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Assainissement et protection de l'environnement à Bamako 

Géolocalisation
Lieu: Hamdallaye

[Bamako / Bamako] - Mali

Partenaires
  AFD Paris


Contexte:
Le quartier de Hamdallaye à Bamako, capitale du Mali, souffre du manque d'infrastructures sanitaires. Très étendu, il compte une population de 40 000 habitants (6500 ménages répartis sur 1799 concessions). L'existence de dépôts d'ordures anarchiques et le déversement des eaux usées dans les rues ont été identifiés, lors d'une enquête menée par Jigui - groupement d'intérêt économique (GIE) -, comme les deux problèmes urgents à résoudre. Jigui a alors développé la collecte des ordures en même temps que l'animation sanitaire et l'implication des populations dans les actions d'assainissement.

Historique:
Le GIE a dans un premier temps déterminé, en s’appuyant sur ce qui ressortait des débats menés dans les concessions, la meilleure façon d’aborder et de résoudre les problèmes liés à la gestion de l’espace de vie du quartier. Puis il a réalisé une enquête socio-économique portant sur la faisabilité de l’opération de collecte des ordures ménagères. L’étude concluant favorablement, le GIE a décidé de démarrer l’opération Beseya en y associant un noyau de la population appelé à s’élargir par la suite.

Objectifs:
Les quatre objectifs finaux sont les suivants : répondre aux besoins de services de proximité des quartiers urbains défavorisés ; assainir le cadre de vie des populations ; aboutir à des solutions simples, efficaces et créatrices d’emploi ; rendre la population actrice des améliorations.

Description de l'action:
Jigui initie, encadre et exécute les actions avec les populations. Pour leur part, les autorités et les services techniques du district fournissent une aide active (évacuation des déchets vers la décharge finale) et des conseils techniques (puisards, aspects institutionnels). Le volet de l'action concernant les ordures est financé par la Caisse française de développement. La Banque africaine de développement et le Fonds d'équipement des Nations unies interviennent sur les autres volets.
Le premier volet de l'action (opération Beseya : “propreté”) consiste à collecter, chaque jour, les ordures ménagères des concessions abonnées à ce service. Les ordures ramassées sont stockées dans des dépôts de transit.
Le paiement du service (750 Fcfa par concession et par mois) doit permettre la prise en charge totale de l'opération par la population. Il est obtenu par un animateur de secteur qui passe chaque mois dans chaque concession. Le tri des ordures fournit du compost qui sert à réaliser des pépinières pour l'aménagement d'espaces verts.
Le second volet a trait à l'assainissement : Jigui prévoit la réalisation de puisards individuels dans les concessions, destinés à recueillir les eaux usées jusque-là déversées dans la rue.
Enfin, des travaux d'embellissement (plantations, pavage) du quartier sont programmés.
L'ensemble du projet repose sur une dynamique de quartier. Celle-ci est impulsée par des débats dans les concessions, des réunions hebdomadaires et des comités de sages. Des feuilles de présence aux réunions mesurent la mobilisation des habitants. La construction des puisards impliquera les artisans locaux.
Canal d'information traditionnel, les crieurs et crieuses publics, appartenant parfois à la caste des griots, assurent la communication.
Les animateurs de secteur, le personnel administratif (secrétaires et comptables) et le coordinateur organisent l'action dans laquelle s'impliquent fortement les habitants du quartier (leaders d'opinion).

Partenaires techniques: artisans locaux, services techniques du district, autorités communales, JIGUI
Financeurs: Agence française de développement, Banque africaine de développement, Fonds d’équipement des Nations unies.

Classement:
Sous-secteur d’intervention: assainissement , hygiène
Milieu d’intervention: urbain


Types de financement:

AFD
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