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Adduction en eau potable et réhabilitation du système d’assainissement de la gare routière de Maevatanana 

Géolocalisation
Lieu: Maevatanana

[Betsiboka / Maevatanana] - Madagascar

Dates: 2023 : 36 mois (En cours)

Partenaires
  AE Seine-Normandie Courbevoie

  Epernay Agglo Champagne Epernay

  Gescod Mahajanga
  Gescod Strasbourg
  Gescod Maevatanana
  OPCI Volamena Maevatanana 

Budget global:
51.400 €

Contexte:
L’Organisme Public de Coopération Intercommunale (OPCI) de Volamena se trouve dans la région de Betsiboka à Madagascar. Créé en 2008, il regroupe une commune urbaine (Maevatanana) et 15 communes rurales, soit 200 000 habitants pour une superficie de 10 739 km2.
Les communes membres de l’OPCI sont composées par des collines désertiques (altitude 200 et 350 m). La plupart des cultures se trouvent dans des petits vallons, très raides pour certains, ou bien dans les bords des fleuves ou des petits lacs. L’OPCI dispose de nombreux cours d’eau qui sont menacés et infectés par l’exploitation illicite des orpailleurs. Cela entraine une disparition de cours d’eau et menace les espèces aquatiques. Les principaux cours d’eau sont : l’Ikopa, Betsiboka, Menavava, Ikalamilotra.

Eau potable
Actuellement, 32% seulement de l’ensemble de la population de l’OPCI a un accès à l’eau potable. C’est une référence sur l’utilisation des infrastructures construites dans le territoire (usagers des puits artisanaux, PMH, AEPG). Les eaux des infrastructures sont utilisées pour la cuisine et la boisson. Le lavage du linge, la douche et l’alimentation en eau du bétail se font dans les ruisseaux ou rivières à proximité.
La qualité des eaux dans de nombreuses infrastructures n’est pas encore assurée. Aucune analyse, ni traitement y sont réalisés.

Assainissement
Malgré les efforts consentis ces dernières années, la disponibilité des latrines dans les petits villages de l’OPCI est encore très faible. Seules les infrastructures publiques telles que les écoles ou les églises et les bureaux administratifs ont des latrines à fausses perdues. Les latrines publiques construites par des nombreux organismes sont peu utilisées voire pas du tout. Les changements de pratiques nécessitent une sensibilisation et un accompagnement de longue durée surtout en secteur rural.

Commune partenaire
Le projet concerne plus particulièrement la ville de Maevatanana, connue par sa richesse et ses potentialités en ressources minières, où de nombreux fokontany disposent des sites d’exploitation en or. L’exploitation massive de la forêt et les feux de brousse diminuent chaque année la faune et la flore. La forêt n’est présente que dans les lieux reculés de la commune et ne couvre que 10% de superficie des Communes. Cette déforestation présente des conséquences dramatiques en favorisant l’érosion des sols et l’ensablement des nappes phréatiques.
La commune de Maevatanana compte environ 25 928 habitants pour une densité de 782 habitants / km2 (taux de natalité 15,5/1 000 habitants). Les principales causes des maladies et des pathologies qui touchent les habitants sont liées aux problèmes d’Eau, d’Hygiène et d’Assainissement. Les mauvaises habitudes d'hygiène et de vie liées à la consommation d’eau et d’aliments contaminés engendrent certaines maladies gastro-intestinales comme la diarrhée, qui deviennent plus fréquentes et plus persistantes.
Aucun système de réseau d’assainissement organisé n’est installé. Les eaux usées et les eaux de vannes sont jetées dans les canaux d’évacuation des eaux pluviales.

