Lieu: Niabina

Dates: 2012 : 12 mois (En cours)

Partenaires
  AERMC Lyon
  AIJC Dardilly
  Grand Lyon Lyon
  HydroConseil Nouakchott
  ONSER Nouakchott
  VEOLIA Eau Lyon

Budget global:
66.500 €

Contexte:
La commune de HIJAJ est situé au sud est du pays à 470 km de Nouakchott dans la Préfecture (Moughataa) de M'BAGNE, région (Wilaya) du Brakna, cette commune d'environ 12 000 habitants est composée de 16 villages.
D'après le PDC de Hijaj « l'eau constitue l'une des préoccupations quotidiennes des populations et se situe au premier rang des priorités de la commune »
La ressource en eau de qualité existe en profondeur car la commune se trouve sur la nappe phréatique abondante du Gorgol.

A ce jour, seul le village de Boubou Awdi est équipé d'une AEP en état de marche : réalisation et maîtrise d'ouvrage déléguée à notre association en 2009 avec financement notamment du Grand Lyon.
Pour satisfaire les besoins des hommes, des animaux et des cultures, les autres localités n'ont que des puits de qualité souvent médiocre et en quantité limitée en saison chaude (avril à juin) du fait de leur faible profondeur.
L'indice de pauvreté est particulièrement élevé dans cette région : 60% contre 46% en moyenne nationale, avec des poches à 88% comme à HIJAJ , le potentiel financier de la commune est donc extrêmement faible : son budget 2010 fonctionnement + investissement s'élevait à l'équivalent de 25 000€.
La population du village de Bourgoudouna est estimée à 700 habitants avec une projection à environ 940 habitants en 2020. La Mauritanie est éprouvée par de nombreuses années de sécheresse (pluviométrie moyenne en 1971 de 500mm par an contre 300 mm actuellement), cette évolution pousse les populations nomades à se sédentariser dans les localités avec une ressource en eau durable.
A ce jour le village ne dispose que de 3 puits d'eau non saumâtre, non équipés, dont l'alimentation est restreinte en période sèche. Indépendamment de l'aspect quantitatif, le besoin d'eau potable est impérieux pour la santé de la population et en particulier des enfants.
Or, comme nous l'avons vérifié à Boubou Awdi, ce n'est que par des forages profonds que l'on peut obtenir de l'eau potable et en quantité, assurée sur toute l'année. De plus, l'adoption d'un système de pompage allège significativement la charge de corvées d'eau des femmes et permet de libérer du temps pour la scolarisation des jeunes filles.

Le cadre institutionnel est organisé par la Loi n° 2005-030 portant Code de l'eau du 2 février 2005 qui stipule que "les communes exercent la maîtrise d'ouvrage publique à l'égard des aménagements, installations et équipements relevant de leur compétence dans le domaine de l'eau. Elles peuvent déléguer la gestion des ouvrages dont elles ont la maîtrise à des personnes publiques ou privées conformément à la législation en vigueur. »

Tous les centres de plus de 500 habitants font l'objet d'une délégation de service public de l'eau accordée par le maître d'ouvrage (la commune) sous le contrôle de l'Autorité de Régulation.
L'exploitation est en pratique assurée par un gérant désigné par les villageois ; ce gérant signe un contrat avec un organisme (ONSER) qui s'engage à assurer la maintenance des installations en contrepartie d'une rémunération sur la vente de l'eau.

Historique:
Depuis 1987, l’association AIJC a contribué au financement de plus de 20 puits de sorte que tous les villages des communes de Niabina et Hijaj aient de l’eau à disposition.
Dans le cadre d’un projet triennal 2007-2009, l’association a mené à bien la réalisation d’une adduction d’eau potable (AEP) dans le village de BOUBOU AWDI dans la commune d’Hijaj en assurant la maîtrise d’ouvrage, déléguée par le Maire de cette commune.
La réception de la totalité des ouvrages a été prononcée le 3 février 2010.

