Lieu: Ramongo
- Burkina Faso
Dates:
2019 : 3 mois
(Terminé)
Partenaires
AE Rhin-Meuse Moulins les Metz
CODEGAZ Paris
Budget global:
111.579 €
Contexte:
CODEGAZ est une association créée en 1989 par des agents de Gaz de France dans le but d'apporter une aide humanitaire aux populations déshéritées en France et dans le tiers-monde et via la mise en place d'actions durables de développement local.
Elle a pour objet de mettre à la disposition des populations concernées les compétences de ses membres afin d'aider à la réalisation de projets s'intégrant à la culture locale, sans imposer de schéma de développement, et/ou de transférer des connaissances localement adaptées.
Elle intervient ainsi dans de nombreux domaines en s'attachant à rendre les bénéficiaires autonomes dans le temps et à garantir la qualité et la pérennité de ses actions : accès à la formation et à l'enseignement, appui à la santé, accès à l'eau et à l'assainissement, accès à l'énergie, protection de l'enfance, développement micro-économique, etc…
Dotée d'environ 200 adhérents comptant une 60aine d'actifs dont 3 personnes détachées, elle réalise une vingtaine de projets par an, principalement dans les zones rurales. Elle intervient historiquement principalement au Burkina Faso, au Cambodge et à Madagascar, et plus récemment au Togo, et dispose d'une large expérience dans de nombreux autres pays, en Afrique (Algérie, Bénin, Burundi, Egypte, Mali, Niger, Sénégal, Tanzanie…), Asie (Inde, Népal, Vietnam, Sri Lanka, Indonésie…) et Amérique Latine (Nicaragua, Haïti).
Partenaire historique des agences de l'eau (Seine-Normandie, Loire-Bretagne et Rhin-Meuse), elle a bénéficié régulièrement du soutien de l'agence de l'eau Rhin-Meuse sur 1 à 2 projets/an depuis 2007 pour des projets d'accès à l'eau et à l'assainissement sur ces différents territoires.
Le BURKINA FASO est une république démocratique d'Afrique centrale d'environ 274 km2 comptant une population estimée à 19,7 M d'habitants, dont 72% de part rurale, avec une densité de 72 hab./km2. Très pauvre, il figure parmi les pays les moins avancés du classement OCDE des bénéficiaires de l'aide publique au développement (IDH 2017 : 0,423 (faible) soit 183ème sur 189).
Enclavé dans la région sahélienne où l'eau est un enjeu vital, son sous-sol est caractérisé par une majorité de formations cristallines qui empêchent la réalisation de forages à débit important. Le recours aux eaux de surface est dépendant d'une pluviométrie variable et la disponibilité de la ressource en eau varie en fonction des régions. A cela s'ajoute une production industrielle et artisanale d'or qui s'est développée ces dernières années et qui impacte les ressources en eau.
Le taux d'accès des populations à l'eau potable est respectivement de 65% en milieu rural et 91% en milieu urbain, et de 13% et 37% en matière d'assainissement (données 2016).
En dépit d'un fort arsenal institutionnel, juridique et de programmation (cf. Politique Nationale de l'Eau 2016-2030) en matière de gestion intégrée des ressources en eau, ces principes et outils sont faiblement maitrisés par les acteurs locaux en charge de la gestion des services d'eau.
Les objectifs de l'Etat à 2030 restent cependant ambitieux : fournir en zone rurale un service par branchement privé à 70% de la population et un service par borne fontaine au reste de la population (30%). De plus, il est prévu la desserte en eau potable, à l'horizon 2030, de tous les centres de santé, les écoles et autres bâtiments administratifs par branchements privés. L'ensemble s'appuie sur une professionnalisation de la gestion des installations à travers la promotion de l'affermage de système d'Adduction d'Eau Potable Simplifié (AEPS) pour lutter notamment contre la perte de fonctionnalité des ouvrages déjà installés en zone rurale (estimée à 20%). Ces orientations privilégient le pompage solaire et la mise en place d'une tarification du service d'eau permettant de garantir son financement à travers les produits de la vente de l'eau distribuée.