Projet
La gare routière intercommunale de Maevatanana, construite en 2016 est devenue un pôle central pour les flux économiques et commerciaux de la ville. Elle est desservie par le réseau d’eau de la JIRAMA (Electricité et Eau Malagasy), depuis sa mise en service. Elle souffre d’une pénurie récurrente pendant toute l’année et se retrouve hors service durant toute la période d’étiage, la pression (moins d’1 bar) du réseau ne suffit pas pour alimenter les installations du quartier environnant. Le matériel hydraulique (filtres, pompes, conduites, vannes) est également vétuste et engendre des coupures d’eau récurrentes pendant de longues périodes.
La vocation principale de cette gare routière intercommunale était de contribuer au développement économique local du territoire de l’OPCI Volamena. Le bloc sanitaire qui l’équipe, outre le service qu’il rend aux usagers et aux riverains, permet aussi de générer une grande partie des recettes totales issues de ce patrimoine (jusqu’à 25% des recettes totales). Mais lors des coupures, le service est fermé et l’accès à l’eau est assuré par des solutions provisoires très onéreuses (transport d’eau depuis les rivières en charrettes à zébu). Ce problème d’insuffisance d’eau dans la ville de Maevatanana, surtout dans le quartier d’Antanambao, site de la gare routière, affecte l’économie locale et le budget de l’OPCI. La politique d’autonomisation financière de la structure est fortement fragilisée par la baisse des ressources induites.
La qualité de l’eau offerte est également très éloignée des normes de potabilité. De nombreuses maladies comme la « fièvre typhoïde » (40% des patients de Maevatanana) ou la diarrhée (25%) ont été constatées il y a quelques années, et sont directement liées à la potabilité de l’eau. L’eau du réseau n’est pas totalement traitée, elle est de couleur sombre avec un arrière-gout très sensible.

Objectifs:
L’objectif du projet est l’amélioration de l’accès à l’eau et à l’assainissement pour les usagers et les quartiers environnant (Antanambao) de la gare routière de Maevatanana.

Sur la base de l’état des lieux réalisé, il est prévu de :
- Identifier la possibilité de capter l’eau potable à partir d’une nouvelle ressource à proximité (quantité, qualité),
- Acquérir la parcelle d’implantation de la nouvelle ressource (consentement des propriétaires des terrains aux environs de la nouvelle ressource pour sa protection),
- Construire un puits suivant les normes de potabilité, de salubrité et de sécurité (diamètre 2 m minimum, niveau d’eau 1,5 m minimum en période d’étiage de novembre à décembre, filtration, clôture, dalle de protection avec trappe de visite et système d’évacuation des eaux de ruissellement),
- Pomper acheminer et désinfecter l’eau dans le château d’eau de la gare,
- Construire une borne fontaine pour les usagers de la gare (vente au détail, dispositif de fermeture),
- Réhabiliter l’ensemble du système d’assainissement de la gare : curage des fosses, réhabilitation des canaux d’évacuation des eaux usées et des eaux vannes, réhabilitation des 4 latrines dans les box commerciaux de la gare.
- Elaborer un document de gestion de fonctionnement des infrastructures (cahier des charges, gestion, entretien) dont la gestion sera confiée à l’OPCI en régie.

Description de l'action:
Eau potable :
- Recherche d'une nouvelle ressource en eau,
- Acquisition de la parcelle d'implantation de la future ressource,
- Construction d'un puits,
- Fourniture et pose d'une pompe (électrique ou hybride diesel/solaire, débit 3 m3/h minimum),
- Création du réseau d'adduction du puits vers le réservoir de la gare routière (PEHD),
- Construction d'une borne fontaine,

Assainissement :
Réhabilitation du bloc sanitaire

Mesures sociales d'accompagnement :
- Elaboration d'un document de gestion de fonctionnement des infrastructures,
- Amélioration d'un service public de base et renforcement des capacités de maîtrise d'ouvrage intercommunale,


Bénéficiaires: 2.000 bénéficiaires.

Classement:
Sous-secteur d’intervention: assainissement , eau potable
Milieu d’intervention: urbain
Activité principale du projet: infrastructure/équipement , sensibilisation
Type d’ouvrage eau potable: bornes fontaines , forage
Mode de gestion: gestion: délégation locale à un opérateur privé
Source d'énergie pour l'exhaure: énergie électrique , énergie solaire
Type d’intervention assainissement hygiène: bloc sanitaire public


Types de financement:

Collectivités loi Oudin , Agences de l'eau
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