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Cadre de vie urbain et problèmes de l'eau en Afrique noire



article Mar 1988 ; 26 pages ; In: Annales de Géographie, t. 97, n°540, 1988.
pp. 171-194;
Aut. Pierre Vennetier
Ed.
Armand Colin - Paris
Téléchargeable sous format: PdF (5 900 ko)
Résumé:
En Afrique noire, les problèmes liés à l'eau sont parmi les plus graves que pose aux pouvoirs publics, dont les moyens sont très limités, la rapidité de la croissance urbaine. Malgré des investissements importants, l'approvisionnement des citadins en eau potable est difficilement assuré : collectivement d'abord, mais surtout individuellement. L'extension en surface des agglomérations, le faible niveau de revenu de la plupart des ménages font que seuls les « beaux quartiers » et les groupes sociaux aisés sont correctement desservis par des branchements individuels. La masse des défavorisés ne dispose au mieux que de bornes-fontaines peu nombreuses, et doit s'approvisionner soit à prix élevé auprès de revendeurs, soit à des puits, sources et marigots trop souvent pollués ; faible consommation moyenne et taux élevés de morbidité (surtout infantile) sont les graves conséquences d'une situation caractérisée par des inégalités choquantes.
Mais l'eau de surface présente aussi des dangers permanents. Des sites, normalement inconstructibles, ont été envahis par les habitations. Sur les pentes fortes aux sols dénudés, les averses orageuses provoquent des ravinements catastrophiques ; des crues brutales et des dépôts massifs d'alluvions se produisent dans les vallées et les bas-fonds. La « colonisation » de zones inondables, de marécages et de lagunes, a donné naissance à des quartiers insalubres, où des milliers de citadins vivent dans des conditions malsaines, sinon dangereuses. Dans l'ensemble des quartiers populaires, le mauvais entretien ou bien l'absence complète d'équipements collectifs d'assainissement a aussi des effets inquiétants : stagnation des eaux pluviales, évacuation des eaux ménagères sur la voie publique, et surtout usage généralisé des latrines et dépôt à l'air libre des excréments humains, qui entraînent la montée d'un « péril fécal » de plus en plus menaçant.
Abstract:
In the context of a fast-growing urbanization, water scarcity is one of the most acute problems faced by government bodies in Black Africa. Despite heavy investments, urban dwellers hardly get enough drinkable water. The expansion of urbanized area and the prevalence of low income families combine their effects : only the well-off and the prime areas are satisfactorily deserved by individual running water taps. On the other hand, most of the people have to use the too rare public taps, of are compelled either to buy water at a high coast front water sellers, either to use wells, springs ore ponds, whose water is too often polluted. As a result, a low level of water consumption and a high mortality rate (particularly for infant mortality) testify for shocking social inequalities.
Surface water as well might be unsafe. Illegal dwellings have been constructed in areas normally unfit for residence. On the denudate soils of steep slopes heavy downpours furrow disastrous gullies.
Valleys and lowlands are afflicted by sudden floods or by intense alluviation. Marshes, lagoons and flood affected areas are colonized by insalubrious quarters where thousands of people live in unhealthy surroundings. In all the low-income groups residential areas, the bad areas, the bad maintenance or the complete lack of sewerage and drainage systems rise serious issues : rainwater stagnates, waste household waters stretch over the roads, latrines and free defecation are more and more threatening.

Mots clefs:

accès à l'eau (CI) (DT) (OP) , environnement (CI) (DT) (OP) , prospective (CI) (DT) (OP) , urbain (CI) (DT) (OP)

Editeur/Diffuseur:

Armand Colin - Paris
    

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