Les villages de Ramong'Yiri et de Paglayirie sont des villages de brousse situés dans la commune rurale de Ramongo (15 villages, 30 000 habitants), située à une vingtaine de kilomètres de la ville de Koudougou et à une centaine de la capitale Ouagadougou. Ils comptent respectivement environ 800 et 200 habitants et disposent chacun d'une école primaire (400 élèves) avec en plus un collège (320 élèves) pour Ramong'Yiri.
Ces villages sont à l'écart du réseau public électrique et du réseau public d'adduction d'eau (à 8 km de la plus proche artère de l'ONEA - Office National de l'Eau et de l'Assainissement), sans projet de raccordement à moyen terme. Les habitants du village sont principalement des paysans vivant de la culture extensive, principalement du sorgho et de l'élevage diversifié (ovins, caprins, porcins et volailles), et de l'artisanat local.
L'approvisionnement en eau potable de leur population est limité et rudimentaire, reposant sur trois forages équipés de pompes manuelles, desservant de l'eau de bonne qualité mais en accessibilité et quantité insuffisantes, et de puits busés palliatifs offrant une eau de mauvaise qualité à l'origine de maladies et d'absentéisme scolaire.
La situation est particulièrement tendue durant la saison sèche (février-juin) durant laquelle les élèves des écoles et les villageois ne peuvent plus bénéficier d'approvisionnement autrement qu'en se rendant à d'autres forages éloignés de plusieurs kilomètres.
Le projet s'inscrit dans les orientations de la politique nationale de l'eau et vise la réalisation d'un AEPS solaire au bénéficie de la population de ces deux villages.
Objectifs:
> Objectifs globaux :
- Améliorer les conditions de vie à travers l'accès aux services essentiels liés à l'eau
- Contribuer à l’atteinte des ODD de l’agenda 2030 de l’ONU
> Objectifs spécifiques :
- Améliorer le confort de la population dans le service de fourniture de l'eau (grâce aux branchements privés et aux bornes-fontaines)
- Dégager du temps pour les femmes et les enfants sur la "corvée d'eau"
- Diminuer l'incidence des maladies hydriques et des maladies dites "mains sales", notamment chez les enfants
- Améliorer les conditions d'enseignement avec le raccordement de l'école primaire et du collège
- Développer la connaissance favorisant les bonnes pratiques d'hygiène
- Accompagner l'autonomisation de la population à la gestion des services d'eau et des ressources aquatiques
Description de l'action:
> Objectifs opérationnels :
- Réalisation des études préalables (évaluation des besoins, étude de sol, analyses d'eau, essais de pompage, modélisation du réseau…)
- Équipement d'un forage existant avec une une pompe solaire "au fil du soleil" (sans batterie) alimentée par des panneaux photovoltaïques
- Construction d'un château d'eau de 15m3 (à 12 m sous radier)
- Mise en place d'un réseau d'adduction enterré en PEHD de près de 4km desservant 2 bornes fontaines équipées d'un compteur protégé et 14 branchements particuliers (école, collège et 12 concessions - regroupement d'habitations correspondant souvent à la notion de famille étendue, soit 20 personnes en moyenne -)
- Réalisation de bacs lave-mains (4 robinets) à l'école et au collège.
- Formations à l'hygiène/cycle de l'eau pour les élèves de l'école et du collège
- Formation/appui de la commune de Ramongo à la maîtrise d'ouvrage communale
Eléments complémentaires:
> Indicateurs de suivi-évaluation :
- conformité et qualité des travaux réalisés
- quantité d'eau consommée en m3/an
- baisse des maladies hydriques "des mains sales" en particulier chez les élèves
- réduction de la corvée d'eau, notamment pour les femmes et les enfants
Classement: Sous-secteur d’intervention:
eau potable Milieu d’intervention:
rural Activité principale du projet:
études ,
infrastructure/équipement ,
renforcement des capacités ,
sensibilisation Contexte d’intervention:
école ,
usage domestique Type d’ouvrage eau potable:
bornes fontaines ,
forage Source d'énergie pour l'exhaure:
énergie solaire Type d’intervention assainissement hygiène:
bloc sanitaire public
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