Deux membres de AIJC se sont rendus en Mauritanie en février 2009 pour la réception de la 1ère tranche du projet qui se déroulait parfaitement bien grâce à des liaisons directes entre AIJC et les entreprises mauritaniennes d’une part, et les villageois de Boubou Awdi d’autre part.
Lors de cette mission, le président, BA Sidi, de l’Association de Développement Communautaire (ADC) du village de BOURGOUDOUNA (commune d’Hijaj) nous a fait visiter son village pour nous montrer plus particulièrement les dernières réalisations obtenues avec le concours de bailleurs de fonds que BA Sidi avait su solliciter : un grand jardin en cours de clôture et un puits tout juste terminé. Nous savions, grâce aux nombreux passages dans ce village depuis 1986 que ses habitants sont particulièrement dynamiques. Nous avons pu apprécier la production de la coopérative féminine de couture et teinture, ainsi que les belles productions maraîchères.
C’est peu de temps après le retour en France de notre délégation que le maire de Hijaj ainsi que BA Sidi nous sollicitaient pour cofinancer un pompage solaire à installer sur le nouveau puits, en nous envoyant un devis, dont les montants se situaient dans la norme des prix Mauritaniens que nous connaissions.

En décembre 2009 les deux maires de Niabina et Hijaj (les deux communes jumelées avec Dardilly) autorisaient le lancement du projet en coordination avec l’ADC de Bourgoudouna, représentée par BA Sidi, et l’AIJC.
La demande initiale de l’ADC était présentée sur la base d’un devis qui s’est révélé avoir été établi sans aucune vérification préalable de la faisabilité de l’opération (débitance du puits en particulier).
L’association AIJC a alors convaincu le président de l’ADC qu’il faudrait, préalablement à la définition du projet, confier à un bureau d’études compétent une étude prospective afin de cadrer le projet. Le Directeur de l’Hydraulique à Nouakchott, consulté, a donné son avis favorable à cette démarche par message du 25 août 2010.

Objectifs:
- Permettre à la population de disposer d’eau potable afin d’améliorer l’hygiène, l’état sanitaire et les conditions de vie. Jusqu’à maintenant la population n’a que des puits avec une eau en quantité limitée et particulièrement pollué
- Renforcer les organisations villageoises existantes autour de l’eau : formation, comité de l’eau, activité économique

Description de l'action:
Étude prospective (réalisée en 2011 par Hydroconseil) :
- Diagnostic sur les besoins en eau potable du village;
- Diagnostic de l'état des puits existants dans le village et leur capacité en débit, en procédant à des essais de pompage avec suivi de la courbe de remplissage;
- Proposition d'options techniques pour fournir l'eau potable en un seul point du village, en précisant pour chacune d'elles les débits d'exploitation possibles :
- Estimation des coûts d'investissement

Travaux :
- 1 forage équipée d'une pompe immergée alimentée par des panneaux solaires
- 1 château d'eau d'une capacité de 20 m3
- 1 réseau de distribution desservant 3 bornes-fontaines

Formation :
- 1 gérant du système AEP formé sur les aspects technique (entretien, maintenance) et de gestion par l'ONSER

Partenaires: AIJC
Commune de Hijaj
Association ADC
Communauté villageoise bénéficiaire
Direction de l'Hydraulique (Nouakchott)
ONSER (Office National du Service de l’Eau en milieu Rural)
Partenaires techniques: Hydroconseil
Entreprises locales de génie civil
ONSER
Financeurs: Commune de Dardilly
AIJC
Fonds Eau du Grand Lyon
Communautés bénéficiaires (apport local financier et valorisé)
Bénéficiaires: 700 bénéficiaires.
La population du village de Bourgoudouna est estimée à 700 habitants avec une projection à environ 940 habitants en 2020. Les besoins pour l’irrigation des maraîchages et pour les animaux sont couverts par les puits existants.

Classement:
Sous-secteur d’intervention: eau potable
Milieu d’intervention: rural
Type d’ouvrage eau potable: bornes fontaines , forage
Source d'énergie pour l'exhaure: énergie solaire