterAid au Royaume Uni ou Water for People aux Etats-Unis), la gestion centralisée des fonds s'impose naturellement. L'argent est collecté sur la base de contributions volontaires des usagers des services, des salariés de compagnies du secteur ou des compagnies elles-mêmes. Les campagnes de communication en amont des projets (via les médias et lors d'évènementiels) sont le principal moteur de mobilisation solidaire pour lever les fonds. Elles sont doublées de campagnes qui rendent compte des programmes réalisés et en cours. Les organismes qui mutualisent l'ensemble des fonds disposent de capacités de financement conséquentes, ce qui
leur permet de mettre en ouvre, parallèlement aux projets d'accès aux services de base, des actions de recherche sur le terrain pour contribuer à une meilleure connaissance du secteur. La plupart de ces organismes de solidarité, reconnus par les bailleurs de fonds, valorisent régulièrement leurs travaux dans les instances internationales. |
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